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Tiens, voilà un sujet qui pourrait faire l'objet d'une dissertation pour Madame Mambrucchi ! Bref, chaque bouffée d'oxygène permettant de voir autre chose qu'un ballon rond, un coup de poing, une raquette de tennis ou une mitraillette est fortement appréciée. Ca tombe bien, Buzz! The Music Quiz en est une.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Relentless Software - rassurez-vous, on vous pardonne sur ce coup-là - sachez qu'il est entre autres à l'origine de DJ : Decks & FX, un simulateur de djing qui offre la possibilité de mixer des titres très house joués dans les plus grands clubs du monde. Ici, le studio britannique continue de nous prendre à contre-pied en nous proposant un party game musical qui prend rapidement des airs de show télévisé; la cinématique introductive met sous le feu des projecteurs des candidats anonymes que l'on incarne tout au long du jeu. Cela va du rappeur de service à l'inconditionnel de Barry White en passant par l'adolescente fan du Top 50. Cette arrivée des participants en limousine arrosée de strasses et de paillettes met également en exergue celle et celui qui vont animer les débats : Rose et Mr Buzz. Ce dernier est un peu le Julien Lepers de Buzz! The Music Quiz, le maître de cérémonie chargé de mettre en confiance les joueurs, de les encourager ou bien de les descendre à travers quelques chambrettes dignes de la maternelle. Il suffit de prendre un peu trop de temps pour passer à la question suivante, donner une mauvaise réponse, ou faire le bourrin sur le buzzer, et le vanneur du quartier ouvre ses cordes vocales : "Je n'ai jamais vu un candidat aussi lent !", "Vous devriez prendre exemple sur Joueur 1, Joueur 2 !", "Pas la peine d'appuyer comme ça sur le buzzer Joueur 3 !". Bien évidemment, ces boutades sont assaisonnées des ricanements du public, et accessoirement de ceux des joueurs. Rose, quant à elle, est chargée d'expliquer aux candidats les différentes règles qui régissent chacune des manches. Une potiche en force donc, qui se contente de se tenir debout devant l'écran géant.
Même s'ils ne constituent pas le coeur du jeu, les graphismes de Buzz! The Music Quiz sont plutôt scolaires dans l'ensemble, et se contentent d'habiller l'écran sans faire de folie. Pas d'effet particulier à se mettre sous la dent, pas de couleur aussi crépitante que les flashes des photographes, pas assez d'extravagances pour impressionner la rétine. Du remplissage de fil de fer en somme. Du coté des protagonistes, c'est également la simplicité absolue. On serait tenté de dire que l'on tend vers une caricature prononcée, car le faciès de chacun des candidats s'inspire plus ou moins des traits de leur idole respectif, ce qui est sympa lorsqu'on les découvre pour la première fois. Barry White et Elvis Presley sont ceux que l'on reconnaît immédiatement. Ce n'est pas du Super-Deformed, mais les commissures qui remontent jusqu'aux oreilles, ce n'est pas mal non plus.
Vous êtes le maillon faible, au revoir !
Le jeu se pratiquant au buzzer et non pas à la manette, il ne faut pas être nanti d'un BAC +4 pour comprendre les commandes au premier coup d'oeil : les quatre touches colorées permettent de valider les réponses, tandis que le buzzer rouge sert à prendre la main et passer à la question suivante. Buzz! The Music Quiz n'est certainement pas un titre qui se joue seul. Pour les âmes solitaires qui souhaitent tout de même se mesurer au mode solo du jeu, la partie se déroule en deux temps. Dans la première manche, le but est d'accumuler le plus de secondes possible en répondant correctement aux questions. Plus le joueur économise de temps, plus ses chances d'engranger un maximum de points sont grandes. Le déroulement de la partie prend dans la seconde manche des allures de Le Maillon Faible, car chaque bonne réponse donnée fait monter la cagnotte virtuelle. Il faut alors avoir le réflexe de "banquer" au bon moment via le buzzer, car une mauvaise réponse remet le compteur à zéro. La partie prend fin lorsque le temps est écoulé.
C'est vraiment en mode multijoueur que l'aspect fun du jeu prend toute son envergure. Après avoir choisi son avatar, son costume, son patronyme ainsi que son BGM (le bêlement d'un mouton, le joli son d'un rot, un coup de klaxon...) qui ronronnera à chaque fois que l'on validera une réponse, nous voila partis pour une série de six manches pendant lesquelles tous les coups sont permis. Car si Buzz! The Music Quiz se veut avant tout convivial, c'est aussi un excellent terrain de chasse pour les mauvais perdants qui, généralement, useront de vices en tout genre afin de s'assurer la victoire finale; hein Rodolphe ?! La première manche, Accumul' Points, permet à chaque candidat d'emmagasiner le maximum de points possible. Pour ce faire, il suffit de répondre correctement aux questions sans aucune pression particulière. C'est ensuite que les choses se compliquent, car il s'agit de gérer parfaitement les points acquis jusque-là. Il va falloir prendre des risques à bon escient, quitte à jouer les fourbes avec ses potes en leur faisant perdre des points. Cligno-Buzz est sans conteste le moment de la partie qui révèle le plus l'esprit malsain et machiavélique des concurrents. Ici, une bonne réponse est gratifiée de 250 points, alors qu'une mauvaise en fait perdre autant. Le principe est on ne peut plus simple : il s'agit de prendre la main à l'aide du buzzer pour avoir le privilège de désigner celle ou celui qui devra répondre à la question. Juste avant la décision du bourreau, un extrait musical est diffusé histoire de se faire une idée sur ce à quoi l'interrogation va porter. La logique du rageux voudrait que le candidat s'auto-désigne s'il connaît sur le bout des doigts ce fameux morceau de musique. Et c'est là que tout peut basculer ! En effet, la question peut aussi bien porter sur le titre de l'extrait écouté que sur la vie personnelle de son compositeur, les paroles de la chanson, son année de parution... Les quelques 5000 questions de Buzz! The Music Quiz ne se limitent donc pas aux seuls paroles et titres des musiques, elles prennent également en compte le contexte auquel ils appartiennent. Et ce n'est pas plus mal, même si cela peut sembler assez élitiste.
Le Juste Prix (pour les lots)
La manche Chaud Devant n'est pas mal non plus dans son genre. Une bombe est jetée sur le plateau, et les candidats doivent se la refourguer en répondant correctement aux questions. Une explosion entre les mains, et c'est pas moins de 400 points qui s'envolent. Questions En Rafale est la manche finale qui ponctue la partie. Dans celle-ci, les questions et les réponses s'affichent lettre par lettre. A l'aide du passage musical qui est diffusé en même temps, on peut essayer d'anticiper et buzzer avant la fin de l'affichage complet de la question. Il faut être sûr de son coup, sinon c'est 500 points de malus. Lorsque les scores sont serrés à l'entame de cette dernière manche, il n'est pas rare d'entendre des claquements de fesses. Une fois la partie terminée, le vainqueur a droit à un lot ridicule, sauf le scooter qui semble quand même sortir tout droit des années 50. Ce n'est que du fictif, mais jouer les fourbes avec ses camarades pour gagner une meule de fromage, c'est pas cher payé !
Sans innover dans le concept, Buzz! The Music Quiz apporte un peu de fraîcheur entre les FPS, les survival horror et autres genres baignant en permanence dans l'hémoglobine. Inexistant en mode solo, le jeu s'essouffle à la longue en multi. La faute à des manches pas assez nombreuses, qui se suffisent à se rallonger lorsque l'on active l'option Partie Longue dans le menu. On aurait donc aimé un peu plus d'imagination de la part de Relentless Software qui, du coté des extraits musicaux, ne flirte pas non plus avec l'excellence. Pas de véritables samples à déguster, juste des morceaux retravaillés à la sauce MIDI qui déforment les copies originelles par moments. Cela dit, rares sont ceux qui n'enchaîneront pas les parties, surtout lorsque le vainqueur se met à danser la lambada pour les faire rager. Ouais, c'est comme ça que ça se passe à la maison ! Et tout ça en attendant les Buzz! Sports Quiz et Buzz! Cinema Quiz promis dans le générique de fin du jeu.
@LaurelyJA 
@laurelybirba 
