Test Dead or Alive 5 Ultimate : a-t-il toujours le niveau ?

Comme de nombreux jeux de baston aujourd’hui, Tecmo a succombé à la facilité en proposant une mise à niveau de son Dead or Alive 5, histoire de donner envie aux chalands de faire flamber à nouveau leur carte bleue. Pour l’appâter comme il se doit, Tecmo a eu la bonne idée de rajouter une poignée de nouveaux pugilistes. Ils sont au nombre de 5 et font ainsi grimper le roster à 29 combattants au total. Un chiffre pas rond mais tout à fait honorable puisque les styles sont aussi différents que variés. Parmi les nouvelles têtes de cette cuvée 2013, on retrouve Jacky de la série Virtua Fighter, qui dispose de sa palette originale de coups. Vif et nerveux, il saura contenter les gamers qui préfèrent l’attaque à la défense puisque notre blondinet mise sur la rapidité des coups et l’enchaînement de ses attaques pour prendre l’ascendant. Ceux qui sont allergiques aux persos épileptiques s’intéresseront davantage à Leon et à Ein aux techniques de combat assez proches de Bayman et de Hayate, deux autres persos issus de l’école DoA. Quant aux amateurs de décolletés plongeants, ils jetteront leur dévolu du côté de Rachel et de Momiji, deux bombasses sorties tout droit de l’univers Ninja Gaiden et qui propose une approche différente l’une de l’autre. Si Rachel est un personnage lourd qui inflige de sérieux dégâts à chaque coup porté, Momiji quant à elle se rapproche davantage d’une Kasumi avec des déplacements rapides et des attaques très portés sur le corps-à-corps. Tout ceci n’empêche pas ces nouveaux protagonistes d’évoluer de manière indépendante dans le jeu, même si aucun d’entre eux ne dispose d’un focus personnel dans le mode "Histoire". C’est un peu le foutage de gueule de cette mise à jour qui aurait quand même pu les intégrer dans le mode solo pour un minimum de cohérence.
 

Bim, bam, boobs

Toujours est-il qu’ils sont disponibles d’emblée dans le mode "Versus" et qui permettent aussi d’apprécier la présence de 5 arènes de combat inédites. Une forêt aux mille couleurs, un porte-avion animé, un désert aride, un monde en désolation et une ville de Tokyo où les bouddhas géants prennent vie, il y en a pour tous les goûts. Si l’habillage et les menus de Dead or Alive 5 Ultimate sont identiques à l’épisode original, on note cependant l’introduction de nouveaux modes de jeu, comme cette phase d’entraînement fort utile pour se familiariser avec les techniques et la façon dont on peut contrer les attaques de l’adversaire. On peut aussi lancer des combats en équipe de 2 contre 2, ce qui est assez bienvenu pour ceux qui aiment permuter de bonhomme en plein combat pour maximiser les chances de son côté et sortir vainqueur de la rixe. Si ces ajouts, quasi cosmétiques, seront bien accueillis par les fans et la communauté de manière générale, on rappelle qu’il y a eu quelques réajustements dans le gameplay. Tecmo a pensé par exemple à rééquilibrer les persos, histoire de ne plus se faire insulter sur les forums des sites spécialisés. Timing plus approprié en ce qui concerne les contres, projections qui causent moins de dégâts (c’était grave abusé dans le 5) ou mise à jour des propriétés de certains persos. Des modifications mineures dans l’absolu mais on note tout de même l’introduction du "Power Blow", une attaque inédite à Dead or Alive 5 Ultimate, accessible une fois par round et à condition d’avoir perdu la moitié de sa jauge d’énergie. Cette attaque consiste à balancer son adversaire dans les airs et enchaîner les juggles (combos aériens) pour un résultat à la fois spectaculaire visuellement et probant dans le déroulé d’un match. Car évidemment, les pros du stick y verront une belle opportunité pour faire sortir son opposant du ring.
 

Si ces ajouts, quasi cosmétiques, seront bien accueillis par les fans et la communauté de manière générale, on rappelle qu’il y a eu quelques réajustements dans le gameplay."

En reprenant la base de Dead or Alive 5 et en y ajoutant 5 nouveaux pugilistes  et quelques nouveautés (ou subtilités c’est salon), cette version Ultimate de DoA devient forcément l’épisode le plus complet et le plus abouti de la série. Seulement, à 40€ et sans aucun DLC fourni (pourtant, il y en a eu), le titre de Tecmo se montre un peu avare sur les bords. On aurait aimé par exemple que le mode Histoire ait pris en compte la présence des nouveaux persos, que tous les costumes soient débloqués (surtout les plus coquins), qu’on nous propose les bonus de la version Vita, ou mieux que l’on ait accès à un mode "Spectateur" pour reluquer la modélisation affriolante des héroïnes du jeu. Oui, c’est le mâle pervers qui sommeille en nous qui parle. Que voulez-vous, il n’y a pas de fumée sans flamme…