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Test également disponible sur : PSP

Test MediEvil Resurrection

Test MediEvil Resurrection
La Note
14 20
 

Les plus
  • Réalisation à la hauteur
  • Excellente bande son
  • Doublage de qualité
  • Humour ravageur
Les moins
  • Caméra un peu lente
  • Difficulté peu élevée
  • Gameplay répétitif
  • Multijoueur anecdotique


Le Test

Les joueurs nostalgiques de la PlayStation première du nom ne peuvent que se souvenir de Sir Daniel Fortesque, le héros aussi improbable qu’irrésistible. Revenu une fois de plus du territoire des morts, notre squelette borgne au sourire ravageur va de nouveau devoir faire face au terrible Zarok. Toutes ces années d’attente auront-elles aiguiser l’humour de notre tas d’os préféré ?


"Il était une fois le royaume de Potencie, un pays où les gens étaient heureux, la guerre inconnue et les enfants polis et toujours serviables… ce qui nous change agréablement de ces sales mômes qui n’ont de cesse de réclamer des bonbons. Le monarque de ce royaume, le roi Pèlerin, était un homme sage, et un loustique assez sympa… féru de philosophie, de littérature et de petites poulettes dénudées. On peut dire que c’était un monarque rudement éclairé. Hélas, il comptait dans son entourage un magicien officiel de la cour, un homme talentueux mais sans scrupules, nommés Zarok. Au lieu de se contenter de prédire l’avenir, faire le coup des colombes, des lapins et tout le tatouin, il s’adonna à d’horribles expériences sur les cadavres. Bizarrement, les familles n’aiment pas trop qu’on tripatouille leurs défunts chéris. Et lorsqu’on découvrit le pot aux roses, le roi bannit sur le champ le sorcier. Zarok disparut dans la nature et poursuivit ses expériences, bouillant de rage et peaufinant son rire diabolique inimitable. Un jour à la tête d’une armée de démons, il regagna le royaume pour asservir totalement la Potencie. Le capitaine de la garde royale, Sir Daniel Fortesque, commandait la milice qui se précipita dans la bataille contre cette horde impie. Aujourd’hui encore les chansons évoquent sa charge héroïque au cœur de la multitude maudite… les envahisseurs qui sont tombés sous ses coups comme autant d’épis sanglants d’une sanglante moisson, et comment il parvint enfin, bien que mortellement blessé, à anéantir le sorcier infernal. Bon c’est vrai que ces chansons ne sont pas des supers tubes, mais les gens ne souciaient moins du Top 60 qu’aujourd’hui. Et c’est ainsi que Daniel Fortesque entra dans l’histoire, comme le vrai, l’unique héros de la Potencie ! Le royaume connut à nouveau la paix, l’harmonie et des vins corrects à un prix abordable. Cette tranquillité allait durer 100 ans, mais c’est alors que le sorcier revint…"

 

Héros malgré lui

 

C’est après cette longue tirade donnant le ton que MediEvil Resurrection démarre, en direct du caveau de Daniel, alias Dan pour les intimes. Tiré d’un long sommeil funéraire, l’orbite squattée par une bestiole trop bavarde qui vous servira de guide durant l’aventure, vous apprenez le retour du redoutable Zarok et votre rôle imposé face à la menace du sorcier démoniaque. Toujours aussi maladroit et peu crédible en tant que sauveur de la veuve et de l’orphelin, Dan sort donc de sa sépulture, l’armure grinçante et les os claquants pour découvrir un pays de Potencie désormais peuplé de créatures indésirables. L’arme au poing, vous allez vite plonger dans des décors fortement inspirés de l’univers de Tim Burton mais dont les cimetières sont nettement moins amicaux. Zombies, démons, dragons, confrères squelettes, goules et autres morts vivants ont en effet été invités à la fête et il faudra rapidement remplacer votre épée en bois par des armes plus contendantes pour pourfendre l’envahisseur.

 

On a tué le mort

 

De la crypte de Dan à la planque de Zarok, la route sera longue avant de libérer les terres de Potencie, et manier l’épée sera vite indispensable pour résister à des armées de plus en plus nombreuses. Si quelques armes se trouveront dans les rares coffres décimés aux quatre coins des niveaux, ce sont bel et bien celles que vous trouverez au Panthéon des Héros qui s’avéreront les plus efficaces. Pour y accéder vous devrez trouver le calice caché dans chaque niveau et y enfermer assez d’âmes pour vous montrer digne d’accéder à cette région où seuls les plus grands guerriers de l’histoire ont leur place. Ainsi équipé, on aura alors vite tendance à n’utiliser que l’épée des héros, plus longue et plus tranchante qu’aucune autre, en abusant de l’attaque tournoyante terriblement efficace. Les combats qui pouvaient ralentir nos premiers pas ne deviennent alors plus que de simples détails et on se contentera de répéter cette technique jusqu’à la fin du jeu ne présentant alors plus grande difficulté.

 

Bon pied, bon oeil

 

MediEvil Resurrection ne se résume toutefois pas à de simples affrontements et a aussi le droit à ses phases de plates-formes. Si plates-formes et 3D ont toujours difficilement fait bon ménage, l’absence d’un second stick analogique dédié à la caméra ne vient pas arranger les choses. La caméra met toujours trop longtemps à se recalibrer automatiquement et même en abusant de la gâchette réservée pour replacer la caméra derrière notre apprenti héros, certains passages s’avéreront difficiles uniquement par des distances ou des angles difficiles à estimer. Chasser les fées au filet à papillons dans la forêt magique s’avère alors encore plus délicat qu’à l’époque sur PSone, mais l’humour entourant le jeu réussit pourtant à nous garder devant l’écran en vue de nouvelles répliques cinglantes. Pour ne pas tomber dans le simple remake du premier épisode qui nous avait ravi il y a déjà sept ans et pour exploiter les possibilités WiFi de sa console, Sony a tenu à apporter quelques nouveautés. Si ces mini-jeux apportés devaient avoir le même impact que la flèche qui a atteint l’œil de notre cher Dan, c’est plutôt entre deux côtes sans chair que le projectile serait passé, ne laissant d’autres traces que celles d’un simple courant d’air. Courir après des poules pour les ramener dans leur enclos, jouer du marteau sur la tête de Zarok dans un whack’em all ou couler quelques navires en cartons avec une mini catapulte n’amusera pas plus de quelques minutes et on oubliera vite ces petites récréations sans réel intérêt.

 

Si l’humour de la série n’a pas pris une ride et si sa réalisation mets à l’honneur les possibilités de la PlayStation Portable, MediEvil Resurrection ne s’éloigne finalement pas tant que ça du simple remake et on est loin du coté inédit qu’on nous avait promis. Malgré tout, le charme de Sir Fortesque fait toujours mouche et cette version portable reste un excellent moyen de redécouvrir les aventures du squelette borgne ou tout simplement de les découvrir pour ceux étant passé à coté en 1998.





Laurent Moreaux

le jeudi 6 octobre 2005
15:43




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