JeuxActuJeuxActu.com


Test également disponible sur : X360 - PS3

Test F1 2010

Test F1 2010
La Note
17 20
Pari réussi pour Codemasters qui est parvenu à redorer le blason d'une discipline qui avait perdu de sa superbe ces dernières années, alors qu'elle est censée représentée la catégorie reine en matière de sport automobile. En plus de proposer l'intégralité du plateau de la saison 2010, F1 2010 offre également une prise en main léchée qui conviendra aussi bien aux néophytes qu'aux disciples de Fernando Alonso. Accessibilité et finesse, voilà comment on pourrait résumer le jeu de course de Codemasters équipé d'un mode "Carrière" hyper immersif, et d'un multijoueur avec lequel il est possible d'organiser des courses jusqu'à 12, en local ou en ligne. Enfin, comment ne pas souligner la qualité visuelle remarquable de F1 2010 avec ses monoplaces à la modélisation criante de réalisme, et des conditions météo aussi séduisantes que piégeuses. Malgré tout, le tableau est loin d'être parfait, et on attend déjà du prochain opus des interviews plus crédibles, une animation vraiment fluide de bout en bout, ainsi que des podiums qui permettront à F1 2011 de gagner en authenticité. C'est dit.

Les plus
  • Réalisation magnifique
  • Le vrai retour de la F1 sur consoles
  • Le mode "Carrière"
  • Les variations climatiques
  • Fin et accessible à la fois
  • L'intégralité du plateau de la saison 2010
Les moins
  • Manque de profondeur des interviews
  • Quelques ralentissements tout de même
  • Où sont passés les podiums ?


Le Test
Cela fait maintenant des siècles que les enfants de Bernie Ecclestone attendent une simulation de Formule 1 digne de ce nom. Il y a bien eu F1 : Championship Edition en 2007 qui a réussi quelques jolis dépassements sur la piste, mais avec l'exigence des passionnés qui ne cesse d'augmenter, Sony a mis un genou à terre en laissant Codemasters récupérer la prestigieuse licence. Une aubaine quand on sait ce qu'est capable de réaliser le studio britannique avec quatre roues - Race Driver : GRID, Colin McRae : DiRT 2 entre autres sont là pour en témoigner. Après avoir laissé Sumo Digital s'amuser avec F1 2009 sur Wii et PSP, F1 2010 sort enfin des stands avec la ferme intention d'affoler les compteurs. Pour quel résultat ?

Ne tournons pas autour du pot plus longtemps : F1 2010 est une merveille. Visuelle tout d'abord, avec une réalisation du tonnerre parfaitement orchestrée par l'EGO Engine, toujours lui. Le moteur home made de Codemasters démontre une nouvelle fois qu'il n'a, à l'heure actuelle, vraisemblablement pas d'équivalent quand il s'agit de faire tourner des voitures à plein régime. La modélisation des monoplaces - calqué sur le design des modèles de la saison 2010 - est criante de réalisme, et le relief des circuits respecte au centimètre près celui des versions originales. Fabuleux. Mais le plus fort reste quand même les conditions météo qui peuvent varier pendant la course, et faire basculer le déroulement de celle-ci. Les gouttelettes d'eau qui viennent se coller à l'écran lorsque l'on est en vue subjective ou en mode cockpit ont beaucoup de charme, et puis voir les flaques se former progressivement sur la piste est tout simplement une tuerie pour les yeux. Sincèrement, piloter sous la pluie, aussi périlleux que cela puisse être, ça n'a pas de prix dans F1 2010. L'eau qui dégouline sur le casque, les gerbes projetées par les autres concurrents qui détruisent la vue, sont autant de délices artistiques que l'on apprécie particulièrement lorsque l'on passe un dimanche après-midi sur deux devant la télévision. Par temps sec, il est possible d'observer quelques traces laissées par des freinages un peu trop appuyés, et faire du hors-piste sera l'occasion de voir des gravillons ou du gazon venir se coller aux pneus. Globalement, la sensation de vitesse est excellente dans F1 2010, même si l'on relève quelques légères baisses de régime ici et là ; mais rien de bien méchant. Et bien que Codemasters ait pris le temps de soigner toutes les petites animations qui font la différence et rendent le jeu encore plus authentique - le pilote qui bouge sa tête dans les virages, l'activation de certaines commandes sur le volant par exemple -, on regrette que la même attention n'ait pas été apporté au niveau des mécanos qui demeurent mono-expressifs du début à la fin. Enfin, l'absence de podium à la fin des courses est assez étrange avec le souci du détail dont a toujours su faire preuve Codemasters ; une disquette qui a encore du mal à passer.

Stop and go

Bien avant de s'en prendre plein les mirettes, F1 2010 met déjà la pression en termes d'immersion. Au lieu de balancer les formalités administratives - prémices du mode "Carrière" - comme si on était à la mairie de Saint-Denis, les développeurs de Codemasters ont préféré scénariser cette étape, avec une première interview menée par Sophie Dubreuil que l'on retrouvera tout au long de la carrière de notre pilote. On aurait quand même préféré avoir affaire à Anne Guintini pour décliner son identité, définir son niveau de pilotage et, surtout, faire part de ses ambitions dans le royaume de la Formule 1. Ces deux derniers éléments sont indispensables pour déterminer non seulement le degré de difficulté des courses - que l'on pourra modifier ultérieurement -, mais également le nombre de saisons nécessaires pour devenir une légende de la discipline, à savoir trois, cinq ou sept. Naturellement, on n'aura pas forcément besoin de sept saisons pour faire ses preuves et décrocher le titre de champion du monde, puisque les développeurs de Codemasters sont parfaitement conscients que les prodiges ça existe. Mais en choisissant de s'étaler sur sept saisons au lieu de trois, le chemin pour intégrer un top team (Ferrari, Red Bull, McLaren) sera évidemment plus long. Ce qui est particulièrement motivant, car il va falloir enchaîner les prestations de grande classe sur la piste - et accumuler surtout les précieux points de réputation - pour se faire remarquer, et inciter ainsi les écuries concurrentes à faire des propositions de contrat à notre agent. Celui-ci ne manquera pas d'ailleurs de faire régulièrement un tour d'horizon des offres reçues, avec également quelques commentaires sur les propos de son poulain tenus face à la presse. Car mine de rien, les interviews ont une grande influence sur le comportement des autres teams, qui approcheront plus ou moins directement le pilote en fonction de ses réponses. En effet, se montrer hermétique aux autres constructeurs ne leur donnera pas envie de tenter une première approche, alors qu'avoir les dents longues ne sera certainement pas le meilleur moyen de motiver ses troupes.

Naturellement, on n'aura pas forcément besoin de sept saisons pour faire ses preuves et décrocher le titre de champion du monde, puisque les développeurs de Codemasters sont parfaitement conscients que les prodiges ça existe."

En fait, tout est question de diplomatie et de doigté. Rien n'interdit de faire comprendre à ses patrons - résultats à l'appui - que l'on mérite la place de n°1 au sein de l'équipe, histoire d'avoir la primeur des améliorations apportées à la monoplace durant la saison. Un égo qu'il faudra mettre de coté si l'on souhaite intégrer à l'avenir une écurie du haut de tableau, puisque certaines n'hésiteront pas à proposer un contrat avec le statut de n°2 surligné en rouge ; une incohérence qui a le don de vexer quand on est champion du monde en titre, et qui fait écho aux autres approximations de F1 2010. On comprend difficilement en effet qu'il faille attendre systématiquement que ce soit les écuries qui se manifestent pour négocier un éventuel transfert, alors que l'on aurait aussi aimé pouvoir les solliciter directement. Car lorsque l'on se fait draguer par Lotus ou bien Virgin en mettant une seconde au tour à Fernando Alonso, on n'y comprend plus rien. Pour faire monter les enchères, il est toujours possible de jouer au poker-menteur et de refuser certaines offres dans l'espoir de les voir réhaussées par la suite. Cela dit, quand Ferrari arrive avec ses conditions, on la boucle et on les accepte ; au point que l'option "Refuser" soit grisée. En ce qui concerne les interviews, elles se montrent rapidement répétitives avec des choix de réponse limités. Impossible de se faire piéger par une interrogation vicieuse, et on saisit rapidement la façon dont il faut s'y prendre pour faire plaisir à ses supérieurs. F1 2010 manque cruellement de subtilité à ce niveau-là, et c'est bien dommage quand on sait que Christophe Malbranque a prêté sa voix au jeu, pour les sessions de questions-réponses à l'issue des essais libres et qualificatifs.

Le Baron Rouge

L'intérêt de F1 2010 frise le zéro absolu lorsque toutes les aides au pilotage sont activées. Il suffit juste de tourner correctement le volant et de garder le pied sur l'accélérateur pour être aussi impérial que le Michael Schumacher d'il y a quatre ans. Cela dit, même les novices doivent redouter les vibreurs capables de faire partir la monoplace en vrille, surtout sur sol mouillé. Méfiance donc, mais c'est bien entendu en full simu que le jeu de course de Codemasters est le plus jouissif. Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient de préciser que plusieurs degrés de réalisme peuvent également être appliqués au règlement. On peut choisir entre un week-end court ou long, sachant que dans le premier cas ne figurent qu'une seule séance d'essais libres, et que les qualifications ne se déroulent que sur une quinzaine de minutes. En revanche, en format long, on a droit à deux séances d'essais libres pour peaufiner les réglages, et les qualifications sont fractionneés en plusieurs sessions - Q1, Q2 et Q3 pour les connaisseurs. Quant au nombre de tours à accomplir, ça dépend de la vie sociale de chacun, mais il est quand même intéressant de savoir que l'on peut en enquiller autant que les pilotes professionnels si on le souhaite. Ce n'est pas une nouveauté, mais ça impressionne toujours la belle-famille. Enfin, on n'oubliera pas de signaler que F1 2010 permet d'activer des flashbacks à l'instar de Race Driver : GRID, et qu'ils offrent l'occasion de se rattraper en cas de courbe mal négociée. Bien évidemment, le nombre de flashbacks disponibles décroît au fur et à mesure que le niveau de difficulté augmente - de quatre à zéro pour être plus précis. Mais honnêtement, c'est rare d'y avoir recours, et ce pour deux raisons. La première, c'est qu'il s'agit de Formule 1 et que, sciemment ou non, on prend moins de risques que lorsqu'il s'agit d'un autre sport automobile. L'autre raison, c'est que l'on joue le jeu - les vrais en tout cas -, et que l'on préfère se taper un zéro pointé au championnat que de "tricher".

Quant au nombre de tours à accomplir, ça dépend de la vie sociale de chacun, mais il est quand même intéressant de savoir que l'on peut en enquiller autant que les pilotes professionnels si on le souhaite."

Ce qui frappe lorsque l'on joue à F1 2010 sans la moindre béquille, c'est la prise en main qui nécessite quand même un certain temps d'adaptation. On a même l'impression que la monoplace est inconduisible tellement il faut faire preuve de finesse dans les accélérations et les freinages. Une excellente connaissance des tracés est vitale ne serait-ce que pour anticiper correctement les virages et réaliser un bon chrono. C'est vitale aussi dans la mesure où la moindre erreur d'appréciation se paie cash, où presque si l'on a la chance de perdre le contrôle de la machine dans une zone dégagée. Autant dire qu'à Monaco ou à Valence, c'est l'abandon assuré. Pourtant, il est évident que F1 2010 offre un parfait équilibre entre arcade et simulation, mais les développeurs de Codemasters ont poussé le réalisme au point de solliciter constamment la concentration du pilote. Lorsque la pluie pointe le bout de son nez, il est inutile et suicidaire de repousser le passage au stand pour gratter quelques secondes supplémentaires, car là encore la marge de manoeuvre est archi réduite. Sous une pluie diluvienne, ce n'est même pas la peine de jouer au héros en appuyant un peu plus sur l'accélérateur que les concurrents. C'est plutôt la prise de trajectoire qui prime, et dépasser devient une épreuve périlleuse, sachant que le manque d'adhérence guette à chaque virage. En parlant de dépassement justement, on apprécie le fait que les circuits réputés pour ne pas les favoriser restent fidèles à eux-mêmes dans F1 2010. Ca rajoute du piment aux courses, et puis ça rend les sessions qualificatives encore plus déterminantes. Les amateurs de Formule 1 le savent : la victoire passe aussi par un bon réglage du véhicule. Il est possible de bidouiller avec à peu près tout ce que l'on veut, même si on notera quand même l'absence flagrante de télémétrie. En course, l'aileron avant et arrière peuvent être plus ou moins inclinés, et le règlement impose l'utilisation des pneus option et prime dans la même course. Même si notre ingénieur de course pense à nous le rappeler, un oubli dans le feu de l'action est vite arrivé. Et puisqu'il faut bien parler de l'I.A., on constate qu'elle se montre assez idiote en ce qui concerne les mécanos. Quand ces derniers laissent passer poliment les concurrents dans les stands et font perdre plusieurs places au classement, il y a de quoi pester. Sur la piste, les concurrents respectent les règles de sécurité et ne cherchent jamais à forcer le passage. Un bon point, même si c'est aussi au joueur de fermer l'angle quand il le faut pour ne pas se faire doubler. Il y a quand même des limites à la politesse.






 Furieux Votez  Blasé Votez  Osef Votez  Joyeux Votez  Excité Votez
 Osef


À découvrir également
Autres articles

F1 2010 cartonne en Europe ! Sorti il y a une semaine maintenant, F1 2010 prend la tête du box office en Europe. C'est Codemasters qui nous l'annonce. 18 | 01/10/2010, 19:39
F1 2010 - Trailer de lancement Nouveau jeu de course automobile de Codemasters, F1 2010 célèbre son lancement avec un trailer. 21/09/2010, 15:42


F1 2010

Jeu : Course
Editeur : Codemasters
Développeur : Codemasters
24 Sept 2010

24 Sept 2010

24 Sept 2010

Newsletters
Ne loupez rien de l'actualité du jeu vidéo en vous abonnant aux newsletters JeuxActu.