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Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test F1 2017 : une nouvelle Pôle Position pour la série ?

Test F1 2017 (PS4) : une nouvelle Pôle Position pour la série ?
La Note
16 20

F1 2017 est certainement le meilleur opus de la série depuis au moins cinq ans. Le jeu de Codemasters renoue enfin avec le haut niveau, et on peut sereinement conseiller ce titre aux joueurs amateurs de courses automobiles, même si ces derniers ne sont pas des fans absolus de la F1. Très complet et disposant enfin d'anciennes monoplaces, le millésime 2017 propose un gameplay solide et une physique de bonne facture, même si on n'est pas au niveau des meilleurs du genre. Seul le moteur graphique vieillissant pourra dénoter avec pas mal d'aliasing (en ultra), ainsi que le mode multijoueur où le système de pénalité est utilisé à mauvais escient par les joueurs pour gagner sans qu'on puisse rien y faire. On vous conseillera donc de jouer en solo où avec des amis à cet excellent jeu de Formule 1. 


Les plus
  • Contenu impressionnant
  • Les licences officielles
  • Le système de dégâts très poussé
  • La recherche & développement qui plaira aux puristes
  • Les commandes vocales toujours efficaces
Les moins
  • Graphismes qui commencent à montrer des signes de faiblesse
  • Les pénalités en multijoueur qui sont trop exploitables pour gagner


Le Test

Tombé dans les abîmes de la médiocrité en 2014 et en 2015, le jeu officiel du championnat du monde de Formule 1 avait fait preuve de nouvelles qualités lors de l'opus 2016, sur lequel le studio britannique Codemasters avait beaucoup travaillé. Reparti sur des bases saines, les développeurs ont donc amélioré leur jeu pour cette année, avec entre autres le grand retour des anciennes monoplaces qui ont marqué l'histoire de la F1. Reste à voir si cette corde nostalgique suffira à enflammer les fans de pistes surchauffées et de voitures débordant de technologies.


F1 2017Dès le premier regard, on sent que F1 2017 n'est pas vraiment une révolution. Forcément me direz-vous. En effet, difficile pour un studio de renouveler la recette de son jeu avec moins d'un an pour le développement, surtout que dans la ferme de Birmingham on a aussi beaucoup travaillé sur DiRT 4 cette année. Dès l'écran-titre, on se retrouve donc dans un univers connu, avec des menus identiques à l'épisode de l'année dernière. On dispose des modes de jeux habituels avec la course simple, le contre-la-montre, le multi, le grand prix unique et enfin le mode carrière. C'est bien sûr ce dernier qui présente un intérêt majeur dans le jeu puisqu'il permet d'incarner un jeune rookie prêt à se lancer dans le grand bain de la monoplace. Comme toujours, on débute notre aventure par la création d'un avatar, une opération qui reste réduite à sa plus simple expression. On se décide donc sur un faciès parmi une trentaine de disponibles, on choisit son casque, on entre quelques infos et roulez jeunesse. De manière assez bizarre (et toujours comme dans F1 2016), il est possible de commencer sa carrière dans n'importe quelle écurie du plateau (bien qu'on imagine pas Mercedes filer un baquet à un nouveau venu). En somme, plus vous choisirez une équipe qui joue la gagne, plus vous aurez une voiture performante, et plus vos objectifs seront élevés. Mercedes et Ferrari jouent le titre, tandis que RedBull Racing veut vous voir sur le podium au minimum. Selon la même logique, les écuries de fond de grille vous offriront de meilleures opportunités de bien vous faire voir de tout le paddock avec des objectifs plus tenables. Encore une fois, lorsqu'on choisit un baquet, on prend la place d'un pilote qui sera alors absent de toute la carrière. En clair, si vous choisissez de piloter pour Ferrari, vous devrez faire une saison sans Vettel ou sans Räikkönen. Pour éviter de se priver d'un pilote de premier ordre, on a donc opté pour la même stratégie que l'an dernier, à savoir piloter chez Renault où l'on a piqué la place du transparent Jolyon Palmer.

 

PÔLE POSITION ET PÔLE EMPLOI

 

F1 2017Une fois embauché, on découvre notre agent (une brune cette année) qui vient nous mettre la pression en nous expliquant quels objectifs il ne faut pas rater pour conserver les faveurs de notre employeur. D'ailleurs, il est préférable de laisser notre équipier loin derrière nous afin de pouvoir rapidement lui piquer le titre de pilote n°1 au sein de l'écurie. De manière assez simple, on sera jugé sur nos résultats bruts, ce qui oblige le joueur à briller dans le classement en qualifications et en course. Qu'importe que vous ayez fait le meilleur temps en course devant Lewis Hamilton au volant d'une Force India, ce n'est pas ce qui vous fera bien voir de la direction. Là où l'on note le plus de nouveautés, c'est au niveau de la gestion technique de l'écurie. Notre ingénieur de course est toujours présent, mais au lieu de nous proposer quelques améliorations simples comme l'an dernier, on a désormais affaire à un véritable arbre des technologies qui permet d'améliorer chaque petit élément de la voiture. Gains de fiabilité moteur, meilleur aérodynamisme, réduction du poids des pièces, puissance en hausse, il est possible de quasiment tout modifier contre des crédits recherche obtenus lors des séances d'essais et des courses. Cette profusion d'améliorations ne transformera pas votre F1 poussive en un missile, mais plus le temps passe, plus les améliorations marchent, et plus on sentira les progrès dans la conduite et au niveau du chrono. Pour ma part, j'ai vite dépensé un maximum de crédits dans un carter cylindre plus fiable après avoir ruiné le premier de mes quatre moteurs alloués pour la saison en à peine deux Grand Prix. C'est d'ailleurs là une nouveauté, car le système de dégâts est bien plus poussé et réaliste qu'auparavant, au point que votre style de conduite puisse impacter la longévité des pièces. Ayant tendance à abuser de la zone rouge, j'ai donc usé mon moteur bien trop rapidement, tandis que mon système hybride MGU-H (qui relance le turbo pour éviter le lag de suralimentation, et qui est donc assez sensible aux secousses) a vite souffert de mes passages répétés sur les vibreurs.

 

F1 2017 est entièrement paramétrable, de l'arcade la plus pure à une simulation assez poussée, même si on reste loin des tauliers du type Assetto Corsa.

 

F1 2017Selon vos choix en début de carrière, vous allez d'ailleurs pouvoir profiter plus ou moins de ces raffinements. F1 2017 est entièrement paramétrable, de l'arcade la plus pure à une simulation assez poussée, même si on reste loin des tauliers du type Assetto Corsa. Pour vous pousser à progresser, le jeu opte pour une récompense dynamique. Plus vous désactivez d'aides et plus vous optez pour le réalisme, plus vous obtiendrez de crédits recherche à l'issue de vos essais et de vos courses. En choisissant l'option réaliste, on remarque aussi de nouveaux programmes d'essais pour meubler nos trois séances. Si on connaissait l'acclimatation au circuit, la qualification en blanc ou le test d'usure des pneus, deux nouveaux mini-jeux font leur entrée. Le  test de consommation de carburant va vous inciter à une conduite coulée pour faire durer le réservoir au maximum, principalement en levant le pied bien avant les points de freinage. Le test de stratégie de course demande pour sa part de réaliser plusieurs tours de circuit avec un temps au tour stabilisé. Ces essais sont aussi une très bonne occasion de jouer avec les réglages de la voiture et d'optimiser son comportement. Car ne l'oublions pas, 2017 signe l'arrivée d'une nouvelle formule (le nom du règlement) avec de nombreuses nouveautés techniques. Si le poids des voitures est un peu plus élevé, c'est surtout les pneus plus larges qui sautent aux yeux. Il est désormais bien plus facile de gérer la puissance de la voiture dans les passages à faible vitesse où l'appui aérodynamique est donc très faible, ce qui rend la voiture clairement plus facile à piloter.

 

RADIO NOSTALGIE : LE BONHEUR, C'EST ICI

 

F1 2017Niveau gameplay, pas de souci à avoir, le jeu se manie très bien avec une manette, même si l'on recommandera chaudement un volant avec pédalier, et même avec un embrayage et une boîte de vitesse afin de profiter des F1 anciennes. C'est l'autre grande nouveauté, car entre chaque épreuve, on aura le droit d'aller disputer une séance d'essais avec  une ancienne monoplace mythique. Avec un exercice différent à chaque fois, ces essais nous permettent de découvrir les spécificités des F1 des années 80, 90 et 2000. De la McLaren MP4/4 d'Ayrton Senna et son moteur au turbo incroyablement brutal qui fait patiner les roues dès qu'il se déclenche, à la Renault R26 de Fernando Alonso et son V10 atmosphérique qu'il faut faire hurler à plus de 18 000 tours/minute, F1 2017 nous propose un vrai voyage dans le temps. De nombreuses autres voitures sont présentes avec chacune leur spécificités et cette impression qu'on ne sait plus piloter à chaque fois. Seule certitude, les monoplaces modernes sont clairement les plus faciles à prendre en main et à exploiter.

 

F1 2017Malheureusement, tout n'est pas rose dans ce F1 2017, notamment au niveau des graphismes avec un moteur vieillissant qui montre ses limites. Sur PC avec toutes les options à fond, on jouit d'un aliasing assez poussé, tandis que certaines textures font vraiment pitié (observez cette rampe de feux sur l'image ci-contre). La modélisation des personnages est toujours approximative, tandis que les bugs de collision sont légion, surtout lors des arrêts aux stands où les mains des mécanos passent souvent au travers des pneus. Même chose avec les décors qui sont assez pauvres au demeurant. Finalement, seul le cockpit et la voiture en elle-même sont au niveau. Autre gros point noir :  le multijoueur. Malheureusement, la communauté de F1 2017 n'est pas la plus irréprochable du lot, et le système de pénalité du jeu est souvent mis à profit par de petits malins pour vous griller. On pense principalement aux dépassements des limites du circuit qui sont sévèrement sanctionnés (élargissez une trajectoire pour que l'adversaire mette deux roues dans l'herbe, il recevra plusieurs secondes de pénalité), ainsi que les chocs assez mal détectés. On a régulièrement pris des pénalités pour s'être fait éperonner par un concurrent. Un système qui est très efficace pour gagner si vous savez en tirer profit, mais qui est très loin des codes de bonne conduite sur circuit. Quand on voit les ambitions et le programme eSport mis en place en collaboration entre Codemasters et Liberty Média (qui gère les droits de la F1) pour leur championnat virtuel, l'absence de système pour signaler les comportements antisportifs est assez inexplicable.



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F1 2017

Jeu : Course
Editeur : Codemasters
Développeur : Codemasters
25 Août 2017

25 Août 2017

25 Août 2017

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