Test Metal Slug Anthology

Mise à jour de notre test import américain réalisé le 28 décembre 2006

Tu pointes ou tu tires ?

Parmi les titres qui ne nécessitent pas des heures entières avant de prendre son pied, la série Metal Slug figure en tête de gondole. Pour cela, la recette est extrêmement simple. Tout d’abord, les graphismes en 2D flattent l’œil, c’est indéniable.  A moins d’être allergiques aux pixels, impossible de nier la beauté qui se dégage des différents épisodes de la saga, avec moult détails en tout genre et qui ne laisseront personne indifférent. Ensuite, les concepteurs ont opté pour un humour omniprésent. Les quatre héros que sont Marco, Eri, Tarma et Fio possèdent chacun un charisme burlesque fou. SNK Playmore n’a d’ailleurs pas fait dans la dentelle puisque le nombre d’animations qui s’affichent à l’écran (aussi bien au niveau des persos que des décors) est tout bonnement hallucinant. Ajoutons également que la prise en main du jeu est instantanée. A moins d’être le dernier des demeurés, trente secondes suffiront pour comprendre que trois boutons suffisent pour maîtriser la bête. Un bouton pour tirer, un pour sauter et un autre pour lancer des grenades, vraiment rien de bien compliqué. Metal Slug est une série d’action pure et dure où l’objectif premier est de tirer dans tout ce qui bouge sans réfléchir (enfin tout est relatif). Le déroulement du jeu peut à la rigueur être comparé avec celui d’un shoot’em up horizontal où s’enchaînent explosions et autres effets spéciaux de grande envergure.

En plus de la foultitude d’items que son soldat peut glaner sur son chemin (Heavy Machine gun, Rocket Launcher, Shot Gun, Super Grenades, Enemy Chaser, Laser Blade, Drop Shot etc.) et des prisonniers de guerre à délivrer, il est possible de grimper à bord de divers engins (communément appeler slugs) afin d’éliminer plus efficacement la horde d’ennemis qui se jettent aveuglément sur nous. Tanks (capables de sauter tout de même), hélicoptères, sous-marins, avions de chasse, dromadaire ou éléphant équipés de puissantes mitraillettes, méchas en acier, la liste est longue et chaque véhicule procure un pilotage différent et une sensation unique. Un arsenal de pointe pour se protéger de la nuée de tirs qui aura vite fait de combler l’écran si on laisse les ennemis agir. Car à l’instar d’un simple shoot’em up, le moindre contact avec un tir ennemi engendre une mort instantanée, à l’exception de certains personnages dans Metal Slug 6, mais on y reviendra. Heureusement, grâce aux continues infinis, il est possible de revenir pile poil où l’on avait rendu l’âme, avec en plus la possibilité de changer de soldat si l’envie nous prenait, sauf pour le premier Metal Slug.

Config’ au choix

Bref, tout le monde connaît sur le bout des doigts le concept défoulant de Metal Slug. En revanche, ce qui est moins familier, c’est l’utilisation de la Wiimote pour un jeu de cette trempe. Les concepteurs n’y sont pas allés par quatre chemins en proposant pas moins de 5 types de contrôles différents, utilisant aussi bien la Wiimote ou le Nunchuk seul ou à l’inverse permet de manier les deux modules simultanément. La première configuration, baptisée "Wii Remote Configuration", est sans nul doute la jouabilité qui se rapproche plus d’une configuration classique. Placée à l’horizontale, le capteur de mouvements de la Wiimote n’est utilisée que pour le lancer de grenades. Un coup sec vers l’avant avec la zappette permet en effet de jeter les grenades à disposition. Pour le reste des contrôles, rien de bien compliqué puisque la croix directionnelle permet de diriger son personnage, le bouton 1 de tirer et la touche 2 de sauter. Dans cette même veine, il y a également le "Tilt Wii Remote Configuration". Derrière cette appellation un peu complexe se cache une jouabilité qui prend en compte le capteur de mouvements de la Wiimote. Toujours placée à l’horizontale, l’inclinaison de la zappette permet de diriger son soldat. Ainsi, la croix directionnelle permet à la fois de faire sauter son perso (en appuyant sur Haut) ou de changer d’armes (en appuyant sur Droite) dans Metal Slug 6. C’est certes un plus immersif mais on manque sérieusement de précision, chose pourtant primordiale quand on joue à un épisode de Metal Slug ; où la minutie de chaque mouvement est presque chirurgicale.

Autre choix de jouabilité : le "Nunchuk Only". Cette configuration offre au joueur la possibilité de jouer avec une seule main, tandis que l’autre peut tranquillement vaquer à d’autres occupations. En effet, le personnage se dirige à l’aide du stick analogique, le bouton C permet de sauter, alors que le Z permet d’ouvrir le feu sur les ennemis. Le lancer de grenades se déclenche en secouant le Nunchuk puisqu’il est également doté d’un capteur de mouvements. Avec la "Wii Remote Configuration", c’est certainement l’une des jouabilité les moins hésitante du lot. Avec "l’Arcade Configuration", SNK Playmore a bien l’intention de perturber un peu nos habitudes de joueur classique. Alors que la Wiimote – maintenue à la verticale – permet de diriger son personnage tel un joystick, le Nunchuk est utilisé pour les autres mouvements, à savoir le tir, le saut, le changement d’armes (toujours pour Metal Slug 6) et le lancer de grenades qui se réalise toujours en secouant le module. Là aussi, la précision n’est pas de mise et il suffit que la Wiimote ne soit plus en phase avec la sensor bar pour perdre le contrôle de son personnage. Une configuration à éviter, ce qui n’est pas le cas pour le "Nunchuk Control Stick", un peu plus approprié à nos usages coutumiers. Pour cette config’, c’est le Nunchuk qui sert à déplacer alors que la Wiimote permet d’utiliser le bouton de tir (B), de saut (A) et de jeter les grenades en agitant la zappette. Ce n’est pas optimal certes mais la maniabilité reste convenable. Si SNK Playmore a fait l’effort de proposer un certain nombre de configurations différentes, force est de constater que seul la "Wii Remote Configuration" reste l’option la plus adaptée au concept de Metal Slug. Certes, les continues illimités permettent de découvrir ces nouvelles jouabilités sans se soucier du nombre de vies qui nous restent, mais c’est dénaturer tout le propos du concept. Heureusement, le jeu est compatible avec le pad GameCube pour les plus réfractaires. Joie.