Il est notoire que la série commençait déjà à s’essouffler à l’époque de la Super Nintendo. Il faut dire qu’en 1996, les plupart des joueurs étaient déjà passés à la génération supérieure, et pas n’importe laquelle puisque je parle de la génération 3D. Après un premier épisode plébiscité et un second considéré par beaucoup comme le meilleur, la Game Boy Advance accueille sans génie cet ultime épisode. Nintendo aurait eu tort de ne pas en profiter, puisque malgré le rachat bien connu de Rare par Microsoft pour une coquette somme, Donkey Kong fait parti de ces licences qui n’ont jamais cessé d’appartenir à Big N.
Collecter des bananes, un plaisir simple
En ces temps où les portages sont systématiquement montrés du doigt, Donkey Kong Country 3 se paye tout de même le luxe d’offrir un tout nouveau stage supplémentaire, nommé Pacifica, ainsi qu’une refonte totale de sa bande son. A ce moment là, un double constat s’impose. Soit vous êtes ici par nostalgie, vous repentant d’avoir vendu votre brave SNES qui vous a pourtant procuré tant de joie, et vous serez de toute façon dégoûté de ne pas retrouver l’ambiance sonore de la cartouche originale, soit vous êtes ici pour découvrir une série considérée comme un fleuron de la plates-formes 16-bit et à ce moment là force est de constater que la nouvelle bande son exploite pleinement les possibilités de la Game Boy Advance avec quelques mélodies fort bien orchestrées.
S’il n’est pas l’épisode le plus brillant de la série, notamment à cause de cette fâcheuse tendance à refaire un peu tout le temps les même épreuves, Donkey Kong Country 3 a tout de même l’avantage d’offrir un sacré nombre de niveaux et d’opérations secondaires à effectuer afin d’obtenir un 100% ! Dixie la blonde prend les commandes de ce troisième opus, accompagnée de son cousin, la brute attardée Dixie, afin d’aller sauver Donkey et Diddy retenus par le roi des Kremlins. Il est plaisant qu’un jeu Game Boy Advance, autre qu’un jeu de rôle, puisse ainsi occuper facilement une dizaine d’heure. Avec son level design bien conditionné pour vous résister et ses boss exotiques, Donkey Kong Country 3 n’est pas un petit jeu facile, et le fait de mourir en un coup n’arrange rien. Mais c’est surtout l’impossibilité d’orienter la caméra vers le haut ou le bas qui pose problème lors de certains niveaux au scrolling vertical. En contrepartie il n’y a rien de plus simple que d’amasser un gros stock de vie, tant ce brave jeu old-school regorge de bonus : rien que dans le premier stage il est possible de trouver environ 6 vies et le double de pièces, le tout en une petite minute chrono. Donkey Kong Country 3 reste un bon jeu de plates-formes, nerveux, plutôt joli et corsé, qui tente de varier son gameplay dans la mesure de ses moyens, en alternant épreuves de plates-formes pures et de vitesse. La variété passe aussi par différentes transformations en animaux, avec monsieur éléphant, monsieur oiseau ou encore madame araignée. Le jeu est aussi parsemé de stages bonus très nombreux mais qui se répètent les uns après les autres, comme l’épreuve de réflexes du dojo, ou l’épreuve de course façon Mode 7, succédané du bonus stage de Sonic The Hedgehog 2 repris depuis par Sonic Rush.