Test F1 : Championship Edition

Il est des exceptions qui nous donnent le sourire. Et celle de Formula One : Championship Edition sur PlayStation 3 est un rayon de soleil qu’on s’autorise à prendre en pleine face. Visiblement conscient que Formula One 06 s’était attiré les foudres de la presse et du public, les studios de Liverpool de Sony Computer Entertainment se sont retroussés les manches pour nous proposer un Formula One : Championship Edition de haute volée. Car, il faut bien le préciser : malgré un titre qui diffère, F1 : Championship Edition n’est qu’une adaptation améliorée de Formula One 06.

"Vous ne viendrez plus chez nous par hasard"

Mais quelle adaptation ! Tout d’abord, d’un point de vue technique, Formula One : Championship Edition fait indéniablement partie des titres qui profitent de la puissance de la PlayStation 3 pour proposer des graphismes de grande qualité. Que ce soit au niveau de la modélisation des bolides, des effets de lumière ou de la gestion de la météo, on assiste à un déluge de beauté qui nous donne du baume au cœur. Le jeu a également gagné en profondeur de champ et le niveau de détail de manière générale à été multiplié par trois voire quatre. Ainsi, on distingue beaucoup mieux l’ensemble des 22 concurrents qui formaient un amas de pixels dans la mouture PS2. Levée de poussière, rayon de soleil en pleine figure, distorsion de l’image due à la chaleur émanant du sol, pluie battante venant s’écraser sur l’écran de son téléviseur, les développeurs n’ont pas hésité à placer tous les effets possibles et inimaginables pour rendre encore plus crédible Formula One : Championship Edition. Et si en plus vous êtes équipés en téléviseurs HD, il y a de grandes chances pour que la claque graphique soit au rendez-vous. Mais Formula One : Championship Edition détonne aussi par son frame-rate exemplaire qui ne vacille même pas d’un cil. Ainsi, la vitesse d’animation du jeu nous donne l’impression d’avoisiner les 300 km/h dans les grandes lignes droites. Et pour amplifier ce sentiment de vitesse folle, les développeurs ont ajouté des angles de vue supplémentaires et différents de la version PS2. La caméra embarquée située à l’arrière du cockpit fait partie des vues privilégiées pour faire grimper en flèche son taux d’adrénaline. Grisant. Ca va tellement vite parfois qu’on se surprend à appuyer sur le frein de peur de voir sa voiture quitter le bitume, c’est dire !

Ceci dit, la flippe de s’encastrer dans le mur ne fonctionne que si les options d’aides à la conduite ont été annulées. Autrement, tout a été configuré pour que les courses se déroulent sans aucun accroc. Mais pour plus de sensations, il est préférable et chaudement conseillé d’activer toutes les options possibles pour éviter de tomber dans un ennui mortel. D’ailleurs, une fois l’option des dégâts activée, il va falloir se montrer un tantinet alerte pour éviter un abandon prématuré, les voitures de formule un étant plutôt fragiles, comme vous vous en doutez. Cela dit, F1 : Championship Edition conserve son orientation arcade et se permet quelques écarts que les spécialistes de la discipline n’hésiteront pas à pointer du doigt. Peu importe, Sony Computer Entertainment privilégie le fun avant tout et préfère donc faire l’impasse sur le côté simulation de son jeu. Pour le reste du jeu, les développeurs ont conservé les éléments de Formula One 06, pour le meilleur mais aussi pour le pire. C’est ainsi que l’I.A. se montre plutôt intéressante, ce qui se traduit par des adversaires au comportement plus humain que robotisé. Et même s’il n’est pas rare de provoquer quelques gros carambolages, surtout lors du départ ou dans les premiers virages, on constate néanmoins que les pilotes adverses privilégient l’esquive plutôt que le choc frontal. En cas de dommages importés, il sera de toutes les façons possible d'aller se refaire une petite santé dans les stands. De la même manière que Formula One 06, les séquences dans les stands s'effectuent par le biais de QTE, où l'enjeu consiste à appuyer sur les bonnes touches au bon moment, pour éviter de perdre du temps et se faire dépasser par les concurrents. Bref, rien de nouveau de ce côté-là.

A l’instar de la plupart des titres de lancement de la PlayStation 3, Formula One : Championship Edition propose une jouabilité compatible avec la manette Sixaxis. En paramétrant les contrôles, il est donc possible d’utiliser le capteur de mouvements du pad pour pouvoir diriger son bolide en bougeant la manette sur plusieurs axes. Une option sympathique certes mais qui perd de son intérêt en moins de 10 minutes, puisque les sensations ne sont guère enthousiasmantes et la gestion du véhicule quelque peu hasardeuse. Une fois de plus, l’option Sixaxis reste un gimmick de courte durée. Pour ce qui est du côté des mauvais points, il est regrettable que Sony Computer Entertainment n’ait pas souhaité mettre à jour le jeu, ce qui entraîne certaines incohérences au niveau des écuries et des pilotes. Rien de bien dramatique non plus rassurez-vous, car ce n’est pas cette absence de mise à jour qui nous empêchera de profiter des grandes qualités de ce Formula One : Championship Edition.