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Test également disponible sur : Xbox

Test Moto GP : URT 3

Test Moto GP : URT 3
La Note
16 20
 

Si on peut toujours reprocher un léger manque de finition sur les pilotes et leurs bolides, visible sur les replays particulièrement, impossible de chipoter sur le frame-rate qui ne bronche jamais d'un cil. Bref, Moto GP 3 : Ultimate Racing Technology est à l’instar de ses prédécesseurs, une franche réussite et se pose sans difficulté comme la référence absolue en la matière. Du grand spectacle !


Les plus
  • Réalisation satisfaisante
  • Interface bien agencée
  • Gestion indépendante des freins avant et arrière
Les moins
  • Prise en main délicate pour les novices


Le Test

Genre un peu désuet, les jeux de motos ont gagné en intérêt avec l’arrivée de deux ténors de la discipline, développés tous les deux sur une période de près de deux ans. Avec une telle attente, on était donc en droit de s'attendre à autre chose de différent qu'une simple mise à jour des données. Et pourquoi pas une refonte totale de la décoration ?


Lorsqu’une personne possède une certaine puissance, elle cherchera toujours à se procurer davantage de pouvoir. Pour le plaisir ? Par goût du challenge ? L’argent ? Les raisons peuvent être multiples mais il s’agit dans tous les cas d’une envie insatiable menant logiquement à une opposition d’intérêt. En effet, chercher à devenir l’icône de référence se fera toujours au détriment de ceux qui souhaitent la même chose. Depuis longtemps déjà, la série Moto GP de Namco s’oppose fermement à celle de THQ. Qui rejoindra le camp des vainqueurs ? Celui des vaincus ? Toujours est-il qu’il ne peut en rester qu’un…

 

Ca sent le Rossi !   

 

On commence tout d’abord par éditer son profil et déjà faire preuve d’un peu de créativité lors de la création de votre avatar en le peaufinant jusque dans les moindres détails, de la simple couleur du casque à l’apposition de votre numéro fétiche ou encore du logo de votre choix. Une fois ces formalités remplies, il est enfin venu l’heure de se muscler les pouces tranquillement sur son canapé. Pour le reste, le titre ne déroge pas à la règle du sempiternel menu "Didacticiel – Course Simple – Course Chronométrée – Carrière – Multijoueur". Outre les possibilités de jouer en réseau et que cette histoire parte en Live jusqu’à 16 joueurs, on pourrait s’adonner à des parties endiablées jusqu’à 4 joueurs simultanément en écran splitté (horizontalement ou verticalement selon votre convenance). Libre à vous d’entamer simplement une course, un championnat sans / avec les qualifications ou encore les déroutants mais conviviaux modes "Tag" et "Cascade". En effet, terminer le premier du parcours n’est pas une finalité en soi et il faudra principalement accumuler le plus grand nombre possible de points. Pour le mode Tag, on en marquera en évitant au maximum le hors piste tandis que le mode Cascade prend en considération plusieurs autres facteurs.

 

Pour réussir, il faut se coucher

 

Moto GP 3 : Ultimate Racing Technology n’est pas facile à prendre directement en main et les néophytes montreront rapidement quelques réticences après quelques virages. En effet, le jeu sort un peu des sentiers battus et réclame de gérer le frein avant indépendamment du frein arrière. De plus, l’inclinaison du pilote, gérée par le stick gauche, jouera un rôle primordial dans le transfert des masses et donc, par conséquence, dans la négociation des virages. Autant d’éléments qui, s’ils permettent de s’adapter à toutes les situations, rendent obligatoire le passage par une phase d’apprentissage d’autant plus qu’il faudra preuve de beaucoup de doigté pour dompter un stick analogique un peu trop sensible. Direction le didacticiel donc ! Composé d’une huitaine d’épreuves à réussir dans un temps chronométré, il n’est pas aussi élitiste que la plupart des autres jeux motorisés. L’objectif n’est pas de « freiner » votre progression en vous obligeant à refaire le même exercice des centaines de fois s’il le faut mais de vous donner quelques bases nécessaires pour la suite des opérations comme savoir gérer les gaz pour démarrer sans patiner ou encore réaliser un travers dans une courbe, un exercice de style particulièrement difficile même pour des pilotes chevronnés.

 

Conformément à la réalité, il faudra participer aux 16 épreuves qui composent le championnat du monde pour espérer décrocher le titre suprême. On se dirige naturellement vers les essais pour faire connaissance avec le parcours en faisant quelques tours de piste et on en profite pour fignoler les derniers réglages de sa machine. Une manœuvre pas si compliquée que cela dans la mesure où il n’y a qu’une dizaine de paramètres possibles et qu’ils sont relativement accessibles à tous. Etape suivante : les qualifications. Assez peu orthodoxe là également dans l’approche puisque vous disposez d’un capital temps de 10 minutes pour faire vos quelques tours de pistes. Départ arrêté depuis le stand – vous pourrez choisir de repartir depuis ce lieu à n’importe quel moment – et chaque sortie de piste, ne serait-ce que mordiller le bord, sera doublement sanctionnée. D’une part, par le fait de l’acte en lui-même qui va considérablement augmenter votre chrono mais auquel s’ajoutera également des pénalités de temps au moins égale au délai nécessaire pour revenir sur le bitume. Mieux vaudra donc soigner chacun de ses virages et prendre correctement la corde, quitte à freiner plus que de raison pour éviter le moindre risque.

 

Rien ne sert de pourrir, il faut freiner à point

 

C’est le même combat dans la partie course bien que les pénalités sont nettement reléguées au second plan. On est déjà bien assez puni pour une faute de conduite et on ne va bien évidemment pas en rajouter. Sur ce point, la situation peut changer du tout au tout selon le niveau de difficulté choisi. Le mode débutant est vraiment d’une facilité affligeante et en se débrouillant bien, on peut se vautrer à presque tous les virages et finir tout de même sur le podium. Toutefois, ce niveau de difficulté vous permettra de prendre vos marques et se révèle finalement presque comme une étape obligatoire mais nous allons y venir rapidement. La situation se complique bien évidemment en Professionnel et ne parlons même pas du niveau Champion ou Légende (à débloquer au préalable) où la tolérance zéro est appliquée pour la moindre erreur. Le jeu devenant beaucoup plus exigeant sur tous les plans, il devient même difficile de rejoindre ne serait ce que le premier quart de la liste de tête, Rossi, Gibernau, Barros ou encore Biaggi pour ne citer qu’eux, qui imposent le rythme de la course. On peut donc dire que Moto GP 3 : Ultimate Technology Racing se rapproche de plus en plus de la simulation à mesure que la difficulté s’accroît mais marie avec brio des éléments inhérents à l’arcade.

 

L’introduction qui nous mène à la découverte d’un circuit se fait avec classe par la présentation d’une courte vidéo mettant en avant les coutumes locales et quelques fois les monuments historiques présents dans le coin. Particulièrement bien agencée, l’interface durant la course affiche une ergonomie à toute épreuve. Outre le traditionnel schéma de la piste en bas à gauche, les marqueurs de virage, signalant la direction du virage et son inclinaison, virent par exemple au rouge pour indiquer qu’il faut relâcher les gaz. De même, le laps de temps qui sépare votre pouliche de ses concurrents directs devant et derrière s’affiche et est mis à jour en temps réel, si bien qu’il en devient inutile de tourner la tête pour voir où en sont vos adversaires. Si on peut concourir sous un soleil radieux, le temps deviendra parfois maussade voire pluvieux. On n’ira pas jusqu’à dire que cet élément n’est qu’un leurre mais il faut bien avouer que les différences de gameplay ne sont pas réellement perceptibles. Quant à l’intelligence artificielle, elle semble bien rôdée et les pilotes concurrents soignent leur trajectoire la plupart du temps. Elle pêche toutefois dans le sens où ces messieurs ne se préoccupent pas vraiment de vous et génèrent quelques accrochages. Pire, lors d’un contact, même brutal, votre rival chutera rarement et continuera sa route comme si de rien n’était. Petite ombre au tableau également, l’absence de commentaire se fait ressentir bien que ce genre de détail soit clairement "dispensable".

 

Full is beautiful

 

THQ s’est basé sur les évènements de l’année dernière pour bâtir ses statistiques et c’est donc une vingtaine de pilotes "officiels" qu’il faudra affronter dès la grille de départ. Malgré la relative difficulté du jeu et le nombre de concurrents, n’oubliez pas que ce sont les 15 premiers motards à franchir la ligne qui marquent des points et on peut donc facilement espérer ramener au moins un petit quelque chose au bercail. Et une victoire débloquera une vidéo retraçant les moments forts de la course de l’année précédente ainsi qu’une interview du vainqueur. Quoi qu’il en soit, vous gagnerez à chaque fois 5 points de compétence que vous pourrez répartir dans les aptitudes de votre choix : vitesse maximale, accélération, freinage et stabilité. Ainsi, à l’instar du bon vin, votre pilote ne pourra que se bonifier avec le temps et il devient naturel qu’il soit presque impossible de mettre à mal Valentino Rossi d’entrée de jeu. De plus, votre motard progressera dans un certain classement "général" selon vos performances et vous octroiera quelques bonus comme un parcours en miroir, de nouvelles bécanes ou encore de nouveaux pilotes pour jouer à plusieurs ou en course simple. Jeu dans le jeu, l’intérêt se prolonge encore plus avec l’apparition de trois nouvelles catégories fictives et les fonctionnalités inédites qui vont avec : les "Extrême 600cc", les "Extrême 1000cc" et pour finir les "Extrême 1200cc". Elles incluent notamment la notion d’argent. En effet, il faudra s’approprier une bécane et éventuellement lui acheter quelques pièces pour l’améliorer, le tout moyennant évidemment finance. Pour s’approprier un peu d’argent de poche, finir dans le haut du tableau s’annonce comme un impératif. Seulement, les épreuves ne laissent la place qu’à une dizaine de participants et le rythme très rapide change l’orientation du gameplay du tout au tout. Bien plus arcade, on se surprend à prendre un virage au petit bonheur la chance alors que l’on soignait ses gestes 5 minutes plus tôt en grand prix. Fini les circuits officiels et on part désormais pourrir les autres sur des parcours plus urbains, notamment sur l’autoroute, en pleine ville ou en rase compagne. Globalement, le jeu est une réussite graphiquement et affiche un réalisme prononcé. Contrairement à Moto GP 4, la réalisation ne nous laisse pas sur notre faim. Rien à redire non plus sur la partie "Extrême" où les circuits urbains peuvent se targuer de nous scotcher littéralement la rétine. Et que rétorquer à cette sensation de vitesse impressionnante qui à partir des 300 kilomètres/heures nous dépasse complètement par son intensité ?





Frédéric Pedro

le vendredi 16 septembre 2005
17:20




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Moto GP : Ultimate Racing Technology 3

Jeu : Course
Développeur : Climax Studios
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