Test LEGO Pirates des Caraïbes

C’est avant tout la galerie de personnages hauts en couleurs qui fait le charme de la quadrilogie Pirates des Caraïbes, Jack Sparrow en tête. Personnage parfaitement incarné à l’écran par un Johnny Depp inspiré, il est évidemment au cœur de l’aventure dans cette déclinaison LEGO, qui revisite non sans une once d’humour la trilogie réalisée par Gore Verbinsky. Mais là où les développeurs ont été grands seigneurs, c’est qu’à la différence de LEGO Star Wars ou LEGO Harry Potter, nul besoin d’attendre plusieurs années afin de découvrir le dénouement du chapitre final. En effet, Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence, soit le quatrième volet de la série, est bel et bien intégré dans le jeu, ce qui fera le bonheur des fans du pirate le plus excentrique du grand écran. Et comme toujours, c’est à travers le mode Histoire qu’on plongera dans le bain. Peu de place à l’improvisation ici, l’intérêt est de coller au plus près de la réalité cinématographique des films. Par conséquent, il vous sera demandé de jouer uniquement avec les personnages de chaque scène et d’en découvrir les points forts.  Avec plus de 80 personnages à débloquer, il était évident que les développeurs allaient nuancer le gameplay. Et chaque caractéristique est soigneusement étudiée pour pimenter le défi. Il faudra régulièrement switcher de personnages afin de pouvoir progresser dans l’aventure. A titre d’exemple, les personnages féminins comme Elisabeth Swann ou Tia Dalma pourront sauter beaucoup plus haut que la plupart des autres persos. Mais les hommes n’ont pas à rougir de cette faculté, puisqu’ils ont accès aux armes à feu, à des engins explosifs et autres armes de jet. Quant à Jack Sparrow, il est équipé d’une boussole, très utile pour dénicher les objets planqués dans les niveaux. Quel est donc l’intérêt d’avoir autant de personnages si le mode Histoire se veut linéaire au possible ? Et c’est là tout l’attrait de LEGO Pirates des Caraïbes : la possibilité de refaire plusieurs fois un même niveau via le mode Jeu Libre. Et c’est en rejouant avec tous les personnages utiles au niveau qu’il est possible de débloquer l’intégralité des bonus, qui permettent d’atteindre les 100% de progression tant recherchés par les joueurs les plus hargneux.

Une bouteille à la mer

Comme le dit si bien l’expression : "no pain, no gain". Il va en effet falloir souffrir pour débloquer l’intégralité du contenu de LEGO Pirates des Caraïbes. La patience n’étant pas la vertu de tous, certains feront front à la lassitude contre vents et marées, afin de pouvoir visiter les fonds marins grâce aux personnages morts-vivants du jeu. C’est l’une des petites nouveautés du jeu puisqu’il est possible de nager, de plonger et d’utiliser certains subterfuges afin d’explorer les vastes étendues d’eau du jeu. Voilà qui a de quoi déboussoler au début, et il n’est pas rare de perdre des cœurs de santé et des pièces LEGO par manque d’oxygène. L’occasion donc de faire appel aux versions squelette de Jack Sparrow et des autres membres d’équipage du Black Pearl qui n’ont pas besoin de remonter à la surface pour respirer. A vous donc les joies des trésors engloutis et ce n’est pas ça qui manque dans le jeu. Les pièces LEGO que vous récolterez au fur et à mesure des constructions et des déconstructions, des batailles et des énigmes résolues vous permettront d’acheter des personnages, de débloquer certains codes comme des multiplicateurs de pièces, l’invincibilité ou des indicateurs de trésors. Tout cela dans l’optique de visiter les moindres recoins du Port où se concentrent personnages, secrets et missions. Et vouloir tout débloquer ne sera pas une mince affaire puisqu’il faut une bonne douzaine d’heures de jeu, contre 5/6 heures à peine si l’on se contente simplement du mode Histoire. Les aficionados des jeux LEGO trouveront aisément que ce LEGO Pirates des Caraïbes est plus digeste que leurs dernières productions, grâce à un meilleur équilibre dans la durée des niveaux. Il n’y a pratiquement plus de séquences en véhicules, ces derniers étant remplacés souvent par des animaux, mais surtout, le jeu est plaisant à regarder. Le moteur graphique, quoi que similaire au premier LEGO Star Wars II, a été peaufiné pour un résultat plus séduisant. Même les effets d’eau ont été retravaillés avec des vagues et des reflets beaucoup crédibles qu’auparavant. Et puis, il y a ces cinématiques aux traits d’humour incomparables, accompagnées par les thèmes musicaux originaux des films. Si LEGO Pirates des Caraïbes a vraiment tout pour plaire, il est dommage qui faille parfois rebooter sa console à cause d’un freeze de l’image. Le genre de bug qui fait tâche quand on est accompagné d’un ami en mode coopération.