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Les studios français Cyanide et Spiders étant tous les deux sous la houlette de Focus Home Interactive, il n'était guère étonnant de les voir collaborer en 2012 sur Of Orcs and Men. Pour Styx : Master of Shadows, qui se déroule justement dans l'univers de Of Orcs and Men, Cyanide reprend seul le flambeau de la licence, et la fait dévier de son orientation RPG pour lui faire goûter les délices du genre de l'infiltration. Une bien bonne idée sur le papier, qui nous a également séduit lors de la toute première présentation réelle du jeu le 14 janvier dernier.
Si vous ne connaissez pas Styx, c'est que vous n'avez pas joué à Of Orcs and Men. Sachez alors qu'il s'agit d'un gobelin, et même du premier des gobelins puisqu'il est vieux de deux siècles. A la recherche de ses origines, cette sympathique peau-verte cherche à pénétrer la tour d'Akenash, construite autour d'un arbre géant. Evidemment, les gardes humains et elfes ne l'entendent pas de cette oreille. Ce propos liminaire suffit à justifier le caractère "infiltration" du jeu. D'ailleurs, les développeurs avouent être des fans du genre, et plus particulièrement de l'inoubliable Thief 2. Voilà qui augure du meilleur ! Pour éviter au maximum ses ennemis ou les neutraliser en toute discrétion, notre ami Styx dispose de toute une panoplie de capacités. Tout d'abord, il peut se réfugier dans les zones ombragées afin de devenir plus difficilement repérable... mais pas invisible pour autant. Il a donc tout intérêt à éteindre les torches rencontrées sur son chemin, même si certains gardes n'hésiteront pas à les rallumer lors de leur ronde. En ce qui concerne l'interface (elle aussi discrète, pour le coup), un tatouage potentiellement luminescent situé sur le corps de Styx indique en permanence au joueur s'il se trouve dans l'ombre ou la lumière. Par ailleurs, notre gobelin préféré peut regarder par les serrures pour vérifier que la voie est libre, voler l'équipement d'un garde approché par l'arrière, ou encore empoisonner de la nourriture pour se débarrasser perfidement d'un gêneur.
La nuit, tous les Gobelins sont gris
Véritable Hitman des temps médiévaux et fantastiques, Styx n'hésite pas non plus à lancer des couteaux mortels ou à détacher des lustres pour qu'ils s'écrasent sur les malheureux situés en contrebas. Maquiller un assassinat en accident, c'est toujours utile ! Pour ne pas se faire repérer, le joueur devra faire particulièrement attention au bruit, car les adversaires y sont très sensibles. Certains sols sont plus bruyants que d'autres, et même le crochetage d'une simple serrure est susceptible d'attirer l'attention. Les assassinats au corps à corps peuvent quant à eux être effectuées d'une manière rapide mais sonore, ou silencieuse mais lente. Dans tous les cas, il faudra prendre soin de cacher les corps pour ne pas éveiller les soupçons. L'intelligence artificielle s'articule d'ailleurs autour de deux niveaux de détection. Dans le premier, les sentinelles alertées finissent par oublier ce qui les tracassait et reprennent leur routine habituelle. Dans le second, elles restent définitivement sur leurs gardes. A l'écran, l'état d'alerte des ennemis est traduit par leur arme qui, selon le cas, sera dégainée ou rengainée. Créature surnaturelle par nature, Styx a également accès à des pouvoirs non conventionnels. Le premier d'entre eux est carrément l'invisibilité ! Bien conscients qu'il s'agit d'une capacité "cheatée" dans un jeu d'infiltration, les développeurs assurent qu'on ne pourra s'en servir ni longtemps, ni souvent, en raison d'une consommation en mana particulièrement élevée. Plus économe, la vision d'ombre affiche quant à elle toutes les zones intéressantes en surbrillance (éléments interactifs, points d'accroche, ennemis...). Enfin, le pouvoir de clonage permet à Styx d'invoquer une copie presque conforme de lui-même. Directement contrôlable par le joueur, ce jumeau peut être utilisé pour faire de la reconnaissance, désamorcer des pièges, attirer l'attention d'une patrouille, ou encore immobiliser temporairement un garde. Naturellement, la possibilité de contrôler de temps à autre deux personnages est également mise à profit dans la résolution de petites énigmes.
Créature surnaturelle par nature, Styx a également accès à des pouvoirs non conventionnels. Le premier d'entre eux est carrément l'invisibilité ! Bien conscients qu'il s'agit d'une capacité "cheatée" dans un jeu d'infiltration, les développeurs assurent qu'on ne pourra s'en servir ni longtemps, ni souvent, en raison d'une consommation en mana particulièrement élevée."
Enfin, certains passages étroits et dangereux ne pourront être empruntés que par le clone, qui ne se formalise pas outre mesure pas quand des piques lui arrachent le dos. Le vrai Styx ne démérite pas pour autant, puisque sa petite taille lui permet tout de même de se dissimuler dans des endroits inhabituels (on n'a jamais vu l'agent 47, Garrett ou Adam Jensen se cacher dans un vase par exemple), tandis que son agilité autorise de sérieuses séances de grimpettes sur les murs. A première vue, le level design semble d'ailleurs multiplier intelligemment les chemins possibles, et offrir ainsi une grande liberté au joueur. Cyanide nous promet que les huit longues missions du jeu nous occuperont une douzaine d'heures, et que des défis à remplir viendront encore prolonger la durée de vie et la rejouabilité du titre. Une chose est sûre, nous avons déjà hâte de pouvoir mettre la main sur une version preview ou test du jeu, qui pourrait bien constituer une très bonne petite surprise. Mais il va falloir prendre notre mal en patience, car la sortie n'est pas prévue avant le troisième trimestre de cette année.
