Test SSX Blur

Fidèle à l'atmosphère très teenage de la série depuis son apparition sur PlayStation 2, SSX Blur bénéficie d'une réalisation clinquante. Le titre baigne dans des couleurs "flashy" accompagnés d'effets de lumière très convaincants, notamment les feux d'artifice qui se comptent par milliers. On dévale les pistes avec une sensation de vitesse bien rendue, et chaque chute du rider voit la neige venir se coller sur sa combinaison. Le genre de détails artistique que l'on pouvait voir déjà dans 1080° : Avalanche, et dont le charme opère toujours. L'impression de profondeur est également au rendez-vous, ce qui donne l'occasion de réaliser des sauts plus que vertigineux. Concernant le character design, on a droit à des personnages au style très cartoon, avec des vêtements qui se mettent à flotter sur leur corps d'athlète dès que l'on prend de la vitesse. La réalisation graphique du titre dans son ensemble est donc de très bonne facture avec le 480p en option, même si l'animation connaît parfois quelques ratés. Les thèmes musicaux toujours aussi funky incluent des basses bien grasses, et s'intensifient en fonction de vos performances sur le terrain. Le MC du quartier est quant à lui fidèle au poste, toujours prêt à dynamiter les débuts de courses lorsqu'il ne rapporte pas les ragots de dernière minute. Si vous n'êtes pas réceptif à son humour hyper lourd, il est toujours possible de lui couper les cordes vocales.

Les yeux dans les Blur

La recette SSX est connue de tous. Si on ne reviendra pas sur son goût prononcé pour l'arcade, la possibilité de choisir entre une planche de snowboard et une paire de skis pour dévaler les pistes, et la reprise des tracés déjà présents dans SSX 3, ce nouvel opus donne par contre un véritable coup de peps à la série en matière de gameplay. Comme chaque titre développé sur Wii, SSX Blur utilise le triptyque capteur-Wiimote-Nunchuk pour offrir de nouvelles sensations de jeu. Pénible au départ, la prise en main s'avère par la suite parfaite voire excellente, à condition de prendre le temps d'apprivoiser la bête via le tutorial. Ici, le Nunchuk sert essentiellement à diriger son personnage. Dans les grandes courbes, on peut se contenter de balader de façon très classique le stick analogique de gauche à droite. Pour les portions nettement plus sinueuses, un coup de poignet bien dosé permet d'accentuer ses appuis pour prendre les virages de façon plus serrée. Grisant dès lors qu'on en a saisi toutes les subtilités, ce contrôle à double niveau du snowboard montre par contre ses limites lorsqu'on doit enchaîner plusieurs tournants à grande vitesse, notamment dans les phases de slalom. Du coup, on est contraint de ralentir son allure pour éviter de perdre le controle de sa planche.

Toujours avec le Nunchuk, on peut sauter en donnant un coup bref vers le haut, ou exécuter des grabs d'école en appuyant sur Z. Avec la Wiimote, on peut sortir de ses moufles des tricks de toutes sortes qui servent à faire grimper le groove meter. Une fois la jauge au maximum, on peut alors réaliser des übertricks, un terme à forte consonance allemande qui désigne des figures un peu plus complexes à exécuter. Un peu de la même manière qu'un Mario Slam Basketball, il faut mimer à l'aide de la Wiimote des mouvements qui s'affichent brièvement à l'écran. Cela va du simple Z aux boucles les plus tordues. Une discipline particulièrement difficile à réaliser pour deux raisons. La première c'est que les symboles apparaissent de façon quasi furtive en bas de l'écran, sans compter le laps de temps nécessaire pour que l'info remonte jusqu'aux neurones. La seconde c'est que la reconnaissance de mouvements n'est pas assez indulgente, et même en tirant la langue on réussit à claquer un übertrick quatre fois sur dix. Au final, on se retrouve à exécuter la plupart du temps les acrobaties de base pour assurer les points à défaut d'assurer le spectacle. Plus on avance dans les compétitions artistiques, plus les étoiles d'or sont difficiles à décrocher et plus on a besoin de gros points, et donc d'übertricks, pour finir vainqueur de l'épreuve. Cela dit, on ne peut pas reprocher à SSX Blur de nous imposer un entraînement intensif pour exécuter ses figures les plus spectaculaires. Par ailleurs, le groove meter fait également office de barre de boost, un moyen comme un autre d'inciter le joueur à réaliser des figures dès qu'il en a l'occasion.

Überiffant

Au lieu de balancer un pavé de modes de jeu indigeste, SSX Blur propose un mode Carrière nettement plus convivial. Chaque pic - seul le premier est disponible au départ - est divisé en plusieurs zones à visiter pour participer à différentes épreuves. Une sorte de hub donc dans lequel on peut se repérer avec une carte si l'on se perd dans les montagnes. Slalom, half pipe, big air, freeride, on a droit à du très grand classique. A la fin de chaque compétition, vous remportez un certain nombre de points qui viennent s'ajouter à ceux du classement général. Au fur et à mesure que vous progressez dans le pic, vous débloquez des tournois annexes, particulièrement difficiles à remporter, qui donnent accès aux pics suivants. Ces mêmes tournois sont aussi l'occasion de cumuler des points d'aptitude pour votre rider, mais aussi d'accéder à de nouveaux persos. Pour profiter d'autres goodies du même type, on peut également affronter n'importe quel participant en activant des points de défi éparpillés sur les pics.