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Test également disponible sur : PC

Test Ceville

Test Ceville
La Note
15 20

Qui l'eût cru ? Au premier abord, Ceville semble n'être qu'un jeu d'aventure de plus, sans rien pour se démarquer de la concurrence. Son univers de conte de fées pourrait même laisser penser qu'il se destine à un public vraiment jeune. C'était sans compter sur son ambiance décalée et son humour très efficace, qui rappellent nettement plus Shrek que Cendrillon. Le contrôle de différents personnages et les énigmes jamais frustrantes finiront de contenter l'adepte des point & click, qui trouvera uniquement à redire sur la faible durée de vie et l'absence de réel challenge. S'il ne deviendra de ce fait jamais aussi culte que Monkey Island ou Day of the Tentacle, Ceville surprend tout de même agréablement et offre du bon temps.


Les plus
  • Humour efficace
  • Plusieurs personnages à contrôler
  • VO sur-titrée
  • Tout en 3D
Les moins
  • Assez facile
  • Un peu trop court
  • Certains angles de caméra
  • Pas toujours superbe...


Le Test

A l'évocation d'un jeu d'aventures allemand déjà disponible depuis plus de cinq mois outre-Atlantique et outre-Rhin, et dont quasiment personne ne parle en France, le gamer moyen ne risque généralement pas de s'enflammer. Et pourtant, quiconque s'intéresse au genre du point & click ferait bien de mettre de côté tout dédain potentiel et de jeter un peu plus qu'un simple coup d'œil sur Ceville. Diablement sympathique et bourrée d'humour, cette aventure rappelle immanquablement l'âge d'or du genre.


Si la plupart des héros de jeux vidéo sont de véritables chevaliers blancs, Ceville aurait plutôt tendance à traîner du côté obscur. Muni d'une bonne dose de vice et de méchanceté, il règne d'une main de fer sur un royaume qu'on jurerait sorti d'un conte de fées. Ainsi, le premier dialogue évoque le procès qu'intente le grand méchant loup aux trois petits cochons pour une blessure à la tête due à la chute d'une ardoise alors qu'il soufflait sur leur maison. Le ton est donné d'emblée : humoristique toujours, parodique la plupart du temps. D'ailleurs, l'introduction à base de livre de contes enluminé ainsi que la petite taille du roi tyran évoquent Shrek, un maître en la matière. Sauf qu'ici, ce ne sont pas seulement les contes pour enfants qui sont tournés en dérision mais également, à l'occasion, Astérix, la télé-réalité façon nouvelle star, et même les désormais fameux "Chuck Norris Facts". Les références les plus fréquentes concernent tout de même les jeux vidéo, ce qui n'est évidemment pas pour nous déplaire. Des clins d'œil plus ou moins appuyés à Diablo, un démon cornu nommé Horny et donc plus qu'inspiré par Dungeon Keeper, ou encore les salopettes de Mario et Luigi... C'est un véritable festival ! Ceville se permet même de faire allusion à plusieurs reprises à sa propre condition de jeu vidéo. Tout cela fleure bon le second degré et les développeurs élevés aux jeux d'aventure LucasArts de la grande époque. Mais vingt-et-unième siècle oblige, il n'est plus question de proposer des énigmes tordues à l'extrême ni de laisser le joueur tourner en rond pendant des heures. Les joueurs en difficulté n'ont qu'à appuyer sur la barre d'espace pour que soient désignés à l'écran toutes les zones interactives, le nom des objets les plus importants étant même inscrits en rouge. Plus original encore, l'usage de cette même commande après avoir sélectionné un objet dans l'inventaire encadre d'orange les autres items avec lesquels ont peut le combiner. Une aide que l'on vous conseille de désactiver dans les options car la difficulté générale n'est pas bien élevée. Corollaire immédiat : la durée de vie n'atteint pas non plus des sommets.

Trois pour le prix d'un

Ceville privilégie donc la qualité à la quantité. Cela se traduit notamment par la présence de différents personnages à contrôler. L'incontournable Ceville bien sûr, mais également une fillette prénommée Lilly, ainsi qu'Ambrosius, un paladin totalement imbu de sa personne. Selon les circonstances, on dirige un seul de ces héros ou plusieurs simultanément. Ils partagent alors un inventaire commun, se déplacent ensemble, et enrichissent chacun à leur manière les QCM de dialogues. Signalons au passage que certaines énigmes doivent être résolues par la simple discussion, ce qui est toujours plaisant. Enfin, il arrive même que les persos se retrouvent séparés et qu'il faille les contrôler en parallèle. Dans ce dernier cas, il faut mettre à profit la possibilité de zapper à loisir de l'un à l'autre pour venir à bout de certaines énigmes. Cette multiplicité de points de vue est facilitée par la réalisation graphique entièrement en 3D, chose qui n'est bizarrement pas encore devenue la norme dans le domaine spécifique du point & click. Les graphismes cartoon aux couleurs vives collent parfaitement à l'ambiance délirante, et on s'accommode facilement des quelques limitations techniques (peu de polygones pour que le jeu tourne sur des PC modestes, des textures parfois baveuses) et autres choix discutables (effet de flou trop prononcé, certains angles de caméra). En revanche, l'aspect sonore est quasiment irréprochable puisque l'éditeur a eu le bon goût de privilégier une version originale sous-titrée plutôt qu'une version française intégrale. On peut ainsi se délecter du délicieux accent british de la plupart des personnages, ainsi que des expressions "en français dans le texte" du cuisinier royal frenchie. Pour être vraiment précis, on devrait même parler de sur-titres plutôt que de sous-titres puisqu'en dehors des QCM, les lignes de dialogue s'affichent au dessus des personnages qui les prononcent. Comme dans Monkey Island, oui. Ce système est avantageux à double titre : on comprend instantanément qui parle, et le regard reste concentré en permanence sur l'action. Le seul inconvénient provient des rares fois où un personnage secondaire s'exprime spontanément hors-champ et voit donc son sur-titre partiellement coupé. Rien qui ne puisse justifier le fait que les sous-titres "bas" soient devenus la norme ailleurs. De même, Ceville se démarque de la plupart des autres jeux d'aventure en proposant une fonction de sauvegarde automatique. Bien pratique si le PC se met à planter ou qu'on décide après-coup de revivre un moment précis. Et vous l'aurez compris, des bons moments, Ceville n'en manque pas.






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Ceville

Jeu : Point & Click
Editeur : Kalypso Media
Développeur : Boxed Dreams
2 Juil 2009

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