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Une fois n’est pas coutume, on fera l’impasse sur le scénario de Dungeon Siege : Throne of Agony, peut-être parce que si le jeu de SuperVillain Studios reprend l’univers créé par les développeurs de Gas Powered Games, l’histoire reste somme toute banale pour un Action-RPG heroic-fantasy avec comme point d’interrogation les raisons de la disparition de la race des Agallans. Et c’est en vous dirigeant vers le Nord du pays d’Aranna que vous percerez ce secret. Pour y parvenir, il faut d’abord choisir son personnage à partir d’une liste restreinte de héros. Si vous êtes plutôt du genre "je fonce dans le tas l’arme à la main et la bave aux lèvres", alors votre choix se portera sur Mogrim dont la force extrême nous fait oublier ses mauvaises compétences de magicien ou d’agilité. Au contraire, si vous préférez les sortilèges tout en évitant au maximum le corps à corps, vous pouvez opter pour le mage de guerre Allister. Et entre les deux, on retrouve l’énigmatique elfe traqueuse des ombres : Serin. Seulement trois personnages jouables, c’est vrai que c’est peu mais pour palier à ce problème, SuperVillain Studios nous offre un compagnon qui nous prêtera main forte dans les donjons. Tout deux ont droit à la particularité même des RPG, les gains d’expérience. En tuant un maximum d’ennemis et en réalisant diverses missions, vous parviendrez à spécialiser votre avatar. Tout d’abord, vous gagnerez des points de compétences à ajouter aux caractéristiques Force, Agilité, Endurance, Volonté, Chance. Bref du grand classique. Il va de même pour les attaques spéciales et magies que vous débloquerez automatiquement au fur et à mesure des niveaux. Mais c’est lorsque que vous atteindrez les niveaux 30 puis 60 que vous pourrez choisir une classe bien particulière pour votre bonhomme. De cette manière, vous aurez accès à un large choix de compétences différentes entre les personnages. Compte-tenu des pouvoirs et des attaques en grand nombre, les développeurs ont eu la sage idée de pouvoir configurer les boutons de la PSP en utiliser une touche R comme raccourci et en l’associant avec l’un des quatre boutons de droite. Bien évidemment, il s’agit ici des séquences offensives. Pour la défense, mieux vaut avoir un inventaire bien rempli en prenant en compte diverses protections (tête, torse, mains, jambes, bouclier) et en sélectionnant plusieurs items comme les bagues, les amulettes, les colliers, les ceintures ou les protège-bras. De ce point de vue, Dungeon Siege : Throne of Agony n’a pas à rougir des autres jeux du genre avec une multitude d’accessoires à dégoter. Un peu trop peut-être… C’est ainsi qu’il faut souvent faire du tri dans son inventaire et s’apercevoir que l’on trimballe une vingtaine de potions de santé ou de mana.
"J'ai dû abandonner mon sac et fuir comme un vilain"
Avec ça dans les poches, difficile de penser que l’on va tomber sous les coups des ennemis. Et c’est vrai que le bestiaire de Dungeon Siege : Throne of Agony n’est pas un excellent exemple de coriacité. Bien évidemment, il faut surveiller le niveau d’évolution des créatures peuplant Aranna et évitez de se frotter à des garnements de dix niveaux au-dessus de vous. Mais en règle générale, on avance sans trop de problème et à de rares exceptions on utilisera des potions de soins. Mais bizarrement, si vous traînez trop dans les niveaux, les ennemis réapparaissent comme par enchantement mais sans pour autant gagner en férocité et en finesse. Ce problème de difficulté se retrouve dans l’Intelligence Artificielle de votre compagnon qui attaquera comme bon lui semble sans se soucier d’un pilier qui bloque ses flèches ou sa magie. Ce petit détail désobligeant est gommé si on puis dire par un grand nombre de missions à terminer qu’elles soient liées à la quête principales ou tout simplement secondaires. Alors Dungeon Siege : Throne of Agony a une durée de vie énorme ? J’aurais tendance à dire "classique" pour un hack’n slash sur consoles mais en y regardant de plus prêt, je pencherais pour le oui. Non pas grâce à l’option multijoueur en mode "Ad Hoc" mais à cause de ces temps de chargement tout bonnement interminables. Vous quittez une ville, pan ! Temps de chargement ! Vous ouvrez la carte du monde, pan ! Re-temps de chargement ! Mais encore, s’ils étaient courts, ça irait mais dans Dungeon Siege : Throne of Agony, ils traînent tellement en longueur qu’on pense que l’UMD a planté. Entre 30 secondes et plus d’une minute d’attente qui nous rappellent les joies de Soldier of Fortune sur Dreamcast ! Et c’est bien dommage d’autant plus que le soft est plaisant à regarder sur PSP malgré quelques soucis techniques et un léger aliasing. Peut-être qu’une caméra plus en hauteur aurait éviter qu’on s’attarde sur ces quelques problèmes.
