On ne sait pas comment Nintendo s’y est pris pour sélectionner les différentes épreuves de Mario Party : Top 100, mais ce qui est certain, c’est que les développeurs ont souhaité remettre le skill au cœur du jeu. En effet, il est déjà arrivé que des opus accordent une place trop importante à la providence, d’où les retournements de situation improbables. Cette fois-ci, les noobs n’ont presque aucune chance de nous la faire à l’envers, même s’il existe une infime probabilité quand on joue en équipe. Quoi qu’il en soit, Mario Party : Top 100 fait le job en termes d’équilibre, histoire que chacun soit en mesure de viser la victoire. Ainsi, le joueur qui manie à la perfection le stick dans les passages étroits de "Crête extrême", sera peut-être à la ramasse dans "Un, deux et trois !" où le sens de l’observation prime. Même chose pour celui qui saura se servir de ses neurones dans "L’hôtel Goomba", mais qui ne sera pas à l’aise dans "Hissez haut" où il faut tourner la manivelle le plus vite possible. Après, il n’y a pas non plus de quoi crier au génie : avec une liste de mini-jeux quasi infinie et des écueils bien identifiés, Nintendo pouvait difficilement se planter.
UN HOMME EN VAUT 100
A l’instar de ses prédécesseurs, Mario Party : Top 100 ne baisse pas la culotte devant le premier venu, et il va falloir débloquer un certain nombre de discipline avant de pouvoir en profiter librement. Le mode "Îles aux mini-jeux" est là pour ça justement, avec quatre grands niveaux à explorer en ligne droite comme sur Nintendo 64. Pas de dés à lancer, juste un enchaînement de mini-jeux que l’on torche en une heure et demie ; et pour les moins doués, le niveau de difficulté s’ajuste en cas d’échec. Bref, soporifique. Dans "Match de mini-jeux", on retrouve une formule plus classique : des personnages qui se baladent sur un plateau, des étoiles à récupérer en échange d’une dizaine de pièces (celui qui en possède le plus à la fin des tours est déclaré vainqueur), des événements spéciaux, et des épreuves désignées par une roue. A ce sujet, on remarquera que chaque participant a la possibilité de choisir un pack de mini-jeux avant le début de la partie, ce qui procure un avantage si la roue s’arrête sur notre perso. Ergonomique (tous les personnages se déplacent en même temps, on peut zapper certaines séquences), le mode "Match de mini-jeux" ne dispose malheureusement que d’un seul et unique plateau. Du coup, son intérêt est nettement réduit malgré la bonne dose de fun qu’il apporte à plusieurs.
Si le choix des mini-jeux de Mario Party : Top 100 est d’une finesse imparable, on regrette en revanche que le contenu soit aussi rachitique.
"Bataille", pour sa part, consiste à remporter le plus de victoires en trois ou cinq manches, tandis que "Décathlon" demande de prendre part à cinq ou dix mini-jeux d’affilée. Avec Mario Party : Top 100, on comprend assez vite qu’il ne faut pas s’attendre à un contenu de dingue, ce qui renforce cette impression de jeu développé à l’arrache pour remplir artificiellement le line-up 2017 de la 3DS. Par contre, on apprécie le fait que certains contrôles aient été repensés pour coller aux fonctionnalités de la machine. Par exemple, on devra désormais souffler sur le micro dans "Tir aux points", ou alors pivoter la console dans "Samba Koopa". Des efforts ont également été faits sur le plan graphique, avec des mini-jeux de presque 20 ans d'âge qui ont bénéficié d'un lifting bienvenu. Enfin – et c’est devenu de rigueur quand il s’agit de multi chez Nintendo – il y a moyen de jouer en local avec ses amis en n’utilisant qu’un seul exemplaire du jeu. C'est toujours intéressant de le souligner.