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Test également disponible sur : PC

Test Chaos League

La Note
16 20
 

Les plus
  • La durée de vie en multi
  • Le principe et l’humour
  • Le choix temps réel/tour par tour
  • Le tutorial
Les moins
  • Dur à prendre en main
  • L’I.A. pas top
  • Un peu lassant en solo


Le Test

Après quatre années consacrées à des simulations sportives pures et dures, Cyanide décide de franchir une nouvelle étape en sortant un jeu de stratégie sportive teinté d’heroïc fantasy. Pari risqué pour le développeur sportif ? Pas tant que ça car son nouveau jeu s’appuie très fortement sur l’antique mais ô combien vénéré Bloodbowl, jeu de plateau phare de chez Games Workshop.


Plusieurs choix s’offrent à vous lorsque vous lancez le jeu : tutorial, match (instantané et ponctuel), championnat (long, correspondant au mode carrière avec une montée au sein de différentes divisions). Le concept du jeu est simple puisqu’il prend comme base le football américain (2 équipes de 9 joueurs sur le terrain et un principe d’essai ou de "Touchdown" à l’aide d’un ballon dans la zone de but adverse pendant les 10 minutes de jeu). En lieu et place des équipes lambda, on a droit à différentes races d’un univers médiéval fantastique classique (humains, nains, elfes sylvains, elfes noirs, orcs, etc.). Introduisez une once de magie dans tout ça (différents sortilèges pour faire basculer le match dans un sens ou l’autre) puis un zeste (ok pas un zeste mais une bonne louche !) d’ultra violence et vous obtenez ainsi la recette de Chaos League.

 

Le choix des armes

 

Tous ces éléments donne un jeu très simple : marquer le plus de points et empêcher l’adversaire de marquer à son tour. Pour l’en empêcher, les joueurs entrent en contact et y mettent les poings. Bien sûr, on peut envoyer plusieurs joueurs sur la même cible pour augmenter ses chances mais gare à ne pas se découvrir un flan de ce fait ! On peut aussi jouer la balle : passe, interception de passe, courir, esquiver, sprinter…tout cela dans le but de marquer. En fait, votre style de jeu dépendra essentiellement de l’équipe et des joueurs (il y a différents profils selon les équipes) que vous prendrez en main. Ces différentes équipes et leurs spécificités se répartissent comme tel :

 

- Les humains : polyvalents, ils sont l’équipe idéale pour commencer, leur défaut est justement de n’avoir aucun réel point fort.

- Les elfes sylvains : rapide, agiles, si vous aimez jouer le ballon ils sont pour vous. Par contre l’armure en paille à un prix : évitez le contact à tout prix…

- Les nains : lents, pas franchement doués pour le jeu de balle mais ils s’en fichent, ils ne sont pas là pour ça. Leur objectif est de taper puis, quand il n’y a plus personne de prendre la balle et puis de marquer…C’est normal, il n’y a plus que ça à faire ! Si vous aimez les tanks et les pitbulls, ils sont pour vous…

- Les barbares : ils savent taper, ils savent jouer la balle, ils savent même courir vite ! Par contre, le look Xena ou Conan à un prix : le manque flagrant de protection et il est donc courant de les voir terminer au sol.

- Les orcs : mes préférés ! Ils savent bien frapper, ils encaissent très bien, ils peuvent bien lancer le ballon, ils s’y connaissent un peu en magie, leur seul défaut est leur relative lenteur, rien de crucial à mon goût.

- Les gobelins : petits, vicieux (oui plus que les autres, c’est possible !), ils courent vite, ont plus de grosses brutes que les autres dans leur équipe. Par contre, pour encaisser, ce n’est pas encore ça. Une excellente équipe pour s’amuser mais beaucoup de casse dans la durée…

- Les elfes noirs : très forts dans le domaine de la magie, ils sont relativement habiles et savent jouer le ballon plus que la moyenne. Par contre, mieux vaut éviter avec eux tout contact physique, l’endurance et la force physique ne sont pas du tout à leur avantage…

- Les morts vivants : très polyvalents, ils possèdent des joueurs aux aptitudes et aux possibilités extrêmes. C’est donc une équipe malléable qui sait s’adapter à quasiment tous les types d’adversaire. Et c’est justement là que réside le problème, il faut vraiment bien les connaître avant de joueur efficacement avec eux.

- Les prétoriens : une race proche du loups garou, ils sont extrêmement rapides et savent jouer avec la balle quand nécessaire. Ils payent leur vitesse hallucinante par des armures et une musculature faibles qui les écartent des combats.

- Les mercenaires : pot-pourri des différentes races, ils n’ont pas de défauts mais en contrepartie, ils n’ont aucun avantage. A essayer par curiosité mais ceux qui cherchent une équipe sans défaut pourront être séduits.

 

We are the champions

 

Pour chaque race, on trouve deux champions ainsi que des big foot : de gros monstres à jeter au cœur des combats (homme-arbre, troll, minotaure, ogre, balgor dit aussi "loup garou à deux têtes") pour un maximum de carnage.

De la même manière qu’au football américain, il existe dans une même équipe généralement quatre types de joueurs :

 

- Le Lineman, c’est le joueur de base pas versé spécialement dans une catégorie plus qu’une autre.

- Le Receveur, spécialisé dans la réception de passe et dans le sprint, c’est en théorie votre marqueur de Touchdown en titre.

- Le Runningback, spécialisé en attaque, idéal pour ouvrir les brèches.

- Le Quaterback, tapi derrière vos lignes de joueurs, prêt à lancer la balle vers le joueur le mieux placé.

 

Ces spécialités se retrouvent bien évidemment au travers de spécifications graphiques mais surtout par différentes valeurs sur les caractéristiques (vitesse, sauvagerie, dextérité et protection) et par des compétences propres à chaque type de joueur. Et c’est là l’un des points forts du jeu : dans le mode championnat ou en jouant en ligne avec l’une de ses équipes précédemment exportés, nos joueurs gagnent de l’expérience en fonction des matchs. Très vite, on se retrouve avec des choix drastiques à effectuer : vais-je choisir cette compétence ou plutôt celle-là ? Ça n’a l’air de rien comme ça mais bien souvent, cela fait complètement basculer un match dans un sens ou l’autre. Un choix maximum de 8 compétences est possible pour l’évolution du joueur. Chaque compétence coûte un certain nombre de points et il faut parfois être patient pour se payer la compétence idéale… Autant vous dire que si dans l’intervalle votre joueur perd la vie dans match (oui, c’est possible…), vous serez alors furieux pour les heures à venir…Et vous serez également bon pour racheter un remplaçant à votre joueur fétiche.

Je conteste, monsieur l’arbitre !

 

Dans Chaos League, tout se monnaie. Cela commence par l’équipe lorsque vous la constituez, chaque joueur coûtant un certain prix et les 800 000 pièces d’or de départ ne seront pas de trop. Il ne faut d’ailleurs pas tout dépenser et penser à acheter un baume de régénération (en cas de coup dur pour un de vos joueurs) ou encore des Pom Pom Girl, utiles pour vous attirer les faveurs du public. Un beau nom d’équipe, votre blason et c’est parti ! Enfin presque, car avant un match, d’autres achats seront possibles tels que la corruption de l’arbitre (vous pouvez taper les joueurs au sol mais si l’arbitre vous voit, c’est l’exclusion, alors soyez prévoyant et en cas de souci, si vous savez qu’en face il y a Johnny le coureur aux jambes si rapides mais à l’armure en carton et que par hasard il finit au sol, sa vie bien amochée : achevez le ! et si vous êtes vu, donnez un pot-de-vin). Vous pouvez également amener des hooligans (pour empêcher l’équipe adversaire d’être trop populaire), acheter du dopant pour vos joueurs (pour booster toutes leurs caractéristiques) et enfin, un contrôle anti-dopage pour un ou plusieurs joueurs de l’équipe adverse (deux options que l’on aimerait voir dans Cycling Manager 4 …).

 

Ces achats d’avant match se font sur une caisse noire au budget limité donc il faudra, là encore, anticiper et voir vos réels besoins. Vous renflouerez vos caisses après chaque match puis choisirez vos nouvelles dépenses (un nouveau joueur ? une Pom Pom Girl ?...). Au sujet du public, il faut savoir que son intervention peut faire la différence car si sa jauge atteint une certaine valeur, différents effets pourront venir vous aider (un éclair, une mine, une invocation…). A utiliser et sur-abuser, donc. En jeu, toutes les actions "spéciales" telles que donner un super coup, sprinter, haranguer le public, se soigner, lancer un sort, utilisent une jauge appelée le souffle, propre à chaque joueur et se rechargeant doucement mais sûrement. Il faut la surveiller de prêt pour ne pas se retrouver pris de court.

De la technique dans un monde de brutes

 

Au-delà des apparences de début trompeuses, Chaos League est un réel jeu tactique dans lequel il faut savoir utiliser de la force ou de la finesse au bout moment, de même qu’utiliser le bon joueur et la bonne aptitude au bon moment fait toute la différence. Cyanide à décider de mettre en place trois types de jeu : le mode temps réel, le mode tour par tour (le tout est limité en temps), et enfin le mode pause active (on passe en pause pour donner des ordres et l’action reprend quand on le souhaite, c’est le mode de jeu idéal en solo). Le mode temps réel est la marque de fabrique Cyanide et c’est à ce niveau que l’on voit qu’ils ont réussi à créer un vrai jeu de stratégie temps réel sportif qui ravira les aficionados du clic, les autres (comme moi), l’étant moins. En effet, le temps réel c’est bien mais on n’y a pas concrètement le temps d’analyser la situation comme il le faudrait et d’utiliser ses différents joueurs au maximum de leurs possibilités. C’est dommage, d’autant plus que la majorité des parties sur le net ont lieu dans ce mode. Il faut d’ailleurs accorder une mention spéciale au GameCenter, le portail multi-joueurs de Cyanide, simple et efficace pour trouver ses adversaires. Techniquement, le jeu s’avère très fluide même sur des configurations modestes, les animations se révèlent un peu rigides et si les graphismes s’avèrent de bonnes qualités, on déplorera le faible nombre de stades différents (seulement quatre). L’interface constitue le point faible du jeu et se révèle bien trop souvent brouillonne. Un laps de temps nécessaire se révèle nécessaire pour prendre le jeu en main et, seuls les anciens de Bloodbowl iront plus vite que les autres. Le tutorial, même s’il est long, est bien fait et est nécessaire bien appréhender le jeu, ne le passez donc pas. Enfin, l’I.A. en solo, n’est vraiment pas au top mais ce genre de jeu est davantage tourné vers les parties entre amis. Pour terminer, il faut mentionner l’humour, vraiment réussi, les commentaires étant très drôles et les inserts (pubs, brèves, bannières) entre les matchs très sympathiques. On attend impatiemment que Cyanide en livre d’autres dans des patchs réguliers.

 

Chaos League est un très bon jeu de sport mâtiné de stratégie et de brutalité. Un jeu très frais à conseiller à tous pour de longues heures d’amusement entre amis. Pour tous les fans de jeux de sport, de RTS, de parties en multi et d’ambiance médiévale fantastique, il ne faut pas passer à côté. De nombreux championnats voient le jour sur le net ainsi que sur le ladder officiel de Cyanide. On sent bien que de nombreux add-ons pourront voir le jour (nouvelles races, champions, terrains, sorts, capacités, armes secrètes) et c’est tout le bien qu’on souhaite à Cyanide. Qu’ils continuent donc à nous sortir des jeux frais entre deux grosses simulations sérieuses.





Philippe Baude

le mercredi 30 juin 2004
17:18




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Chaos League

Jeu : Stratégie
Editeur : Digital Jesters
Développeur : Cyanide Studio
25 Juin 2004

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