Sorti en juin 2002 sur Neo Geo, Metal Slug 4 avait à sa sortie fait couler beaucoup d’encre. A l’instar d’un certain The King of Fighters 2001, le titre était de loin l’épisode le moins réussi de la série. Il faut dire que SNK Playmore avait remis le développement à Mega Enterprise, un studio externe, un peu novice en la matière et qui avait tenté tant bien que mal de récupérer une série dont l’avenir était devenu incertain suite à la mise en banqueroute de SNK. L’effort était donc plutôt louable.
Insert coins
En y réfléchissant bien, Metal Slug 4 n’est pas aussi décevant qu’on peut le prétendre. Certes, les 6 niveaux manquent singulièrement d’originalité et la mise en scène de certaines séquences ressemblent à s’y méprendre à ce qu’on a déjà vu dans les précédents opus, toujours est-il que le gameplay simple et efficace de la série parvient à nous captiver du début jusqu’à la fin. Il faut avouer également que Metal Slug 3 avait placé la barre très haute et reste à ce jour le volet le plus remarquable de la franchise. Pour tenter de se démarquer de ses aînés, Metal Slug 4 dispose tout de même de son lot de nouveautés, à commencer par l’apparition de deux nouveaux personnages – rapidement mis au placard par la suite – répondant aux doux noms de Trevor et Nadia. Ces deux suppléants aux loufoques Tarma et Eri (qu’on retrouvera de façon ponctuelle dans le jeu afin de nous prêter main forte) arrivent néanmoins à s’imposer dans l’équipe par leur style bien particulier. L’un a les cheveux blancs, l’autre est coiffée avec des nattes et a tendance à faire des bulles avec son chewing-gum. Inutile de chercher compliqué, chacun des quatre personnages se joue exactement de la même façon et il ne sera pas possible d’accéder à certaines compétences en fonction de son choix. Rien de tout ça, ici la prise en main doit être instantanée et le fun immédiat. Un pari relevé haut la main.
John Woo style
L’apparition des armes en duo fait également parties des nouveautés inhérentes à Metal Slug 4 qu’il est bon de souligner. Si cela reste toujours un fluet détail pour le joueur lambda, les fans de la saga sauront apprécier la puissance de feu de ces armes qui permettent ainsi de défourailler du militaire avec encore plus de nervosité. Dans le même registre, de nouveaux Slugs, permettent de diversifier un peu les combats puisqu’il est toujours possible d’en prendre le contrôle lorsque le jeu le permet. Lance-missiles, tank, chien-robots, tous possèdent leur force de frappe et leur maniabilité bien particulière. Attention tout de même à faire attention aux tirs ennemis, ils peuvent fortement abîmer le blindage, obligeant à évacuer les l’engin dans la seconde qui suit, sous peine d’une mort prématurée. Si sur Arcade et Neo Geo, chaque vie était précieuse, les versions Xbox et PS2 disposent de continus illimités, écourtant ainsi une durée de vie déjà trop courte. Trois petites heures (comptez moins pour les experts) suffiront pour boucler les 6 missions et voir défiler le générique de fin. C’est court certes mais l’expérience ludique intense en vaut le détour, d’autant plus que Metal Slug 4 est vendu à 29,99 €, soit une bouchée de pain, surtout si on le compare au prix qu’il affichait sur Neo Geo.