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Une chose est sûre, Beenox Studios connaît son sujet. Le studio canadien est en effet à l'origine des deux dernières aventures vidéo-ludiques du héros Marvel, Spider-Man : Aux Frontières du Temps et Spider-Man : Dimensions. Si leur qualité respective ravit autant qu'elle peut décevoir, Activision continue pourtant de leur accorder une confiance aveugle. Comme pour nous éviter le moindre spoiler, cette adaptation s'inscrit dans l'univers du dernier long-métrage, mais est construite comme une suite, ne survolant que rarement les bases posées par le film. On retrouve donc Spider-Man devant chasser des mutants échappés des laboratoires d'Oscorp, semant le trouble et le chaos à travers les rues de Manhattan. Une zone de jeu immense que notre protagoniste va devoir nettoyer, tout en évitant les attaques dévastatrices des robots géants d'Alistair Smythe à la poursuite de ces créatures aux gènes modifiés dont vous faites bien entendu parti. Si les dialogues et interventions comiques sont légions, même en plein combat, le scénario aura quant à lui beaucoup de difficulté à maintenir les joueurs en alerte. Les lecteurs des comics trouveront cependant légère satisfaction dans la présence de "bad guys" emblématiques, tels que le Scorpion, le Rhino ou la Chatte Noire, à défaut de voir leurs origines ne pas respecter celles des comics.
Araignée du soir...
En terme de gameplay, pour peu que vous ayez jouer cinq minutes au dernier Batman Arkham City, vous n'aurez aucun mal à assimiler les mécaniques de jeu reposant essentiellement sur l'esquive ou bien encore la discrétion. Certes facteur d'un manque d'originalité, cette facette n'est pas pour autant préjudiciable. Le système de combat est assez dynamique et jouit d'une mise en scène des combos et des finish moves plutôt sympathique. De même, les déplacements restent intuitifs bien qu'une caméra souvent mal positionnée rende les séquences d'élimination furtive assez laborieuses. A cela s'ajoute une progression par points d'expérience classique manquant de saveur et permettant de débloquer de nouvelles attaques ou d'améliorer certains mouvements de l'homme-araignée. Quant à la fameuse capacité Web Rush grâce à laquelle il est possible de se déplaçer vers une cible ou un lieu de son choix rapidement, son utilisation s'avère intuitive mais ne révolutionne pas de façon significative l'expérience de jeu. Heureusement le titre peut compter sur une palette d'ennemis coriaces et sur des affrontements contre des boss géants, propices aux QTE, pour diversifier les phases de jeu. Qui plus est, monde ouvert oblige, Manhattan renferme son lot de quêtes annexes qui viennent rallonger la durée de vie du titre.
...criminels au placard !
Sauvetage de passants, courses-poursuites, photographie, ou bien encore défis acrobatiques, l'île New-yorkaise occupera a posteriori les joueurs pendant plusieurs heures. Par ailleurs, The Amazing Spider-Man favorise très clairement les traversées acrobatiques de la ville, ce qui manquait cruellement dans Spider-Man : Aux Frontières du Temps. Un retour aux sources, avantage pour certains, mais qui est aussi sa plus grande faiblesse. Si les fans de l'homme-araignée ne resteront pas indifférents face à cette capacité jouissive permettant de se balancer entre les buildings, les néophytes détourneront plus facilement les yeux pour constater les quelques lacunes techniques. Visuellement parlant, le titre propose une expérience graphique très en-deçà des capacités des consoles actuelles. Un manque flagrant d'originalité, une modélisation très carrée des environnements, et de l'aliasing rebuteront d'ailleurs plus d'un joueur. Fort heureusement, contrairement aux civils et autres véhicules rencontrés, l'animation de Spider-Man et des ennemis ont bénéficié de plus d'attention. Les effets de vitesse lors des déplacements aériens parviennent également à retranscrire l'agilité légendaire de notre protagoniste. Et là est le principal, cette sensation de liberté que les joueurs recherchent avant tout en endossant le costume de l'homme-araignée !
