JeuxActuJeuxActu.com


Test également disponible sur : Xbox

Test Call of Cthulhu

Test Call of Cthulhu
La Note
8 20
 

Les plus
  • Une véritable ambiance
  • Gestion de la santé physique et mentale
Les moins
  • Peu intuitif
  • IA catastrophique
  • Trop long à partir
  • Visuellement dépassé
  • Court et interminable à la fois


Le Test

Du livre au jeu vidéo il n’y a qu’un pas, surtout quand il s’agit d’épouvante. Déjà adapté à plusieurs reprises, le mythe de Cthulhu revient hanter nos Xbox et nous offre une vision d’horreur qui n’est pas celle qu’on espérait.


Un genre qu’affectionne particulièrement la rédaction, un auteur apprécié, de bons échos, Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth avait de sérieux arguments pour nous plaire, et pourtant …

 

Esprits dérangés pour réalisation dérangeante

 

Asile d’Arkham. Un homme ne supportant plus sa folie se pend dans sa cellule. Qui ? Pourquoi ? Pour mieux comprendre, ou du moins essayer, il faut remonter quelques années en arrière, lors d’une pénible enquête dans la ville maudite d’Innsmouth. Peuplé de villageois au visage déformé par une certaine malédiction, l’ancienne ville de pêcheurs vient de voir son unique épicerie braquée. Se relevant d’un pénible passé où amnésie et schizophrénie se côtoyaient suite à un étrange événement, le détective privé Jack Walters se rend sur place pour résoudre une enquête au premier abord banale. Cela était sans compter sur l’inhospitalité des villageois, les disparitions inavouées et les phénomènes inexplicables qui entourent la ville que vous allez maintenant chercher à quitter. Retranscrivant à merveille l’ambiance dérangeante du regretté Lovecraft, Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth va vite vous faire comprendre que vous n’êtes pas le bienvenue dans cette patrie vous accueillant à contrecoeur. Vous évitant comme la peste, ne répondant à aucune question, les habitants ne connaissent pas les bonnes manières et les rares personnes osant vous aider vous cachent encore bien des choses, à commencer par cet étrange agent vous avouant une implication du FBI. La théorie du complot semble donc inépuisable et, entre ce qui peut sembler n’être qu’une paranoïa aiguë et des visions venant vous marteler le crâne, on est en droit de ce demander si notre bon privé n’est tout simplement pas en train de retomber en plein délire psychosomatique.

 

Des coins vraiment trop sombres

 

Posant trop de questions, votre première nuit imposée à Innsmouth va vite virer au cauchemar. Après une heure d’allers-retours incessant à travers des rues se ressemblant toutes (et n’aidant donc pas au repérage), vous voilà vite poursuivi par des villageois n’aimant pas que l’on s’intéresse de trop prêt à leurs affaires. Oppressante, l’ambiance du jeu démarre réellement à ce moment là, et on se met alors à espérer que le reste suivra. Malheureusement, il vous faudra encore patienter une bonne heure avant d’avoir votre mot à dire puisque le premier tiers du jeu ne vous donnera que pour seule arme la fuite. Après sa phase jeu d’aventures où les dialogues ont occupés vos trois quarts de temps de jeu, vous voilà donc plongé en plein jeu de plateformes, devant sauter d’un balcon à un autre pour semer vos poursuivants, le tout compliqué par une vue à la première personne et des graphismes rendus encore plus flous qui ne le sont déjà pour vous faire ressentir le stress du personnage. Partant d’une bonne intention, ce qui s’annonçait comme un atout de gameplay vient en effet desservir le jeu en enlaidissant un rendu qui n’en avait pourtant pas besoin. Heureusement, si l’on puit dire, la piteuse IA qui n’a d’intelligence que le nom viendra simplifier les choses en vous mettant face à des villageois dont la malédiction n’a apparemment pas qu’atrophier le faciès. A trois contre un et à seulement deux mètres de vous, ceux-ci sont en effet incapables de vous coller le moindre pruneau dans la peau, vous laissant alors à loisir le temps d’observer leur triste dégaine et de partir confiant vers d’autres cachettes, espérant une seule chose : trouver une arme pour leur montrer comment s’en servir. Après avoir traversé quarante couloirs et être passé par autant de toits, le pistolet tant attendu arrive enfin et enfonce le clou. Pour faire suite à des énigmes irrégulières, une fuite sans intérêt et de la pseudo infiltration, Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth se transforme en FPS digne du tout début des années 90 et nous prouve que les habitants d’Innsmouth sont encore plus bêtes que ce que l’on croyait, et ce n’est pas peu dire. Se laissant tirer comme des pigeons, ceux-ci s’arrêtent parfois de bouger au premier impact, histoire de vous faciliter la tache pour mieux ajuster vos headshoots. A vouloir mélanger trop de genres et en usant de filtres visuels venant vite réduire un champ de vision déjà faible, Headfirst vient de casser son jouet, et on se dit que le prochain volet, Call of Cthulhu : Tainted Legacy, ne peut être que plus réussi. 

 

Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth est à l’image de sa jaquette : bourré d’erreurs. Si le nom de Lovecraft figure bien sur la boîte et son univers dans le jeu, la réalisation vieillotte et un gameplay peu intuitif viennent gâcher un potentiel pourtant existant. Près de 70 ans après sa mort, le pauvre Howard Phillips Lovecraft doit se retourner dans sa tombe devant un tel massacre et, pour les fans de frissons, on ne peut que vous conseiller de retourner sur les œuvres du génial auteur plutôt que sur cette adaptation.





Laurent Moreaux

le mardi 8 novembre 2005
17:39




 Furieux Votez  Blasé Votez  Osef Votez  Joyeux Votez  Excité Votez
 Osef


À découvrir également
Autres articles

Call of Cthulhu - Débloquer le Classement Rang A : Terminez le jeu en moins de 3 h 30 min, avec moins de 30 sauvegardes, en complétant le journal, en obtenant le Fusil à la porte de la ... 08/04/2006, 10:26
Call of Cthulhu - Débloquer le Classement Rang A : Terminez le jeu en moins de 3 h 30 min, avec moins de 30 sauvegardes, en complétant le journal, en obtenant le Fusil à la porte de la ... 08/04/2006, 10:24


Call of Cthulhu : Dark Corners of The Earth

Jeu : Survival Horror
Editeur : Bethesda Softworks
Développeur : Headfirst
28 Oct 2005

7 Avr 2006

N.C.

Newsletters
Ne loupez rien de l'actualité du jeu vidéo en vous abonnant aux newsletters JeuxActu.