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À peine la galette lancée, le décor est planté. Les joueurs familiers à la culture hip-hop se sentiront tout de suite dans le move tandis que les autres devront faire un petit effort et mettre leurs à priori de côté. Après une rapide customisation de votre personnage (choix du sexe, de la coupe de cheveux, de la couleur des yeux, des habits et de la forme du visage) vous entrez par la grande porte. Dans votre "chez vous", une petite pièce un peu glauque et désuète de toute décoration, vous trouverez les éléments essentiels à votre évolution. Une piste de danse de fortune pour répéter les mouvements, un coin buanderie virtuelle permettant la personnalisation du danseur, un carnet de moves où sont enregistrés tous les pas de danse assimilés et débloqués, et un ordinateur autour duquel s'articule la totalité du jeu. Une fois que vous avez pris connaissance des lieux et des outils à votre disposition, les mails commencent à affluer sur votre bécane et les défis avec.
Des coups de reins, en veux-tu en voilà
Chaque défi est basé sur des affrontements chorégraphiés. À tour de rôle, votre adversaire et vous-même allez enchaîner des mouvements plus ou moins complexes. Chacun des quatre boutons représente un mouvement différent. Il serait trop long et indigeste de vous les décrire, mais pas de panique tout est expliqué dans votre carnet. Selon la direction donnée lors de la pression des boutons, la figure diffère. Au départ, vous ne disposez que de mouvements simples. Et au fur et à mesure de votre progression et dès lors que vous remportez un défi, de nouvelles figures sont débloquées. Une fois ces mouvements présents dans votre carnet de moves, il vous faudra leur attribuer une direction. Certains mouvements demandent d'être maintenus en équilibre ou d'être réalisés en rythme. Pour garder votre danseur en équilibre, il faudra presser les gâchettes L1 et R1. Et pour smurfer dans le tempo, il faudra presser simultanément ces mêmes gâchettes en fonction des marques qui s'affichent autour de vous.
Les battles sont soumis à des impératifs de victoire. Et pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut vous référer aux aptitudes notées sur l'écran. Au nombre de 5, ces médailles sont les critères à remplir pour espérer battre votre adversaire. Sont pris en compte la réalisation des mouvements de bases, le rythme, la créativité, la puissance et la qualité d'enchaînement des figures. Par conséquent, il faudra briller dans chacune de ces classes afin de remporter le duel en cours. Bien entendu au début de votre apprentissage seulement trois médailles apparaissent, mais plus vous emmagasinez de l'expérience, plus vous avez de médailles à conquérir. Le système de médaille fonctionne avec une jauge de réussite qui évolue selon vos performances et celle de votre adversaire. Cette jauge passe par 3 couleurs différentes à savoir l'or, l'argent et le bronze. Votre objectif est faire passer les médailles acquises par votre adversaire en dessous du bronze pour les récupérer. Une fois en votre possession, il faudra les remplir au maximum pour engranger le plus de points possibles. En bref, pour assimiler les mouvements et tout coordonner en rythme, il va falloir un peu d'entraînements.
Touché mais pas coulé !
B-Boy, c'est un concept, des graphismes et une bande-son. Mais commençons par le commencement. Les lieux présentés sont relativement pauvres, que ce soit le lieu de résidence du personnage ou les différents lieux de rencontres dédiés aux battles. L'ambiance hip-hop est là mais elle ne suffit pas à combler le vide graphique. La modélisation des personnages est approximative et manque réellement de soin. On a comme l'impression que cette partie du jeu a été mise de côté par les développeurs. En théorie, B-Boy laissait imaginer tout plein de bonnes choses mais en pratique le jeu est très peu étoffé et propose uniquement des affrontements basés sur des mouvements de hip-hop. B-Boy manque de nouveautés et tire trop en longueur. La répétitivité est aussi l'un des gros points noirs du titre, même si les défis changent et évoluent tout comme la musique. Pour les bons points, on peut souligner le gameplay qui demande une vraie implication dans le jeu. Le nombre de mouvements réalisables est important ce qui permet de réaliser de jolis battles. Et le meilleur pour la fin : la bande-son est relativement impressionnante et sur ce coup, on sent bien que rien n'a été laissé au hasard.
