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SingStar Pop donne d’emblée le ton avec une cinématique plus kitch que ses prédécesseurs. Une manière peut-être de rappeler que la star, c’est simplement nous, le rigolo en face de sa télévision, le micro à la main. En effet, le titre propose de passer un été en musique en enflammant son salon au son de sa voix, pas toujours accordée. Let’s the sun shine !
J’ai rêvé d’un autre monde
Pour ceux qui auraient hiberné depuis trop longtemps, SingStar se rapproche du principe terriblement convivial du karaoké à ceci près que vous marquez des points en fonction de la justesse de votre ton. Durant que le clip de votre artiste préféré défile à l’écran, les paroles de la musique s’afficheront au bas de l’écran et se coloreront au fur à mesure de sa progression. En parallèle, des barres horizontales placées à des hauteurs différentes se rempliront progressivement si vous employez le timbre de voix adéquat. Il faudra donc essayer de trouver le juste milieu et ne chanter ni trop haut ni trop bas. Si la playlist du second opus avait une consonance R’n’B, elle se veut ici nettement plus orientée vers la pop et joue la carte de l’exhaustivité avec un panel d’une trentaine de morceaux musicaux différents, ce qui nous amène rapidement à constater, non sans étonnement, que SingStar Pop n’a pas bénéficié d’un véritable travail de localisation et donc par récurrence ne contient absolument aucune chanson francophone. Cette orientation déjà bien amorcée par le second épisode dont la tracklist avait changé du tout au tout est indubitablement inacceptable. Mais allons encore plus loin. Comment expliquer un tel écart entre la date de sortie anglaise du jeu de celle de la version française ? Bref, non content d’avoir réussi le tour de force de berner toute la presse, c’est surtout le public francophone qui est dénigré. Il va donc bien falloir se contenter de ce que l’on a.
No, no, no, no don't FUCK with my heart
Si la tracklist reste assez discutable dans la mesure où certains titres n’ont jamais traversé nos frontières, il y en a tout de même pour tous les goûts et on prendra un malin plaisir à baragouiner sur du Black Eyed Peas (Shut Up), Avril Lavigne (Sk8ter Boi), Keane (Somewhere only we know), Marilyn Manson (Personal Jesus) ou encore Tom Jones (It’s not inusual) pour ne citer qu’eux. Car oui, on se prend rapidement au jeu et disposer de quelques disques SingStar dans sa ludothèque permettra à coup sûr à Monsieur l’ambassadeur de réussir ses soirées ou simplement de mettre un peu d’ambiance dans son intérieur, en se passant le micro à tour de rôle ou en chantant en duo. L’interface déjà classieuse a été légèrement remaniée et on notera le retour le positionnement automatique du curseur de sélection après qu’une chanson arrive à son terme et dont l’absence inexpliquée avait sérieusement nivelé par le bas le confort de jeu dans SingStar : NRJ Music Tour. Petite nouveauté, des mix classés par thème font leur apparition et regroupent 4 ou 5 extraits musicaux à chanter à la suite. De même, certains titres ayant un tempo très rapide – Shut Up en tête – mesureront en sus votre flow, autrement dit votre capacité à enchaîner rapidement les paroles. Mais quoi qu’il en soit, les nouveautés se font bien trop rares et on attend toujours des nouvelles du mode Solo, trop tôt disparu, qu’il ne faut pas certainement s’attendre à revoir ici. On est finalement bien loin de la claque que l’on avait ressenti avec le passage de SingStar premier du nom.
