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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Final Fantasy X

Test Final Fantasy X
La Note
17 20

Loin de tuer le plaisir de jeu, les rebondissements scénaristiques sont là pour pallier une éventuelle lassitude. C’est finalement le plus important, émotionnellement parlant, Final Fantasy X est le digne successeur d’une série qui ne faillit jamais à sa tâche. A ne manquer sous aucun prétexte (si ce n’est celui d’honnir le genre) surtout au vu de son prix pratiqué aujourd’hui sur PlayStation 2.


Les plus
  • Passionnant comme un Final Fantasy
  • Un épisode particulièrement accessible
  • Un Final Fantasy "nouvelle génération"
Les moins
  • Linéarité frustrante
  • Ambiance musicale décevante
  • Progression simpliste


Le Test

Si l’on met de côté les épisodes annexes tel que les “Tactics” et autre “Crystal Chronicles”, le schéma de la saga Final Fantasy est basé sur une règle de trois très facile à comprendre : Final Fantasy I,II et III ont vu le jour sur Famicom, Final Fantasy IV,V et VI ont fait le bonheur de possesseurs de Super Famicom, puis Final Fantasy VII, VIII et IX ont explosé de merveille et d’émotion dans le monde entier sur PlayStation. Certes, aujourd’hui cette structure semble remise en cause avec le jovial épisode “X-2”, sans compter Final Fantasy XI, qui n’est autre qu’un MMORPG. Avant de baver sur Final Fantasy XII, revenons sur l’opus qui inaugura la difficilement domptable Playstation 2, épopée apparue chez nous le 29 mai 2002.


Instigateur d’une nouvelle génération de RPG, Final Fantasy X se devait de trancher avec les productions précédentes, fût-ce pour le meilleur ou pour le pire. Première révolution technique au sein d’un Final Fantasy, les environnements sont désormais tout en Full-3D, Square délaisse ainsi les superbes décors pré calculés des épisodes PSone. Concrètement, outre le dépaysement visuel, une carte apparaît pendant les phases de déplacement. Celle-ci indiquant votre chemin à suivre, il est d’emblé difficile de se perdre dans Final Fantasy X ! D’autre part ce mode de représentation implique aussi une caméra plus dynamique. Cette dernière ne peut être bougée par vos soins et il ne sera pas toujours évident d'avoir le réflexe de partir dans une direction ne vous laissant entrevoir aucun horizon alors que c’est pourtant là que se trouve le coffre contenant l’item de vos rêves.  Notez que malgré son âge relativement avancé, la réalisation de Final Fantasy X est encore de très bonne facture. Non pas que tout les décors et environnements soient merveilleux, mais la plupart des cut-scenes mettent l’accent sur les personnages, et ceux-ci sont tous très réussis et bougrement expressifs.

 

Un héros en short ?!

 

A nouveau Final Fantasy, nouvel univers. Nouveau monde, nouvelles terres, nouvelle ambiance, nouveaux personnages, nouvelles musiques, nouveaux systèmes de combats, d’évolution, nouvelle façon de savourer un comte... Final Fantasy X se déroule dans le monde de Spira et nous met dans la peau de Tidus, adolescent cool et pas prise de tête, champion de Blitz Ball (discipline hybride de football et de water-polo), le sport local de Zanarkand, l’orgueilleuse cité-machine. Cité-machine ? Oui, mais que les puristes se rassurent, on y traîne ses guêtres pas plus d’une heure. Votre match est en effet interrompu par l’arrivée d’une entité aquatique informe, dévastant tout sur son passage, Sin. Un gros monstre très méchant qui casse tout et qui envoie même notre héros 1000 ans dans le futur, mais un futur rétrograde, une époque où les machines ont été abolies par la religion et où la sédentarisation à reprit ses droits.  Ceci dit, le coup du gros monstre paraîtrait bien bateau si Tidus n’y était pas lié de très près.            

 

Une fois de plus, attendez vous à être vite captivé par ce nouvel univers, que vous vivrez de façon très attaché à votre avatar blondinet, car le jeu est narré par celui-ci, et vous aurez souvent droit à l’expression de ses sentiments tout le long de son incroyable périple. Celui-ci consistera à escorter l’Invokeur Yuna avec ses gardiens tout le long de son pèlerinage. On trouvera Wakka le joueur de Blitz Ball déchu, Auron celui qui sait beaucoup de choses, Khimari l'autiste, Lulu la superbe et ténébreuse magicienne noire, et la mignonne Rikku du peuple Al-Bhed, le seul à s’autoriser l’emploi de machines. Leur but est d’atteindre l’ultime chimère et détruire Sin. Ceci simplifie vraiment le scénario de cet opus dont tout l’intérêt réside dans certains détails que vous découvrirez par vous même au son de la voix des protagonistes ! Final Fantasy X instaure effectivement les dialogues oraux, non seulement pendant les nombreuses cut-scenes, mais aussi avec quelques personnages secondaires. Le doublage n’est pas sujet à critique, les voix anglaises sont une réussite, même si un temps d’adaptation sera nécessaire pour accepter le fait que le héros d’un Final Fantasy ait un accent de surfeur californien en rut. Pour le reste des personnages c’est du tout bon, et le ton est juste. Final Fantasy prend soudain une grosse dimension cinématographique ! Peut être est-ce du à la plate-forme sur laquelle il tourne, mais Final Fantasy X est très orienté débutant ! Sans être un spécialiste du RPG, force et de constater que tout est très scripté. Je ne parle même pas de la linéarité de l’aventure sur laquelle nous reviendrons ensuite, mais des différents systèmes adoptés par les gens de Square.

 

Accessible

 

Commençons par le système de combat. Final Fantasy X est certainement le seul de la série dans lequel il est encore possible, à un stade très avancé du jeu, de détruire ses ennemis en une seule attaque ! Déjà, et c’est une excellente chose, vous pouvez en plein combat faire venir un allié pour remplacer votre combattant sur le terrain sans que cela ne vous coûte un tour ! Les combats de Final Fantasy X sont donc souvent les combats de toute une équipe ! Tidus atteint souvent les ennemis rapide, Wakka se sert de son ballon de Blitz pour les bestioles aériennes, Auron ou Khimari transpercent les ennemis possédants une féroce protection, Rikku démonte les machines en un coup, Yuna n’est pas en reste avec ses chimères qui font carrément office de personnages à part entière (elles vous seront salvatrices face aux Boss), et Lulu se débarrasse des ennemis élémentaires (éléments d’ailleurs simplifié à 4 ici, Feu, Glace, Eclair et Eau). Et comptez même sur vos alliés pour vous prévenir en plein combat de la tactique à adopter, et ce même après 10H de jeu ! Rassurez vous, Final Fantasy X ne fait pas pour autant office de tutorial de 50H, les ennemis et surtout les boss devenant rapidement très puissants, tandis que vos personnages eux, évolueront d’une façon assez particulière... jugez plutôt ! Dans Final Fantasy X, à l'instar d'un Final Fantasy II, la notion de level n’existe pas. Sacrilège ? Pas forcément. Car le système d’évolution des personnages, le Sphérier, est apte à satisfaire tout joueur ! Concrètement, au cours des combats, votre expérience rapporte des points vous permettant de gagner des “niveaux d’évolutions”.

Chacun de ces “niveaux d’évolutions” équivaut à un déplacement sur le Sphérier. Au cours de ce gigantesque jeu de l’oie, vous tomberez sur diverses cases. Par exemple lorsque vous arrivez sur une case “HP” il vous suffira de l’activer (à l’aide de la sphère approprié qui vous est remise à la fin des combats) et votre personnage obtient 200HP max supplémentaires. Ce qui fait donc la grosse différence avec un système classique, c’est que toutes les caractéristiques de vos héros n’évoluent pas en même temps, mais les une après les autres ! L’intérêt est qu’en vous baladant à vide sur le sphérier, vous pouvez “décider” de la direction à emprunter, et donc de la spécialisation de votre personnage. Vous voulez apprendre des sorts de soins au gros bourrin de base ? C’est possible ! Ce système devient très rapidement accessible à tout joueurs. On est toutefois encore très loin de la flexibilité, de l’accessibilité et des possibilités des matérias de l’inénarrable Final Fantasy VII. Mais ne crachons pas dans la soupe, surtout quand elle à bon goût comme celle de Final Fantasy X. Il reste encore une chose à préciser et par laquelle, Final Fantasy X tranche encore plus avec ses aînés. Ici, les armes et tenues n’ont aucune indications de puissance, de résistance, etc... ! Normal, puisque tout est finalement géré par le fameux Sphérier. Ceci dit, vos équipements possèdent des emplacements vides, lesquels vous permettent d’apprendre des compétences utiles, moyennant sphères et autres items. On pourra donc par exemple se faire une arme comportant divers attributs magiques (attaque de glace, de feu...) ou des armures privilégiant la défense (Hp +10%, Anti Poison...). On finit par avoir des personnages aux compétences particulièrement personnalisables. 

Nobuo tourne la page et nos oreilles pleurent

 

Passons au chapitre musical, à ne jamais négliger dans un Final Fantasy ! Si la musique d’introduction est d’une mélancolie qui donne tout de suite le ton, on est vexé de ne pas être accueilli par le fameux prélude ! Ha si, un remix disco vous attendez tout au début à Zanarkand. Super ! Le fait est que, pour ce Final Fantasy, Nobuo Uematsu n’a pas signé l’intégralité des morceaux. Il s’est fait aider par deux autres compositeurs : Junya Nakano (Dewprism) et Masashi Hamauzu (SaGa Frontier 2). Alors je n’ai rien contre ces deux personnages, mais cet épisode X est malheureusement doté de la bande-son la moins charismatique de tout les Final Fantasy. L’espèce de thème poussif pseudo métal qu’on peut entendre pendant l’arrivée de Sin est une véritable horreur ! L’ensemble des mélodies sonnent peut être trop électroniques pour convaincre. L’omniprésent thème religieux de Yevon soule aussi très rapidement. Néanmoins, LE thème à ne pas foirer dans un RPG, à savoir celui des combats, est ici très plaisant et épique, j’aime ! De même que toutes les musiques ne sont pas à jeter, citons par exemple celle du Mont Gagazet, vers le milieu du jeu. 

Pour achever de parler de Final Fantasy X il convient d’aborder la principale caractéristique de l’aventure qui n’est autre que sa linéarité. Comme expliqué plus haut, en plus d’un système général assez guidé, le déroulement se double d’une simplicité arrogante. Pensez qu’il n’existe aucune carte du monde dans Final Fantasy X. Ou du moins, elle existe uniquement pour repérer votre état d'avancement, mais vous n'aurez pas le loisir de revenir en arrière avant de posséder l’incontournable vaisseau, dont les destinations s'effectuent à l’aide de coordonnées. De toute façons, vu le faible nombre de quêtes secondaires, ceci ne s’avère guère utile. D’un point de vue scénaristique pourtant, cette linéarité est cohérente puisque les lieux de pèlerinage de Yuna sont déjà définis par l’équipe avant leur départ.





Steeve Mambrucchi

le mercredi 29 mai 2002
12:45




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