Une fois la galette lancée, le premier choc avec WWE Smackdown VS Raw 2011 est graphique. Si la réalisation n’a jamais été vraiment le point fort de la série, même à ses débuts sur ce qu'on appelait jadis la "next gen’", force est de constater qu'aujourd'hui le moteur graphique a fait son temps, à la manière d'un certain Hulk Hogan. Tout est assez grossier et donc contraignant pour l'immersion visuelle, pourtant importante dans cette discipline qui mise avant tout sur le spectacle. Certes, la modélisation des catcheurs restent honorables et les fans de ces sportifs en slip les reconnaîtront sans peine, mais question détails, on peut largement faire mieux aujourd’hui. Il est de ce fait regrettable que la série ne s'inspire pas des jeux UFC Undisputed, pourtant développé par le même studio. Côté animations, ce n'est guère reluisant avec des mouvements souvent hachés. Pourtant, certaines actions sont bien amenées, comme la possibilité de casser une table de différentes manières par exemple, mais globalement les déplacements et autres mouvements se montrent d'une raideur affligeante. Les zones de collision souffrent également de quelques ratés. Ainsi, un coup donné à deux gugusses en train de s'étreindre portera rarement ses fruits. Il serait donc temps que les développeurs prennent enfin du recul avec cette franchise et se donne la peine de la rafraîchir, sous peine de la perdre définitivement, car chaque année, c’est toujours la même rengaine…
Catch ya !
Ce manque de nouveautés se ressent également au niveau du déroulement des matchs, bien que ce soit moins préjudiciable ici. On retrouve ainsi tout le gratin habituel des ligues Smackdown et Raw pour le plus grand plaisir des fans. John Cena, The Undertaker, Rey Mysterio ou encore Dolph Ziggler, ceux qui suivent de près les rencontres devant leur écran de télévision seront aux anges, notamment quand on sait qu'un total de plus de 60 gaillards en slip moulant, dont les sexy Divas, ont répondu à l'appel. Les entrées sur scène sont reprises à l'identique, les commentaires – essentiellement en anglais – sont là pour mettre l'ambiance et de nombreux petits événements comme des irruptions inattendues donnent de la consistance aux rixes. Le gameplay, quant à lui, se révèle toujours aussi simple et accessible. Du coup, les nouveaux venus pourront s'en sortir en tapotant les touches un peu n'importe comment. On frappe principalement avec la même touche et le stick analogique droit est encore utilisé pour les diverses prises. C'est basique, mais on arrive à bien s'amuser. A côté de cela, toutes sortes d'armes peuvent être ramassées (chaise, table, échelle...) et comme à l'accoutumée, il arrive que les matchs commencent sur le ring pour continuer dans les cordes et enfin se terminer devant les spectateurs. Les affrontements peuvent d'ailleurs prendre moult formes comme dans les matchs officiels. Combats en 1 contre 1, en Tag, en cage et même dans les coulisses du stade, la variété est franchement de mise. Le mode "Création" est de retour et permet toutes les folies (fighter, coups spéciaux, entrée sur scène, angles de caméra, divers paramètres...). De quoi assurer une bonne durée de vie aussi avec le sympathique « Road To Westlemania » qui reprend des petits scénarii ponctués d'événements dans les backstages (parking, salle de maquillage, bureau du boss...) qui feront naître certaines alliances. Le contenu général s'avère donc très complet, à défaut de se renouveler. Enfin, on terminera sur une note négative avec le multijoueur en ligne – qui propose dorénavant des affrontements à 12 joueurs – qui n'est accessible uniquement via un code de téléchargement fourni avec le jeu. Les gamers qui achèteront le jeu en occasion devront donc ajouter 10€ supplémentaires pour s'adonner aux joies du online, où il n'y a pas foule d'ailleurs...