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Testé sur Xbox et PS2
Ah la la, 1986 ! Que de souvenirs… La jeunesse mobilisée lors des manifs contres les lois Devaquet, les flics de Pasqua matraquant cette même jeunesse, Aliens, La mouche et Robocop au cinoche. A l’époque, les costards blancs de Sonny Crockett dans Miami Vice font office de mètre étalon de l’élégance et la Ferrari du héros faisait rêver les jeunes fous que nous étions alors. A propos de Ferrari, une autre de ces voitures nous faisait briller les yeux : la Testarossa d’OutRun. Accompagné d’une blonde tout ce qu’il y a de plus… blonde, la route s’offrait à nous. Vingt ans plus tard, la jeunesse se mobilise toujours mais cette fois-ci contre le CPE, Sarkozy a remplacé Pasqua comme homme de terrain, les chaînes de télévision nous gavent d'émissions de télé-réalité, Sharon Stone est de retour dans Basic Instinct 2 et Sonny Crockett a remisé tous ses costards au placard depuis bien longtemps. Heureusement, il nous reste OutRun 2 pour oublier qu’on a pris un sacré coup de vieux.
Alice, ça glisse
Trouver plus séducteur que OutRun dans le genre de la course automobile, cela relève quasiment de la mission impossible. Sa réalisation graphique n'est pas impressionnante, certes, mais la propreté technique et la classe qu'il dégage auront vite fait de raviver la flamme chez les nostalgiques vouant un culte sans limite à la légende; sponsorisée par le cavallino rampante. A l'instar d'un Ridge Racer, aucun réglage sur la voiture n'est nécessaire, seul le choix entre une boîte manuelle ou automatique sollicite légèrement les neurones. L'avantage d'une telle vision réductrice du pilotage, c'est la prise en main immédiate du jeu. Le freinage et l'accélération sont en effet les seules notions d'auto-école à connaître pour finir les courses sur le podium. On pourrait aussi y ajouter le dérapage - ou drift - qui s'avère toujours aussi rigide mais nettement moins pénalisant que la version Xbox. Les modes de jeu n'ont pas bougé d'un iota, et les indéboulonnables Coup de Coeur et Contre la Montre commencent à prendre racine. Le but du premier consiste à obéir aux directives de madame qui nous en fait voir de toutes les couleurs : doubler un convoi, faire des dérapages, provoquer des accidents... Chaque exigence remplie donne droit à quelques bisous amoureux venant remplir la jauge coeurs. Mignon mais vite rébarbatif. Si on esquive les défis chronométrés, on s'arrête volontiers sur le mode Coast 2 Coast dans lequel Flagman, Jennifer et Clarissa proposent de relever différents challenges, un AAA ou un E venant sanctionner chacune des prestations du pilote. Les défis se corsent au fur et à mesure que l'on progresse dans le jeu. Un bon moyen de se faire les dents, avant de s'attaquer éventuellement au mode OutRun qui synthétise les circuits d'OutRun 2 et OutRunSP, l'édition arcade du titre. Ici, on part de Sunny Beach et on doit atteindre l'une des cinq arrivées possible tout en terminant chaque secteur du parcours dans le temps imparti. A chaque embranchement, on a le choix d'aller à gauche pour se la couler douce (facile), ou à droite pour jouer les beaux gosses du volant (difficile). Du grand classique et autant vous dire que ce stand alone n'apporte rien de bien intéressant pour les possesseurs du jeu original sur Xbox. OutRun 2006 : Coast 2 Coast se rattrape alors grâce à son mode multijoueur jouable jusqu'à 6 personnes en simultané. Il permet d'élargir un peu plus les moments de joie mais les modes de jeux étant identiques au mode solo, vous imaginez bien que le bonheur reste tout aussi éphémère.
@LaurelyJA 
@laurelybirba 
