On a beau dire ce qu’on veut, les bons jeux utilisant le PS Move sont rares. Entre les compilations de mini-jeux développés à la va-vite et les options rajoutées dans certains blockbusters (Resistance 3, Killzone 3, Ninja Gaiden 3 pour ne citer qu’eux) pour faire illusion, la télécommande de la PS3 n’a jamais vraiment été une source d’inspiration pour les développeurs. Mais Nintendo a donné le LA avec sa Wii en 2005 et le motion gaming a pris une part de marché tellement importante que les éditeurs se sentaient obligés de prendre le train en marche. Si les idées à exploiter avec le PS Move ne sont généralement guère enthousiasmantes, on a eu vite fait d’oublier Sorcery qui dès sa première démo à l’E3 2010 possédait de sérieux atouts pour en faire un titre phare et s’imposer comme le premier vrai jeu étudié pour la baguette de la PS3… Notre intuition était d’ailleurs la bonne car Sorcery est un jeu qui a été vraiment pensé pour fonctionner avec la reconnaissance de mouvements.
Gérard Majax sort de ce corps !
Dans le jeu, on incarne Finn, un apprenti-sorcier qui n’a rien à envier à Harry Potter si ce n’est qu’il n’a pas besoin de se soucier de ses états d’âme et cette envie de revanche qui l’anime sans cesse. Accompagné d’Erline, un félin blanc doué de paroles, notre héros va devoir défendre les intérêts de son village, subitement envahi par des hordes de gobelins mené par la terrifiante reine cauchemar. Le scénario, loin d’être original, a néanmoins la faculté de capter l’attention du joueur qui va se laisser emporter par cette histoire de guerre de races où Finn en fera partie. Le background, très heroic fantasy, ne fait pas non plus dans l’originalité, mais la direction artistique assez réussie pour un titre destiné à un public assez jeune, participe à ce sentiment de travail bien fini. Qu’il s’agisse des environnements, du bestiaire ou même des animations, Sorcery n’a pas été développé par-dessus la jambe et cela se ressent aussi sur le gameplay, plutôt bien réglé lui aussi. Très porté sur l’action, Sorcery n’oublie pas de proposer des phases d’exploration sympathiques, tout en proposant un côté RPG pas déplaisant. On gagne de l’expérience, on acquiert de nouveaux pouvoirs, ce qui nous permet d’avancer dans l’aventure. Le Nunchuk permet au joueur de déplacer Finn, à travers certes des grands couloirs, mais offre une certaine liberté de mouvement pas désagréable. Le PS Move se charge quant à lui de jeter de sorts, en sachant qu’il prend en compte la direction donnée et peut même gérer les tirs courbés. Bien sûr, les sorts de magie évoluant, on commence avec quelques boules de feu ridicule pour terminer par des tempête de flammes ou des tourbillons impressionnants. On note parfois quelques problèmes de détection des mouvements mais rien de bien dramatique, surtout que le lock automatique vers les ennemis facilite la vie. Doté d’une durée de vie un peu courte, Sorcery vous permettra toutefois de passer un bon moment et se révèle être un jeu utilisant le PS Move. Ce qui est assez rare pour être souligné…