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Open world oblige, deux directions différentes s'offraient à nous pour ce premier contact : suivre la quête principale, ou explorer librement la ville de Chicago afin de découvrir au maximum les différentes possibilités offertes par le jeu. C'est cette seconde voie que nous avons choisi puisque, de toutes manières, il nous aurait été impossible de connaître tous les tenants et aboutissants de l'histoire en un après-midi. Nous avons tout de même marché une peitte heure dans les clous, histoire de découvrir le début de l'aventure. Celle-ci nous propose donc d'incarner Aiden Pearce, un hacker en quête de vengeance, suite à un piratage raté ayant eu comme conséquence l'assassinat de sa nièce. Dans la famille Pearce, on croisera donc la sœur et le neveu, mais également des personnages un peu plus déjantés. On pense notamment à cet asiatique bien barré (mais non, pas notre Maxime Chao national) qui semble tuer avec autant de plaisir et de facilité qu'Aiden pirate. La promesse du hacking permanent est d'ailleurs tenue, puisqu'elle concerne aussi bien des feux rouges, des ascenseurs, des diables de manutention, des panneaux électriques, des téléphones portables, des conduites de vapeur, des plots rétractables et, bien sûr, des caméras. Plein de caméras. Via ces dernières, on peut ouvrir des portes, identifier des personnes, obtenir des codes secrets, ou tout simplement repérer les lieux et même dénicher des objets bien planqués. Un regret tout de même : pour l'heure nous n'avons croisé aucune opération de piratage qui demanderait un minimum d'habileté ou de jugeote, notamment via l'entremise d'un mini-jeu. Un simple appui sur le bouton de la manette suffit généralement pour s'en sortir, seules quelques séquences où il faut sauter de caméra en caméra (et donc réussir à repérer son chemin) viennent renforcer un peu le challenge.
Aiden Shoulders
Cependant, il serait malvenu de crier à la simplicité excessive pour le jeu dans son ensemble, car la roue des talents regroupe des tas de cases à débloquer, ce qui garantit une certaine diversité. D'ailleurs, nous avons pu constater à plusieurs reprises que la variété était de mise. Par exemple, lors de la prise de contrôle des centres CtOs, qui permettent de débloquer les opérations de hacking sur une zone donnée. S'il semble possible dans la plupart des cas de chercher l'affrontement direct, certains de ces mini-niveaux semblent plus particulièrement faits pour l'infiltration, tandis que d'autres tiennent plus du puzzle puisqu'il faut réussir à trouver le bon "chemin de caméras", comme évoqué précédemment. Quant aux missions scénarisées, nous avons eu l'occasion d'en effectuer une bien spécifique, qui était clairement basée sur la préparation du terrain plutôt que sur la découverte instantanée des lieux. Disposition de bombes activables à distance, piratage d'obstacles amovibles pour préparer des zones de couvertures, hacking de volets roulants pour dégager la vue, utilisation d'un monte-charges pour observer discrètement les lieux... voilà de quoi réussir une belle embuscade ! Les férus de mécaniques se réjouiront quant à eux d'apprendre qu'en quelques heures, nous avons pu emprunter des voitures, des motos, des hors-bords et même un camion de pompiers. Parfait pour mettre à profit le vaste terrain de jeu qui nous est proposé. A l'occasion d'une course-poursuite avec la police, nous avons d'ailleurs pu vérifier que le monde était réellement ouvert. Lors d'une plongée dans le lac Michigan destinée à échapper aux forces de l'ordre, un phare nous est apparu au loin. Dix minutes de nage plus tard, Aiden mettait bel et bien les pieds sur ce petit îlot (bien gardé, ce qui semble indiquer qu'une quête devrait nous y envoyer à un moment ou un autre). Du côté des mini-jeux, nous avons pu repérer du poker, des échecs, du bento (le jeu des gobelets, pas la boîte à sushis) et, surtout, plusieurs divertissements parallèles au gameplay principal.
Multiple de 8
Aiden peut ainsi profiter d'activités en réalité augmentée, qui lui demandent de tirer sur des aliens numériques en pleine ville, ou de courir après des pièces d'or géantes et virtuelles, qui donnent aux environnements du jeu un air de Pacman. Il existe également d'autres modes plus "séparés" (Aiden s'évanouit et la ville laisse place à un terrain de jeu concret mais alternatif), tel ce remake de Carmageddon où l'on doit écraser un maximum de piétons, ou encore cette araignée mécanique géante, qui nous permet de grimper aux buildings et de tirer des obus à tout-va. Ca défoule ! Cette preview nous a également donné l'occasion d'essayer quelques-un des modes mutlijoueurs. Le plus emblématique est certainement celui qui permet d'envahir le solo d'un autre joueur, ou de se faire envahir. Il faut alors débusquer l'intrus, puis le garder suffisamment longtemps dans son champ de vision pour le pirater. Le mode "Decryption" réunit quant à lui jusqu'à 8 joueurs, qui se disputent avec force et rage un document à décrypter, parfois en équipe, parfois en chacun pour soi, mais toujours en gardant la possibilité d'évoluer à pied comme en véhicule. Des courses de voiture plus classiques sont également disponibles, ainsi que quelques autres surprises que nous gardons pour le test. Impossible de terminer ce premier "full contact" avec le jeu sans évoquer la question des graphismes, qui crée la polémique depuis quelques semaines. Alors certes, le jeu n'est pas à la hauteur de la séquence de l'E3 2012. Mais il reste un vrai jeu next-gen capable d'afficher de très belles choses et qui garde en permanence le souci du détail, comme par exemple l'effet d'humidité appliqué aux vêtements d'Aiden lorsqu'il sort de l'eau. De plus, la version testée n'était "que" celle de la PS4. Tous les espoirs sont donc encore permis pour la version PC, future "superior" qui devrait vraisemblablement s'approcher des promesses initiales. Une chose est sûre : même si ce premier essai grandeur nature de Watch Dogs n'a pas encore répondu à toutes nos interrogations (et c'est tant mieux), il n'a en rien diminué notre impatience. Vivement le mois prochain !
