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Test également disponible sur : Xbox

Test Conker : Live & Reloaded

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Test Conker : Live & Reloaded
La Note
18 20
 

Les plus
  • Une ambiance délirante
  • Des dialogues d’anthologie
  • Des musiques réussies
  • Un grand nombre de références
Les moins
  • Chargements rapides mais trop fréquents
  • Chemin mal indiqué entre les niveaux
  • Action multijoueur confuse


Le Test

Il boit, il est violent et grossier, mais il est avant tout irrésistible. Quatre ans après un passage remarqué sur la Nintendo 64, c’est au tour de la Xbox d’accueillir l’écureuil rouquin de Rare. Désormais méchamment accompagné, Conker sort l’artillerie lourde. Explosions de rire garanties.


Conker, l’écureuil aussi mignon que déjanté, est devenu calife à la place du calife. Dorénavant roi du royaume, il s’apprête à nous narrer son histoire. Attachez votre ceinture, les rebondissements ne manquent pas.

 

Dans alcool, y’a cool

 

Tout commence lors d’une soirée trop arrosée entre amis au bar de la ville. Après avoir vomi ses tripes et s’être endormi au milieu de nulle part, Conker cherche à rentrer chez lui, pas totalement décuvé. Comme dans la version de 2001 (normal, il s’agit d’un remake), vous ferez donc vos premiers pas dans les brumes de l’alcool, et le délire ne fait que commencer. Après un rapide tutorial mené par un épouvantail pétomane au moins aussi alcoolique que lui, notre écureuil prendra enfin une aspirine pour enlever son mal aux cheveux (ou plutôt aux poils en l’occurrence) et commencer son long périple. Dès le début du jeu, le ton est donné : les rencontres sont aussi improbables qu’hilarantes et, entre autodérision et références à la première version du jeu, les dialogues sont de véritables perles prêtes à faire fonctionner nos zygomatiques à chaque instant. Le scénario n’y va pas non plus avec le dos de la cuillère et, tandis que Conker cherche à rentrer auprès de sa belle, non seulement celle-ci se fait enlever, mais en plus le voilà recherché par l’actuel roi, un gros matou féru de lait qui a besoin d’un écureuil roux pour servir de cale à sa table cassée.

 

Grossier, mais pas vulgaire

 

Armé d’une batte de baseball cloutée après avoir essayé une poêle à frire, Conker va pouvoir transformer en charpie ceux qui oseront barrer son chemin et, s’il n’est pas du genre à sauver la veuve et l’orphelin, il reste prêt à tout pour gagner des dollars. Vous voilà donc parti à aider une abeille à butiner une fleur blonde à forte poitrine pour rebondir ensuite dessus, à gaver une souris pétomane de fromage jusqu’à ce qu’elle explose pour libérer un passage, à donner du jus de prune laxatif à une vache pour qu’elle se vide afin de faire une boulette d’excréments ou encore à libérer des engrenages d’un mécanisme pervers. Sexuel ou scatophile, par on ne sait quel stratagème, le jeu arrive à éviter l’humour pipi-caca de base sans tomber dans le vulgaire. On s’extasie alors lorsqu’il faut jeter du papier toilette sur un caca ténor géant avant de tirer la chasse, quand il faut uriner sur des diablotins de feu adeptes du pétard ou castrer un robot avec deux briques. C’est bête, mais bougrement efficace, et on ne peut qu’en redemander. Cerise sur le gâteau, le jeu est bourré de clins d’œil à des films cultes, et si l’intro évoque clairement le Barry Lindon de Stanley Kubrick, ce sont les musiques de Terminator ou des Dents de la mer qui viendront illustrer des combats contre un robot à l’œil droit rouge ou la fuite devant un poisson chien qui a une plaque d’immatriculation coincée dans la gueule.

 

Le grand détournement

 

Mais Conker : Live & Reloaded n’est pas qu’un simple remake de Bad Fur Day sorti en 2001. Tout ce que nous venons d’évoquer n’est en effet que le bonus du jeu. Mais quel bonus ! Avec une bonne grosse poignée d’heures de jeu et de rire pour venir à bout de cette version remasterisée, Rare nous a tout simplement gâtés et ne s’arrête pas là puisqu’il nous propose surtout de retrouver cette ambiance corrosive et ces références cinématographiques dans une version Live & Reloaded explosive. Ici, la batte de baseball cède la place à des armes plus balistiques, et c’est du côté d’un certain Team Fortress (célèbre mode du tout aussi célèbre Half Life, premier du nom) qu’il faut se pencher. Dans ce jeu d’action et de tir à la troisième personne, des écureuils et des ours en peluche nazis se tirent la bourre dans une guerre sans merci. Avec des noms de cartes comme “Un pont trop court”, “Les trois tours” ou “Doon”, les clins d’œil ne manquent pas et du débarquement de la Seconde Guerre mondiale à des guerres plus futuristes, il vous faudra jouer en équipe pour vaincre l’ennemi.

 

Ca sent le poil brûlé

 

Une fois votre camp adopté, il vous restera encore à choisir votre style de combat, et c’est parmi par moins de six classes différentes qu’il faudra faire votre choix. On retrouve l’incontournable démolisseur et son bazooka, l’adepte du lance-flammes et des acides corrosifs qui pourra soigner ses coéquipiers, le sniper, le bidasse et sa mitrailleuse, le mouchard se battant au sabre et pouvant se camoufler ou feindre la mort, ou encore le spécialiste en véhicules aériens. En effet, si chaque classe peut s’upgrader sur le terrain (le sniper a un meilleur zoom, le mouchard peut se déguiser en ennemi, etc.), les véhicules ne manquent pas pour autant, du simple quad à la jeep montée d’une énorme mitrailleuse en passant par les tanks et les hélicoptères. Vous pourrez donc rejoindre les deux bouts de chaque niveau autrement qu’à pied et réduire vos ennemis en tas de poils fumant. Pour justifier ce carnage, les objectifs vous demanderont de franchir différents barrages ennemis dans un temps limité (ou de les protéger selon votre camp), de prendre possession de différents points de contrôle, d’amener une source d’énergie instable chez l’adversaire ou tout simplement de capturer le drapeau adverse. Si des bots gérés par l’intelligence artificielle pourront vous épauler durant ces missions, ce Live & Reloaded prend tout son intérêt, comme son nom l’indique, sur le Xbox Live. A vous alors d’organiser la meilleure stratégie et de bien répartir les classes et rôles de chacun pour que le sang de l’ennemi éclabousse votre écran. Malheureusement, la rapidité de l’action la rend souvent trop confuse, surtout en écran partagé où les noms et autres textes envahissent l’écran de façon un peu trop présente. On apprend alors à connaître les cartes et les objectifs par cœur pour contrecarrer ce problème, et c’est bien là le souci. Les cartes ne sont pas ni nombreuses que ça, et les joueurs qui ne disposent pas du Live en auront finalement fait le tour assez vite, plus vite même que celui du remake de Bad Fur Day, à se demander quel jeu est le bonus de l’autre.

 

Si les bons jeux sont rares, ce jeu Rare n’est pas que bon et malgré les quelques points noirs du mode multijoueur, il reste extraordinaire. L’ambiance déjantée et totalement décalée de nos bêtes à poils font de ce Conker : Live & Reloaded un titre à posséder absolument, ne serait-ce que pour redécouvrir les aventures de l’écureuil rouquin dans un remake aussi fidèle que magnifique qui, avouons le, nous a beaucoup plus conquis que le jeu "officiel".





Laurent Moreaux

le vendredi 17 juin 2005
11:49




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