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Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Assassin's Creed Revelations

Test Assassin's Creed Revelations
Les Notes
17 20 note multi-utilisateurs Assassin's Creed Revelations 3 5

On attendait beaucoup d'Assassin's Creed Revelations qui signe la fin du périple d'Ezio et d'Altaïr, et le titre d'Ubisoft répond avec brio à toutes les attentes qu'ils suscite depuis des mois chez les fans de la série. Si on n'avait aucune inquiétude quant à la qualité de la réalisation – une constante depuis le premier épisode –, on ne se doutait pas que les développeurs allaient faire de la confrérie des Assassins un élément majeur d'Assassin's Creed Revelations, au même titre que l'aspect infiltration renforcé une bonne fois pour toutes. Les scènes d'action nombreuses rendent le jeu plus spectaculaire que ses prédécesseurs, et avec une ville de Constantinople aussi vivante, Ezio ne pouvait rêver meilleur terrain de chasse pour accomplir ses derniers exploits. En ce qui concerne le multijoueur, là aussi Ubisoft semble avoir retenu la leçon puisque des nouveaux modes de jeu ont fait leur apparition, et la customisation des personnages a été étoffée pour multiplier les possibilités d'assassinat. Que manque-t-il finalement à Assassin's Creed Revelations ? Des combats plus nerveux évidemment, d'autres zones de jeu aussi, et puis cette sensation d'avoir franchi un cap. Sans doute avec le prochain Assassin's Creed en 2012.


Les plus
  • La cinématique d'introduction
  • Une réalisation soignée
  • L'univers Assassin's Creed
  • Une B.O. magnifique
  • La confrérie des Assassins compte vraiment
  • De l'action à revendre
  • L'infiltration renforcée
Les moins
  • Des combats qui manquent de punch
  • Un seul terrain de jeu
  • I.A. parfois à la ramasse
  • Il serait temps de franchir un cap


Le Test

Alors que le quatrième épisode de la série ne sortira que demain, Ubisoft a décidé de ne pas perdre de temps en annonçant un nouvel Assassin's Creed pour 2012. Assassin's Creed Revelations ne signe donc pas la fin de la confrérie des Assassins, mais celui du combat qu'Altaïr et Ezio mènent face à l'Ordre des Templiers depuis quatre ans maintenant ; car le twist final est sans équivoque, et on voit mal comment les développeurs pourraient s'y prendre pour poursuivre l'aventure avec eux. Un crève-coeur tant les deux héros ont gagné en charisme au fil du temps, ce qui rend particulièrement fabuleux cet Assassin's Creed Revelations mieux fini que ses prédécesseurs, mais aussi nettement plus musclé avec des scènes d'action mémorables. Bref, à ne manquer sous aucun prétexte – surtout pour les fans – et on vous explique tout de suite pourquoi.


Yusuf accueille Ezio à ConstantinopleSi Assassin's Creed Revelations est tant attendu par ceux qui vivent au rythme de la confrérie des Assassins, c'est tout simplement parce que l'on se demande ce qu'il est advenu de Desmond Miles et de Lucy Stillman, depuis le cliffhanger de malade d'Assassin's Creed : Brotherhood. Chut ! on n'en dira pas plus pour éviter de spoiler les joueurs qui explorent encore Rome et l'Italie de la Renaissance, même si, avec le recul, une poignée d'indices laissaient présager d'un tel dénouement. Quoi qu'il en soit, le scénario d'Assassins's Creed Revelations se déroule à Constantinople cette fois-ci, une ville où Ezio, à l'aube de ses 50 ans, pourra compter sur de nouveaux soutiens. A commencer par Yusuf Tazim, le chef des Assassins là-bas, grâce auquel le fils spirituel d'Altaïr apprendra toutes les ficelles pour s'en sortir dans la cité turque. Mais c'est avant tout l'aide de Sofia Sorto qui lui sera précieuse, puisqu'elle l'aidera dans sa quête des cinq clés de Masyaf, un lieu historique, presque de pèlerinage, abritant le sanctuaire d'Altaïr et les réponses à toutes les questions qui hantent son esprit. Et puisque Assassin's Creed a toujours aimé les guerres familiales, Constantinople fera l'objet d'une lutte de pouvoir entre deux frères désireux d'accéder à la tête de l'Empire Ottoman. L'histoire d'Assassin's Creed Revelations est plus prenante que celle de Brotherhood, dans la mesure où les réponses sont distillées au compte-gouttes avec une efficacité redoutable, comme si Ezio et Altaïr étaient conscients qu'il s'agissait là de leur ultime révérence, et souhaitaient prendre leur temps avant de laisser leurs disciples orphelins. On n'a pas chialé devant l'écran, quand même, mais il faut reconnaître que les dernières révélations du jeu, sublimées par une B.O. tout simplement remarquable, suscitent une certaine émotion, surtout lorsque l'on se demande comment la licence va continuer d'exister sans ses deux porte-étandards. Dur.

 

Frères de sang

 

Dans Assassin's Creed Revelations, le crime paieIl était évident que les développeurs d'Ubisoft allaient s'appuyer sur le travail réalisé pour Brotherhood, et intégrer un certain nombre d'innovations afin de rendre le contenu du jeu encore plus riche. On pense notamment aux repaires des Templiers qu'il est dorénavant possible de conquérir, à condition d'avoir éliminé au préalable le chef des lieux. Cette variante des tours Borgia va encore plus loin dans la démarche, puisque les adversaires vaincus pourront tenter de récupérer leur base – lorsque l'indicateur de notoriété sera au niveau maximum –, ce qui explique l'introduction d'un système de tower defense bien fichu. Ezio se retrouve alors à la tête d'une armé d'assassins qu'il doit placer de façon stratégique, pour empêcher la progression des lignes ennemies vers la tour. Il est d'abord nécessaire d'assigner un leader aux endroits clés avant, ensuite, d'ajouter d'autres unités pour les épauler. Les troupes sont composées d'arbalétriers, de bombardiers, de fusiliers, d'assassins spécialisés dans le combat au corps-à-corps, d'autres ayant un goût prononcé pour les meurtres aériens ; sans oublier les différents types de barricade (armés ou pas) que l'on peut upgrader au cours de la bataille, moyennant des Points de Moral. Ces derniers sont d'ailleurs indispensables pour appeler des assassins supplémentaires si la situation l'exige, et augmentent au fil des adversaires mis au sol. Si la défense d'une tour est un jeu d'enfant lors des premières heures de jeu, l'affaire se corse au fur et à mesure que la confrérie étend sa présence dans les quartiers de Constantinople. Les affrontements peuvent durer jusqu'à un quart d'heure, et la moindre approximation dans l'installation des barricades peut s'avérer fatal. Et puis, il faut savoir qu'une tour n'est définitivement acquise que lorsqu'un assassin leader de niveau 10 lui est assigné. Il faut donc envoyer régulièrement ses frères en mission pour qu'ils puissent s'aguerrir, un moyen astucieux d'accroître l'importance du travail en équipe dans Assassin's Creed Revelations, alors que Brotherhood ne faisait pas forcément du recrutement de nouveaux assassins une priorité.

 

On n'a pas chialé devant l'écran, quand même, mais il faut reconnaître que les dernières révélations du jeu, sublimées par une B.O. tout simplement remarquable, suscitent une certaine émotion, surtout lorsque l'on se demande comment la licence va continuer d'exister sans ses deux porte-étandards. Dur."

 

Avec son crochet, Ezio peut se déplacer plus rapidementComme l'année dernière, il faudra porter secours à des habitants désireux de renverser l'Ordre des Templiers, avant de les convaincre de rejoindre la confrérie. En remplissant différents objectifs, des points de skill sont attribués pour améliorer les aptitudes de chacun, les armes et l'armure essentiellement. Tous les assassins ne sont pas capables d'accomplir les mêmes missions pour des raisons de niveau tout d'abord, mais aussi parce que certaines d'entre elles exigent l'utilisation d'une classe précise. Du coup, le choix s'avère parfois délicat, et il faudra veiller à répartir ses troupes de manière cohérente pour accumuler le plus de points d'expérience possible. Sinon,  petite nouveauté : à l'instar des tours, ces missions dans le bassin méditerranéen sont aussi l'occasion d'exercer un contre-pouvoir face aux Templiers, qui peuvent toujours se rebiffer s'ils désirent reprendre le contrôle d'une ville. Pour réduire les risques de rébellion, Ezio a moyen d'envoyer sur les lieux un assassin-leader accompagné d'un lieutenant, sachant que des slots supplémentaires peuvent être débloqués par le biais de mission spéciales, histoire de renforcer les troupes là-bas et d'accroître les chances de réussir la mission. En tout cas, Assassin's Creed Revelations est largement plus fraternel que son prédécesseur, ce qui peut paraître paradoxal, c'est vrai. L'intervention des recrues pour faire diversion et éliminer les gardes n'a jamais été aussi jouissive dans Assassin's Creed. Sans doute parce que l'infiltration est plus que jamais au coeur du gameplay, et qu'il faut réellement faire preuve de discrétion afin de ne pas attirer l'attention des gardes. Foncer sans réfléchir n'est pas la meilleure solution pour s'emparer d'une tour par exemple, et Ezio doit se faufiler dans la foule comme une ombre, s'asseoir sur un banc capuche sur la tête en fixant le sol, voire s'entourer de courtisanes pour distraires la patrouille byzantine. Bref, toutes les compétences du personnage sont mises à contribution pour approcher sa proie sans être vue, et le fait qu'il existe plusieurs manières de s'y prendre évite à Assassins's Creed Revelations de sombrer dans une linéarité et une répétitivité déprimantes. Et ce n'est pas l'apparition des bombes qui va faire penser le contraire.


Destruction massive

 

Les horizons de Constantinople sont magiquesCar dans Assassin's Creed Revelations, on peut confectionner ses propres explosifs en associant trois éléments (la capsule, la poudre, les effets) qui déterminent le moment où la bombe va exploser, sa puissance et la nature de ses dégâts. On ne va pas vous énumérer toutes les combinaisons possibles - plus de 300 selon les développeurs -, mais il est toutefois important de savoir qu'il existe trois types de bombes : les tactiques, les mortelles et les bombes de diversion. Les premières sont utiles pour prendre la fuite ou retourner une situation désespérée, alors que les bombes mortelles ne servent qu'à tuer. Enfin, les bombes de diversion permettent de mettre les gardes sur une fausse piste, et même de créer des embrouilles entre eux ; joli. Les bombes rendent encore plus palpable l'aspect infiltration d'Assassin's Creed Revelations, et cette sensation de pouvoir faire ce que l'on veut des Templiers n'en est que plus forte. L'I.A. se montre d'ailleurs particulièrement faiblarde, et la technique du coup de genou pour briser la garde fonctionne toujours et gâche quelque peu le challenge. Si les affrontements ne prennent pas les tripes comme dans God of War III pour ne citer que lui, les exécutions d'Ezio sont encore plus sanguinaires que dans Brotherhood. Egorgement à la lame, fracture du bras, fracassement du crâne avec une arme lourde, éventrement en plantant l'épée dans la poitrine, on est loin du beau gosse de Florence qui faisait en sorte de combattre avec style. Cette brutalité dans les gestes colle parfaitement à l'obstination que voue le héros aux cinq clés de Masyaf, et cette haine qu'il ressent à l'égard des Templiers responsables, faut-il le rappeler, de la mort de son père et de ses deux frères.

 

Cette brutalité dans les gestes colle parfaitement à l'obstination que voue le héros aux cinq clés de Masyaf, et cette haine qu'il ressent à l'égard des Templiers responsables, faut-il le rappeler, de la mort de son père et de ses deux frères."


Ezio, seul face à son destinEt c'est sans doute ce qui justifie, aussi, la présence de scènes d'action musclées. En fait, Assassin's Creed Revelations démarre fort, bien plus que ses aînés puisqu'au bout d'une trentaine de minutes, on se retrouve traîné dans la poussière au bout d'une corde, elle-même tirée par un chariot. Ezio doit alors rassembler toutes ses forces et grimper sur l'embarcation pour en prendre les commandes, avant de foncer dans la charrette d'à coté pour la détuire totalement. Il y a comme un goût d'Uncharted quand même, car les séquences scriptées ne manquent pas dans Assassins's Creed Revelations, et rendent ainsi l'évolution d'Ezio dans les niveaux encore plus spectaculaire. Contrairement aux temples de Brotherhood où il fallait constamment observer les lieux avant de jouer aux acrobates (cf. Prince of Persia), le chemin est pratiquement balisé ici, et il suffit de se laisser guider jusqu'au point de chute pour mettre la main sur la clé. Et chaque paroi, chaque poutre à laquelle s'agrippe Ezio est susceptible de s'effondrer par le biais d'une cut scene. On se souvient encore des Templiers qui font feu sur Ezio, ce dernier esquivant les balles en sautant de corniche en corniche, et en se laissant glissant le long des tyroliennes ; ou bien des flammes qui broient les navires du port de Constantinople, et à travers lesquelles l'assassin doit se frayer un passage pour ne pas finir brûlé vif. Délicieux. Et puis, que dire du dernier combat qui ne se contente pas de mettre en scène un énième assassinat. Toutes ces bonnes idées sont bien évidemment renforcées par la qualité de la réalisation, sur laquelle les développeurs ont concentré une bonne partie de leurs efforts. Constantinople a vraiment de la gueule, même si l'on continue d'avoir une préférence pour le style italien. Cela dit, Assassins's Creed Revelations fait preuve d'une certaine régularité du début à la fin. La richesse des textures impressionne, et les cut scenes sont toujours aussi agréables à contempler. Le character design a indéniablement gagné en finesse, ça vit toujours dans la cité turque et, fait amusant, les habitants soulignent souvent la vieillesse d'Ezio lorsque celui-ci s'amuse à faire des acrobaties sous leurs yeux. Tiens, puisque l'on parle des habitants, ceux-ci n'hésitent pas à solliciter l'aide du héros en cas de besoin (au lieu d'avoir recours à la carte pour repérer les différentes missions), un concept qui fait tout de suite penser à Red Dead Redemption. Les liens sociaux existent toujours dans Assassin's Creed Revelations, l'argent facile aussi. Rénover les boutiques permettra donc de se remplir les poches à la vitesse de la lumière grâce aux taxes, et de s'offrir du coup des nouvelles armes ainsi que des armures inédites pour parfaire son équipement.

Puissant comme un Turc


Une réalisation splendide, comme toujoursEnfin, n'oublions pas la présence du multijoueur dans Assassins's Creed Revelations. Déjà probant dans Brotherhood, il souffrait néanmoins de quelques imperfections que les développeurs d'Ubisoft ont corrigées dans cet opus. A commencer par le nombre de modes de jeu largement revue à la hausse ; on en compte désormais 9, dont l'increvable Wanted qui représente la base des parties à plusieurs. En fait, chaque joueur doit éliminer la cible qui lui est attribuée et, en même temps, rester sur gardes car il représente lui-même une proie pour les autres assassins présents sur la carte. Comme d'habitude, la boussole est là pour aider le chasseur à repérer sa cible, et la discrétion est de mise pour ne pas ruiner l'approche. Le mode "Vol de relique" (où il faut conserver une relique le plus longtemps possible) n'est pas très emballant, et nous avons plutôt un faible pour les modes "Assaut de relique" et "Corruption". Dans le premier, il s'agit de récupérer un objet dans la base des adversaires, alors que dans "Corruption", le but est en quelque sorte de corrompre ses cibles. Bref, avec 17 maps à disposition, des nouvelles capacités à débloquer et des possibilités de customisation encore plus nombreuses, il y a vraiment de quoi faire à plusieurs dans Assassins's Creed Revelations.


TEST VIDÉO ASSASSIN'S CREED REVELATIONS


 



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Assassin's Creed Revelations

Jeu : Action/Infiltr.
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montréal
2 Déc 2011

15 Nov 2011

15 Nov 2011

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