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Test également disponible sur : Wii

Test Zelda : Twilight Princess

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Test Zelda : Twilight Princess
La Note
19 20

Ce qui devait être le dernier grand jeu du GameCube devient finalement le premier chef d’œuvre de la Wii. Sans aucune hésitation, The Legend of Zelda : Twilight Princess s’inscrit comme le meilleur épisode de la série, celui qui succède au légendaire The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Tout en reprenant les bases fondamentales de la saga, Nintendo réussit le tour de force d’insuffler une nouvelle dimension en s’inspirant de Shadow of Colossus et Okami, deux œuvres déjà élevées au rang de toile de maître. Nanti d’un gameplay varié et fichtrement efficace, The Legend of Zelda : Twilight Princess se targue en plus d’offrir une durée de vite qui dépasse presque toutes les attentes. Une légende vient de naître.


Les plus
  • Univers envoûtant
  • Son côté sombre
  • Certaines séquences épiques
  • Gameplay varié et puissant
  • Enorme durée de vie
  • Les nombreuses références
  • Les mini-jeux
  • Epona est de retour
  • Au poil avec la Wiimote
Les moins
  • Graphismes pour GameCube
  • Animations rigides
  • Parfois trop cubique
  • Musiques parfois inégales
  • Les petites défaillances de la Wiimote
  • Les ennemis basiques, trop simples à battre


Le Test

Avoir accès à un épisode de Zelda le jour de la sortie d’une nouvelle console Nintendo, en l’occurrence la Wii ici, est un phénomène qui ne se produit pas tous les jours. Sans doute, assiste-on à cet événement une fois dans sa vie, un peu comme le passage de la Comète de Halley. Après des années d’attente et bon nombre d’interrogations quant à la tournure de ce nouvel épisode, il est grand temps de franchir le pas, celui qui va nous transporter une fois de plus dans le monde d’Hyrule, pris d’assaut pas les forces du Crépuscule. Un seul être, l’élu, sera capable de lui redonner ses couleurs d’antan. Ce héros, c’est Link et il s’agit-là certainement de sa plus grande et belle aventure…


A l’instar de Mario, abonné au sauvetage de Peach et du Mushroom Kingdom, Link est condamné à sauver Hyrule et sa princesse Zelda à chacune de ses apparitions. Un devoir de héros auquel il ne peut échapper et qu’il s’évertue à respecter depuis 1987, date à laquelle notre petit lutin vert est apparu sur NES. C’est donc un cycle qui se perpétue avec une histoire et des mécanismes de jeu peu ou prou identiques à chacun des épisodes que l’on a pu découvert depuis les débuts de la série, et que les détracteurs de la série – certainement jaloux de sa popularité et de son succès critique – n’hésitent pas à remettre sur le tapis au moment de la sortie d’un nouveau volet. Faut-il préciser et ressasser à ces esprits obtus qu’un épisode de Zelda ne se limite pas à son histoire et que la grandeur de cette saga se caractérise avant tout par une aventure épique où l’expérience de jeu est bien plus importante que quelques lignes qui font office de préambule ? Faut-il également les avertir qu’il est grand temps de voir plus loin que le bout de leur petit nez, car The Legend of Zelda : Twilight Princess est l’épisode de la maturité, celui contre lequel il va être difficile de lutter, et que l’apport de la jouabilité Wii ne fait que renforcer son increvable carcasse.

 

Voyage des sens

 

La jouabilité Wii. C’est certainement la grande controverse de ce The Legend of Zelda : Twilight Princess, allumé de toute part (nous plaidons coupables) et qui avait réussi à semer le doute auprès des fans de la première heure, au moment où le jeu fut annoncé sur Wii. Une prise en main difficile lors des premières conventions, certainement dues à des séquences de jeu qui, sorties de leur contexte, ne pouvaient donner une image positive de cette nouvelle façon de jouer. Et pourtant, comme nous l’avons d’ores et déjà évoqué dans notre dernière preview, la réputation de Nintendo en matière de maniabilité est restée intacte. La Wiimote dans la main droite, le Nunchuk dans la main gauche, Link se manie avec une facilité déconcertante, les jambes croisées et même les bras ballants. Nul besoin d’avoir à tendre les bras vers l’écran, peut-être lors des phases de visée à l’aide du boomerang ou de l’arc où la précision doit être de rigueur. Si le pointeur de la Wiimote n’a nul besoin d’être connecté en permanence avec le capteur Wii, on est plutôt étonné du temps de latence que nécessite le pointeur à réapparaître à l’écran, lorsqu’un message ne nous demande pas de recentrer la Wiimote. C’est d’autant plus rédhibitoire puisque certaines séquences exigent un maniement chirurgicale de la Wiimote pour parvenir à ses fins.

 

Passé ces moments de désagrément, il faut bien admettre que diriger Link à l’aide des deux modules de la manette Wii est un plaisir nouveau. Nouveau ? Pas tout à fait puisque notre héros répond immédiatement au doigt et à l’œil et les déplacements de Link paraissent tout simplement évidents et naturels. Pas besoin de temps d’adaptation pour ceux ou celles qui ont d’ores et déjà ingurgité les précédentes aventures de Link. Certes, l’absence de second stick analogique nous empêche d’avoir un contrôle total de la caméra, mais le bouton Z bien placé sur le Nunchuk permet de recentrer l’angle de vue dans le dos de notre héros. Pratique oui mais parfois capricieux dans les lieux plus étriqués, où les phases de plate-forme demande concentration et dextérité, malgré un saut automatique. Mais lorsqu’il s’agit de locker un adversaire, le plus proche bien évidemment, le Z-target remplit son job comme il se doit et le combat à l’épée peut enfin commencer. Et pour faire d’une pierre deux coups, Nintendo place aussitôt Link dans une position de défense via son bouclier au moment d’un affrontement. Astucieux. D’un simple coup de poignée avec la Wiimote, Link dégaine son épée de son fourreau, placé dans son dos. La multiplicité des attaques, aussi bien à l’aide de la Wiimote et du Nunchuk se fait dans la progression. Certes, les mouvements de base s’appréhendent dès le départ de l’aventure mais au fur et à mesure de notre avancée dans le monde du Crépuscule, Link sera sujet à de nouveaux apprentissages, tels que le coup de grâce, cette attaque particulièrement violente et dévastatrice qui a permis d’ailleurs au Link de The Legend of Zelda : The Wind Waker d’achever Ganondorf dans son ultime combat. Il y a six bottes secrètes à débloquer et qui permettent à Link d’être paré contre son ultime combat face, non pas à Puppet Zelda mais à Ganondorf, chevalier émérite certes mais qui succombera face à la Master Sword de notre héros.

 

Inspirations, expirations

 

Bien que dans le fond, il s’agisse de sauver Hyrule et la princesse Zelda de l’emprise démoniaque de Ganondorf, l’histoire de The Legend of Zelda : Twilight Princess se distingue véritablement des précédents épisodes de la série. Tout d’abord, exit l’utilisation du cel-shading (pourtant très apprécié chez nous) et place à une 3D classique. Le côté cartoon et enfantin de The Legend of Zelda : The Wind Waker oublié, les fans vont pouvoir se délecter d’un Link aux traits adultes, tel qu’on avait pu le découvrir du temps de The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Si Link et la princesse Zelda jouissent d’un coup de crayon magnifique, d’autres personnages tiers n’ont visiblement pas bénéficié du même traitement. Certains personnages même paraissent bien fades aux côtés des deux principaux protagonistes. Il y a donc un déséquilibre dans le character design, néanmoins réussi de manière globale, d'autant que les environnements et le choix des couleurs sont d’ailleurs l’un des principaux éléments réussis du jeu.

 

Les inspirations de The Legend of Zelda : Twilight Princess sont nombreuses. L’écran-titre du jeu renvoie directement au jeu de Fumito Ueda : Shadow of The Colossus. Certes la musique qui accompagne ce préambule n’a pas été composé par le grand Kow Otani mais les consonances cathédrales nous font irrémédiablement penser à ce chef d’œuvre sorti en février dernier. Link se baladant dans les plaines vastes d’Hyrule sur le dos d’Epona, c’est une image que l’on aperçoit régulièrement dans The Legend of Zelda : Twilight Princess. De la même manière que le titre de Ueda, Link est désormais capable de se battre à dos d’Epona, d’utiliser toutes les armes en sa possession, comme lancer son boomerang tempête pour éteindre un feu ou de tendre son arc pour décocher une flèche entre les deux yeux d’un ennemi. Mais à l’inverse de Shadow of The Colossus, Link n’aura pas comme seul ami son compagnon chevalin et rares sont les moments d’errance et de perte où l’on cherche son chemin. C’est d’ailleurs aussi ça la force de The Legend of Zelda : Twilight Princess, à savoir la possibilité par la suite de se téléporter d’un lieu à un autre grâce à Midona, sans avoir à traverser des plaines étendues et se taper 10 minutes de galop incessant. Certes les allers et retours dans le monde d’Hyrule sont légions mais à aucun moment anodins ou inutiles.

 

Les échos vers Shadow of The Colossus ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Tout comme ces colosses qu’il a fallu abattre, parfois contre notre gré, les différents Boss de The Legend of Zelda : Twilight Princess se décomposent dans un nuage épais noir et se libèrent du Mal qui les possédait. Ce renvoi sans cesse au monde du Crépuscule fait du pied à un autre chef d’œuvre, paru très récemment sur PlayStation 2 : Okami. Tout un chacun le sait désormais, la tragédie de Link - berger de nature mais tatoué par la Triforce - est d’être l’élu, celui qui pourra chasser les forces du Crépuscule et de redonner les couleurs au monde d’Hyrule. Recolorer un monde fait de noirs et de blancs à travers les traits d’un loup, voilà un véritable hommage à Clover Studio, décédé prématurément mais que son Okami restera à jamais graver dans notre cœur. C’est donc à l’aide de Midona, une créature mi-figue mi-raison à cause de ses intentions floues, que Link va pouvoir rendre aux différentes parties d’Hyrule ses couleurs resplendissantes. Pas de peur à avoir, Link métamorphosé en loup se manie de la même façon que le Link original, à quelques détails près. Sa condition d’animal lui permet de courir plus rapidement mais aussi d’accéder à de nouvelles fonctions. Ainsi, grâce aux pouvoirs conférés par Midona, notre jeune loup peut emprisonner des esprits malins dans un cercle avant de les achever d’une seule attaque percutante. Une transformation réussie donc pour The Legend of Zelda : Twilight Princess qui permet au joueur de jongler d’un corps à un autre de manière parcimonieuse.

 

Nature et découvertes

 

Dans The Legend of Zelda : Twilight Princess, Link est chargé de libérer les esprits de la nature, représentés ici sous forme d’animaux mythiques et mystiques, comme ces êtres apprenant les nouvelles techniques de calligraphie à Amaterasu, le loup blanc d’Okami. Ces références à la nature que l’on retrouve dans le titre de Capcom sont également une ode à l’univers attachant de Hayao Miyazaki. L’histoire et les personnages de The Legend of Zelda : Twilight Princess font constamment du pied aux films de Miyazaki dans le sens où les protagonistes qui permettent à Link à aller de l’avant sont pour la plupart des femmes, le sexe dit faible porté au paroxysme dans les œuvres du studio Ghibli, trouve aussi dans The Legend of Zelda : Twilight Princess un sens poétique. Elles sont le moteur et la force qui permettent à notre héros de braver tous les dangers et d’aller affronter les esprits du Mal qui auraient tendance à lui jouer des tours. Plus sombre, l’histoire de The Legend of Zelda : Twilight Princess l’est totalement et voir Link sombrer dans une démence affolante donne des frissons dans le dos. De même, combattre la représentation maléfique de Zelda n’est pas un événement annuel et The Legend of Zelda : Twilight Princess nous permet de découvrir un nouvel aspect de la saga, certainement arrivé à maturité.

 

La sortie de la trilogie du Seigneur des Anneaux a également eu un impact fort chez Nintendo et plus particulièrement au côté des développeurs de The Legend of Zelda : Twilight Princess. Le jeu fait en effet référence à l’univers de Tolkien avec des batailles épiques, où Link sur le dos d’Epona va devoir combattre des hordes d’orcs chevauchant des sangliers gigantesques, le tout sous une pluie battante. Et voir Link se faire désarçonner et s’agripper à la crinière d’Epona au galop font partie des meilleurs moments de The Legend of Zelda : Twilight Princess. D’autres phases, toutes aussi percutantes, nous permettent d’affronter en duel le chef des cavaliers orcs sur un ponton effrité. Bref, Nintendo a su insuffler à sa saga de véritables moments anthologiques, tout en gardant à l’esprit les mécanismes de base, la découverte des mondes et la succession des donjons.

 

Donjons et dragons

 

Mais soyez rassurés, les bases fondamentales de The Legend of Zelda : Twilight Princess sont là et personne n’échappera à la découverte des donjons, véritable cœur de la série. Histoire de spoiler un peu, sachez qu’il y a une dizaine de donjons et douze boss à abattre. Si la difficulté de The Legend of Zelda : Twilight Princess est accessible à tous les mortels, il faut savoir que rien n’a été laissé au hasard et c’est avec émerveillement qu’on se rend que le level design de ces fameux donjons font souvent preuve de génie. A l’instar de tous les précédents épisodes, Link va devoir ouvrir des portes à l’aide de clefs, actionner des leviers, poser des bombes ou bien encore pousser des blocs de pierre afin de trouver son chemin vers la grande salle, celle qui héberge le Boss de fin de niveau, généralement trois à quatre fois plus grand que lui. Bien évidemment, c’est souvent le dernier objet en possession qui permet de faire mordre la poussière à ces créatures, ce n'est pas un scoop. Reste alors à trouver leurs points faibles, ce qui ne devrait pas trop poser de problème. Grande nouveauté de ce The Legend of Zelda : Twilight Princess : la possibilité pour Link de changer de tenue, via le menu d'options accessible en appuyant sur la touche +. Et pour ne pas vous gâcher la surprise, on ne citera que la tenue de Zora, permettant à Link de naviguer dans les eaux profondes et d’accéder à de nouveaux lieux, jusque-là insoupçonnés.

 

Dans le doute, sachez que la progression de The Legend of Zelda : Twilight Princess ne s’essouffle à aucun moment et même si le challenge est moindre, sachez que la durée de vie du jeu dépasse toutes les attentes, et de loin ! 48 heures et 27 minutes, c’est le temps qu’il nous a fallu pour arriver au terme de la formidable épopée de The Legend of Zelda : Twilight Princess et de mettre un terme à l’emprise de Ganondorf sur le royaume d’Hyrule. Une durée de vie colossale auquel s’ajoute le fait que nous n’avons pas traîné ni même chercher les items cachés ici et là. A ce propos, les screenshots qui accompagnent ce test s’arrêtent à une petite vingtaine d’heures de jeu. C’est à la fois pour pouvoir profiter d’un écran 16/9 de qualité (oui parce que pour faire de belles images, il faut jouer sur l'écran d'un PC à travers une carte d'acquisition) mais aussi pour éviter de vous spoiler une aventure méritante, bien que ça soit l’une des spécialités de la maison. So enjoy !







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