Série à part qui a vu le jour sur Wii en 2009, la gamme New Super Mario Bros. avait un objectif précis : faire découvrir (ou redécouvrir) les tous premiers Mario en 2D, du temps où le plombier italien régnait en maître dans le monde du plateformer, mais avec une réalisation nouvelle, plus contemporaine. Face au succès commercial et critique du premier épisode sur Wii, la firme de Kyoto a réitéré son coup sur Wii U, avec un épisode qui transpirait davantage la mise à jour que la suite véritable. Néanmoins pétri de bonnes intentions, ce New Super Mario Bros. U a su s’imposer comme une belle entrée en matière pour les plus jeunes qui souhaitent découvrir le savoir-faire de Nintendo quand il s’agit de briller en termes de game design et de gameplay. Pour les habitués du genre, difficile en revanche de masquer cette sensation de redite vis-à-vis de l’épisode Wii, la faute à l’absence de grandes nouveautés, sachant en plus qu’il avait été reproché à l’époque un manque de prise de risque évident. Compliqué du coup d’aborder cette version Switch sans prendre en compte ces défauts, même si Nintendo se rattrape aisément en proposant un contenu plus conséquent. En effet, sachez que le spin-off New Super Luigi U paru en juin 2013 sur Wii U (et vendu comme un stand alone à part à ce moment-là) a été directement intégré au portage Deluxe, offrant une approche un peu plus différente. Grâce à ses niveaux plus courts, plus denses et plus intenses, le jeu offre un challenge plus important, avec des niveaux quelque peu modifiés dans sa structure, sans oublier l’inertie atypique du personnage de Luigi à prendre en compte et qui change de la maniabilité classique de Mario. Davantage orienté pour le scoring, la partie New Super Luigi U s’apprécie davantage après avoir fini l’aventure de Mario une première fois.
PAS TOUT À FAIT NEW...
Pour ceux qui s’intéressent avant tout à ce New Super Mario Bros. U Deluxe pour l’aspect fun et le côté multijoueur, mieux vaut se tourner vers le jeu de base, d’autant que Nintendo a eu la bonne idée d’intégrer deux nouveaux personnages. Il y a pour commencer Carottin, qu’on avait déjà pu découvrir à l’époque dans New Super Luigi U, mais qui se joue désormais comme personnage à part entière. Ce n’est malheureusement pas avec lui qu’on trouvera un grand intérêt, ce dernier étant invulnérable et s’inscrit plutôt comme le protagoniste parfait pour les joueurs de moins de 7 ans qui voudraient se lancer dans l’aventure sans déclencher de game over à chaque chute inopinée ou contact avec le premier ennemi venu. Nintendo soigne ses joueurs, même les jeunes et c’est toujours aussi appréciable. Mais New Super Mario Bros. U Deluxe est également l’occasion de faire connaissance avec Peachette, qui n’est autre que la transformation soudaine de Toadette lorsque celle-ci parvient à attraper l’item de la couronne. En plus d’un physique qui change un peu de la Princesse classique (on observe une queue de cheval, un nœud rose sur la robe et des chaussettes similaires à celle de Toadette), ce power-up exclusif lui permet de profiter d’un double-saut, de planer dans les airs un court instant grâce à la robe de la princesse du Royaume Champignon, mais aussi de survivre à certaines chutes mortelles, puisqu’elle est capable de faire appel à un boost de saut pour remonter sur la terre ferme. Là encore, le personnage s’adapte davantage aux joueurs qui voudraient débuter le jeu de plateforme sans avoir à décéder trop rapidement. C’est d’autant plus flagrant car en sélection Carottin et Peachette, on constate que le chronomètre a été augmenté de 100 secondes, qu’ils glissent moins sur la glace et ont une plus grande facilité à nager dans l’eau.
Alors évidemment, lorsqu’on lance le jeu à plusieurs, mieux vaut réserver ces deux personnages aux joueurs les plus novices, comme par exemple sa petite fille de 5 ans qui débute dans le jeu vidéo (oui, je parle bien de la mienne) et qui peut ainsi profiter de l’aventure et assimiler la notion d’obstacles dans un jeu de plateforme tel que Mario.
Alors évidemment, lorsqu’on lance le jeu à plusieurs, mieux vaut réserver ces deux personnages aux joueurs les plus novices, comme par exemple sa petite fille de 5 ans qui débute dans le jeu vidéo (oui, je parle bien de la mienne) et qui peut ainsi profiter de l’aventure et assimiler la notion d’obstacles dans un jeu de plateforme tel que Mario. C’est d’ailleurs à plusieurs qu’on peut véritablement tester l’usage des Joy-Con dans un titre comme celui-ci. Encore une fois, la petitesse des manettes risque de poser problèmes à ceux qui ont des gros doigts comme Marcus, mais avec un peu de training et d’indulgence, on parvient à s’en sortir. Pour ce qui est du contenu, en plus des aventures principales Mario et Luigi, on retrouve les modes de jeu classiques déjà présents dans les épisodes originels (Défis, Ruée vers l’Or, Course aux pièces, Mii). Des mini-jeux qui permettent d’enrichir le contenu et ainsi gonfler l’intérêt global du jeu, même si dans le fond, il ne s’agit pas vraiment de nouveautés...