Test Renegade Ops

Comme dit en préambule, Avalanche Studios est à l'origine de la série Just Cause. A partir de là, il ne fallait certainement pas s'attendre à un titre très subtil. Et en effet, avec Renegade Ops, les suédois nous offrent une fois de plus une expérience placée sous le signe de l'action hautement décomplexée et du plaisir qu'on peut ressentir à défourailler tout ce qui bouge (ou pas) à l'écran. Pourtant, si le fond reste le même, la forme à quant à elle grandement changée puisqu'on est maintenant dans un jeu d'action en vue de dessus. Mais avant d'en dire plus, revenons un instant sur le contexte du titre qui sent bon les années 80 à des kilomètres. Pour faire simple, le monde va mal suite à la terreur et à la soif de pouvoir instaurés par le terrifiant terroriste Inferno. Dans le but d'arranger les choses, les gouvernements tentent de clore le problème par la voie diplomatique. En vain... Du coup, c'est le général Bryant (un vétéran à moustache qui a sûrement fait toutes les guerres) et ses quatre "Renegade" qui s'y collent avec comme principal argument une volonté de foncer dans le tas, et sans finesse s'il vous plaît ! Certes, c'est kitsh, mais le scénario est toutefois bien assumé avec une mise en scène façon bande dessinée, des injures en tous genres et même de quelques rebondissements. Jouer àRenegade Ops, c'est donc avant tout se payer une bonne tranche de rigolade au pays des meilleurs clichés des films de guerre de notre enfance et c'est tant mieux ! Maintenant que les présentations sont faites, il est tant de rentrer dans le feu de l'action et de constater qu'on est pas là que pour rigoler.

La guerre, c'est moi !

Avant de partir au front, il faut toutefois que le joueur choisisse un véhicule parmi quatre tanks armés d'une mitraillette et d'une attaque spéciale unique : bouclier, gros canon, attaque électromagnétique, et notre préféré, l'appui aérien. Une fois le bolide sélectionné, les hostilités peuvent commencer, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le titre assure pas mal au niveau graphique. En effet, les décors, en grande partie composés d'une énorme jungle luxuriante finement modélisée, sont riches en détails avec par exemple une trainée de poussière qui se soulève au passage du véhicule. Si la rétine est donc flattée durant l'aventure, c'est surtout le côté explosif du jeu qui retient l'attention. Les objectifs sont malgré tout simples : il faut réduire en pièces divers éléments comme des véhicules, des bâtiments stratégiques ou encore Inferno qui, tel Dr Eggman, fera office de boss à bord d'un engin en fin de mission. En ajoutant à cela un rythme qui ne désemplie pas et une prise en main instantanée et décidément jouissive avec ses deux sticks (celui de gauche pour se déplacer et celui de droite pour tirer), on comprend que Renegade Ops offre de quoi bien se défouler après une journée de boulot. Pourtant, le soft est loin d'être exempt de défauts, à commencer par une répétititvité de l'action qui peut devenir lassante à la longue. Bien que ce soit le genre qui veuille ça, on aurait aimé être davantage surpris (comme lors du passage en hélicoptère qui rappellera des souvenirs à ceux qui connaissent Jungle Strike), et bénéficier d'une durée de vie supérieure à quatre heures. Heureusement, pour pallier ces défauts, il y a un système de scoring, des objectifs secondaires, une progression de son bolide avec des points d'expériences à récupérer et à dépenser pour le transformer en véritable machine de guerre, mais aussi et surtout un mode multijoueur tout simplement incontournable. Dans les faits, il est possible de partir en mission à deux sur le même écran et jusqu'à quatre en ligne ! Terriblement convivial et bien intégré, cela relance l'intérêt du soft pendant des heures pour qui l'a déjà bouclé en solo. Bref, avec cet ajout, Renegade Ops devient encore plus intéressant et s'impose clairement comme l'un des jeux les plus sympathiques à télécharger de cette rentrée 2011. 

TEST VIDÉO RENEGADE OPS