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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test SpyToy

Test SpyToy
La Note
6 20
 

Les plus
  • La caricature involontaire de l’hégémonie américaine
  • Le système de surveillance assez sympa
Les moins
  • Scénario affligeant
  • Gameplay frustrant et chaotique
  • Peu d'intérêt ludique
  • Un goût d’inachevé


Le Test

Porte ouverte à de nombreuses innovations, l’EyeToy n’aura pas réussi à s’attirer les faveurs des studios de développement externes pour exploiter pleinement son potentiel. Toutefois, l’objet est plutôt bien desservi ces derniers temps et la petite caméra de Sony s’apprête à accueillir SpyToy et ses mini-jeux ayant un rapport avec l’infiltration.


Alors que l’on pensait avoir affaire à un jeu où il est véritablement question de dextérité ou encore de jouer les Sam Fisher, on se retrouve finalement avec soft doté d'un système de sécurité personnel combiné à des mini-jeux sans saveur. Donnons le ton d’emblée, SpyToy patauge dans la médiocrité !  

 

L’espion qui m'a tiré

 

SpyToy se la joue un peu avec une interface futuriste qui gagnerait à être plus ergonomique. Cet état de fait est d’autant plus étonnant que le studio londonien de Sony excelle d’habitude dans ce genre d’exercices. A la création de votre compte, la caméra trouve automatiquement votre visage et vous demandera de placer votre œil afin de le scanner puis de le garder en mémoire dans la base de données. Par la suite, il faudra s’identifier par ce moyen qui, avouons-le, n’est pas toujours d’une grande fiabilité. Fort heureusement, on aura pris le soin de crypter son compte au préalable par une séquence de trois touches. Enfin, les mini-jeux sont articulés autour d’un scénario d’espionnage. Une idée louable assurément mais qui aurait vraiment pris du sens si la trame scénaristique n’était pas encore plus risible que les films réalisés par Uwe Boll. Du jamais vu ! Petit stagiaire à la S.I.A pour Strategic Intelligence Agency, vous devez tout simplement sauver le monde à plusieurs reprises du complot du terrible Syndicat. Allez, on commence, il est 8 heures et il faut déjà stopper une opération terroriste visant à détruire le célèbre opéra de Sydney. Juste le temps de prendre l’avion pour poursuivre les malfaiteurs qui entament une tournée mondiale et songent à se produire simultanément à Paris afin de charger déraisonnablement la Tour Eiffel en électricité, paralyser tous les habitants de Londres à 80 kilomètres à la ronde ou encore laver le cerveau de tous les berlinois. Tout un programme ! Bien sûr, il faudra penser à attraper au passage les gangsters responsables de ces méfaits. Pas franchement courageux, ces gangsters passent à table dans la seconde qui suit en faisant des aveux complets et en dénonçant sans vergogne leur responsable hiérarchique. Bref, si la journée était plutôt bien remplie, on rempile dès le lendemain avec une mission prenant place à New York où le but est de désactiver une géosphère mortelle.

 

Mais bon, ce n’était que l’échauffement. Après tout, vous vous doutiez bien que le président de la S.I.A jouait les agents doubles. Evidemment un officier lui a implanté un GPS dans la tête de ce dernier sans qu’il ne s’en aperçoive. Etonnant, non ? Finalement, on arrive à une happy-end comme on les aime avec une promotion au poste de commandant et qui laisse présager d'une suite, sic. Derrière ce scénario affligeant, on pourra bien sûr y voir une pleine caricature de l’agence de contre espionnage américaine qui se targue de sauver le monde plusieurs fois par jour, possède des technologies insoupçonnées et trouve tout de même le moyen de se plaindre d’un manque dans leur budget. Une autre question me taraude : pourquoi avoir choisi le nom de "Syndicat" pour désigner les méchants ? Est-ce relatif aux derniers événements tumultueux avec la SNCM ou nous ressort-on la théorie du complot des francs-maçons ? Le mystère reste entier.

 

Auto-destruction imminente ! Enfin, on espère…

 

L’adage "Il n’y a pas un pour rattraper l’autre" n’a jamais pris autant de sens ici puisque le gameplay est tout aussi calamiteux. Et encore, on vous passe les détails sur les plantages à répétition, les quelques décalages entre le texte et la parole de votre officier durant les briefings, la fatigue qui peut rapidement se faire ressentir sur les bras ou encore le petit bruit insupportable dans le menu. Non seulement, SpyToy est totalement injouable mais en plus, les missions sont d’une redondance encore inégalées. C’est bien simple, seul 4 petits jeux ridicules se partagent l’affiche même s'ils sont rejoints de temps à autre par deux autres jeux supplémentaires. Petit passe-temps, la technologie PhotoSimil vous demande de recomposer quatre parties de visage à partir d’un cliché ou une vidéo un peu flou d’un individu afin de révéler son identité. La map monde utilise les satellites les plus perfectionnés et nous demande de suivre une voiture ou localiser des agents ennemis. Bof. Un peu plus intéressant, le Cryptogon permet de décrypter un message codé. Il s’agit d’une simple forme géométrique (un carré au départ) qui se complexifie très rapidement. Sur chacune des faces se trouve un logo différent, l’objectif étant de trouver celui réclamé à l’écran et de le stabiliser assez longtemps pour le verrouiller. Le clou du spectacle se veut être le parachutage en plein vol, épreuve dont on se serait bien passé. A l’aide des deux bras, on dirige le bonhomme et il faut les lever pour plonger dans le vide afin accroître sa vitesse et inversement pour ralentir sa chute. Véritable séance de torture, il faudra passer dans des anneaux de marquage et enfin atterrir au millimètre près sur la zone d’atterrissage. Un pied à côté et on est bon pour tout recommencer. Et c’est bien là le problème ! De nombreux challenges sont incorporés dans une seule mission et si par malheur, il vous arrivait d'échouer, il faudra tout refaire depuis le départ. Synonyme de beaucoup de frustrations, ce moyen n’est là que pour tenter de rallonger faussement une durée de vie déjà bien faible. Hormis l’épreuve du parachutage, les autres challenges sont d’une extrême facilité et on voit le bout de l’aventure en moins de six heures.

 

L’autre intérêt de SpyToy consiste à transformer la petite caméra en un véritable système de vidéosurveillance. Au fur à mesure de votre progression, vous débloquez de nouveaux moyens de défense toujours plus sophistiqués. Pêle-mêle, vous pouvez concentrer l’attention de la caméra sur certains points sensibles de l’écran qui déclenchera automatiquement une alarme sonore en cas de mouvement brusques sur ces points. Parfois, il sera demandé d'activer la vision nocturne, le détecteur de mouvements qui marche au poil ou encore le mode "Incognito" qui donnera l'impression que votre téléviseur est éteint pour prendre des clichés à l’insu de votre visiteur. Bien utile pour espionner le petit frère en train de fouiller dans la chambre d'un autre. Plutôt déprimant, SpyToy ne permet de retrouver le sourire qu'à la fin du jeu, lors du générique de fin lorsque les développeurs osent afficher leur photo avec un matricule de prisonnier et quelques fantaisies sur leur visage. Toujours est-il qu'il a été plus ludique d'écrire ces quelques lignes que de jouer à SpyToy.  





Frédéric Pedro

le vendredi 21 octobre 2005
15:25




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