Test Pokémon Ranger : Sillages de Lumière

Après avoir choisi le sexe de votre avatar, les évènements débutent rapidement avec un combat aérien contre des représentants des Pokénappers, une organisation kidnappant des Pokémons pour d'obscures raisons. Désirant protéger votre coéquipier/coéquipière, vous êtes contraint de vous écraser en mer et enchaînez cette chute vertigineuse avec une poursuite sous-marine. Une ouverture dynamique et surprenante qui se poursuit avec un démarrage de l'aventure quasi immédiat, décantant le tutorial tout au long des premières heures de jeu sans jamais que ce dernier se montre envahissant. Un progrès bienvenu face aux longues phases d'apprentissage du précédent épisode qui semblaient ne jamais vouloir laisser le joueur libre de ses mouvements. Un souci du rythme plus probant donc qui s'accompagne d'une légère évolution du système de combat afin de lui conférer davantage de dynamisme et d'intéractivité. Les choses commencent bien, mais comme lors de la capture d'un Pokémon, la réussite de l'entreprise n'est jamais assurée.

Go go Pokémon Ranger !

Calqué sur le système de jeu de son prédécesseur, Pokémon Ranger : Sillages de Lumière repose sur la capture de Pokémons temporaires et ne contient de fait aucun principe d'évolution ou de gestion véritable de son cheptel. Votre Ranger Pokémon ne peut en effet être suivi que de 7 créatures et il vous faudra choisir lesquelles conserver en fonction de vos recrutements. A l'image de ses prédécesseurs, le jeu de HAL Laboratory propose des phases d'exploration assez conséquentes, dans lesquelles plusieurs obstacles bloquent régulièrement l'avancée du joueur et qu'il doit dépasser avec l'aide de ses Pokémons. Chacun d'entre eux dispose d'un type élémentaire d'un certain niveau qui sera utile pour déplacer, voire détruire certains objets. Par exemple, un Bulbizarre excelle dans la découpe d'un tronc d'arbre, tandis qu'un Sancoki se montre plus efficace pour éteindre quelques flammes. Demandant parfois à être associés face à des embûches majeures, les Pokémon dont vous avez expressément besoin ne sont jamais bien loin, sans pour autant être évidents à dénicher. Un équilibre intéressant qui permet aux plus jeunes de progresser aisément sans être pris par la main à chaque seconde. Les bestioles peuplant les terres d'Oblivia sont donc une nouvelle fois plus des outils de résolution d'énigmes que des compagnons. Des aides à fourrure, écailles ou poils qui servent désormais également de bonus lors des affrontements.

Principale nouveauté de Pokémon Ranger : Sillages de Lumière, le fait de pouvoir invoquer un ou plusieurs de ses 7 Pokémons lors d'un combat contre une autre créature apporte une petite dimension stratégique."

Principale nouveauté de Pokémon Ranger : Sillages de Lumière, le fait de pouvoir invoquer un ou plusieurs de ses 7 Pokémons lors d'un combat contre une autre créature apporte une petite dimension stratégique. Plus sensible à certains types d'éléments qu'à d'autres, chaque ennemi peut être affaibli très rapidement si vous disposez du Pokémon idéal dans votre crew. Il faut en revanche le placer sur le terrain avec prudence. En effet, si votre protégé rentre en contact avec l'une des attaques du monstre adverse, il est automatiquement éjecté de la zone de combat et vous quitte sur le champ. Une pénalité uniquement dans le cadre de l'affrontement en lui-même, car il est extrêmement simple de récupérer votre allié disparu, tant les Pokémon pullulent sur l'Archipel d'Oblivia. Une idée de gameplay qui amène une dose d'intéractivé et de variété supplémentaire au principe du cercle de capture qui tournait très rapidement en rond dans les précédents épisodes, sans mauvais jeu de mots. Un changement positif qui n'empêche cependant pas le système de se montrer encore une fois peu convaincant sur le long terme - tout en étant efficace - faute à un manque d'évolution durant l'aventure. Si les cercles vous fatiguent, vous pourrez cette fois-ci passer au traçage de glyphes avec l'autre nouveauté de ce Pokémon Ranger : Sillages de Lumière, à savoir l'arrivée de Pokémons Légendaires. Pouvant être matérialisés quand bon vous semble après être passé par une séance de reproduction de leur symbole respectif, ces derniers n'interviennent pas dans les combats, mais dans la progression. Montures de choix vous octroyant certains bonus, Entei, l'électrique Raikou ou encore le glacial Suicune vous serviront à traverser Oblivia plus facilement et surtout plus rapidement grâce à des raccourcis qu'eux seuls peuvent emprunter. Dynamisant l'avancée, un peu à la manière de l'obtention des Airships et autres véhicules dans les RPG traditionnels, ces Pokémons Légendaires ne changent en revanche rien à la structure même du titre.

Pokémon rangé

Très mécanique et dans la très droite lignée de ses prédécesseurs, Pokémon Ranger : Sillages de Lumière se base sur le même modèle de progression avec ses quêtes à base de "va chercher ceci" et "Ramène-moi cela" données par des PNJ principaux qui semblent voir le héros comme un homme à tout faire providentiel. Il faut souvent passer par plusieurs missions presque secondaires avant d'avoir enfin le droit de poursuivre la quête principale, qui, si elle est loin d'être originale, a le mérite d'être suffisamment accrocheuse pour de jeunes joueurs. En revanche, HAL Laboratory a torpillé une nouvelle fois de son plein gré le rythme du jeu - pourtant assez enlevé à la base – en multipliant les dialogues insipides pendant de très longues minutes. Une torture que vous pourrez éviter en vous dirigeant vers un mode multi complet et bien pensée. Intégrant le téléchargement de missions qui ne pourront pour certaines être effectuées que si le joueur a suffisamment progressé dans l'histoire, le mode en ligne permet également de se retrouver avec un, deux, ou trois Rangers. Disponible après un événement précis, le multijoueur vous demande de vous rendre dans le passé du village de Cocona afin de débuter des missions d'entraide. Celles-ci vous donnent accès à des éléments de gameplay inédits comme la Capture Synchro ou les captures combinées qui nécessitent une bonne entente entre les différents joueurs et donc une communication qui fait toujours l'intérêt des parties à plusieurs. Un apport loin d'être négligeable à la durée de vie déjà assez honnête du titre qui réserve également une bonne surprise aux amateurs qui pourront récupérer Deoxys dans le cadre d'une mission téléchargeable et le transférer vers les derniers volets « classiques » de la série Pokémon. Un argument peut-être décisif pour un jeu qui en a besoin, se reposant trop sur ses acquis. Car si les nouveautés sont effectivement là, elles s'avèrent essentiellement de surface et ne font pas évoluer une structure qui manque de force et de surprises.