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Test également disponible sur : DS

Test Advance Wars Dual Strike

Test Advance Wars Dual Strike
La Note
15 20
C’est maintenant l’heure de sortir le lieu commun inévitable : les inconditionnels ne seront pas déçus une seule seconde devant un gameplay qui gagne encore en richesse et en possibilités. Pour ceux qui voudraient se laisser tenter, une petite mise en garde s’impose : c’est mignon, c’est Nintendo, mais c’est quand même réservé aux acharnés de la stratégie ! Mais une chose est sûre, avec la cuvée Dual Strike, la série réussit haut la main son incursion sur DS et arrive à un moment où la console a fortement besoin de conforter son catalogue en valeurs sûres : en voici une !

Les plus
  • La jouabilité adaptée au stylet
  • Pour aiguiser son sens tactique
  • Une valeur sûre pour la Nintendo DS
Les moins
  • Réservé aux mordus de stratégie
  • Pas bien ambitieux techniquement


Le Test

Intelligent Systems passe la troisième avec Advance Wars : Dual Strike, troisième itération de sa gentille série de stratégie au tour par tour qui s'exporte pour la troisième fois au-delà du Japon, nonobstant le fait que les origines de la série remontent en réalité à la Famicom.


Manichéens comme personne, les deux premiers épisodes sortis sur Game Boy Advance ont popularisé le genre via une mise en valeur de la personnalité des CO’s, les Commanding Officers. Les Orange Star, Blue Moon, Yellow Comet et Green Earth sont les armées menées par deux ou trois têtes pensantes plus ou moins charismatiques. Et lorsque Black Hole envahit Omega Land, ces fines équipes habituées à défendre la paix, l’égalité et la fraternité, s’allient pour former les Forces Alliés. Si les jeunes et branchés Rachel et Jake forment un nouveau couple principal, que les fans se rassurent, ils retrouveront bon nombre de têtes connues, aussi bien du côté des Forces Alliés, que cette brave bête de Max sera le premier à rejoindre, que du côté de Black Hole, avec un retour en force de la ténébreuse Lash. Malgré le passage à une console de génération supérieure, Intelligent Systems n’a pas cru bon de mettre à profit les capacités techniques de la console de Nintendo. C’est ainsi qu’on se retrouve devant une carte en tout points identique aux versions Game Boy Advance, avec certes une légère inclinaison du plan pour donner une sensation de relief, et quelques effets de-ci de-là comme l’écume qui s’active vaguement sur les littoraux et une ou deux colombes qui passent de temps en temps au dessus de l’aride champ de bataille. Pas de quoi faire un scandale, mais on sait au moins désormais à quoi s’attendre en cas de version Nintendo DS d’un Fire Emblem

 

Puissance Max

 

Advance Wars : Dual Strike conserve donc pleinement son identité graphique à base de toutes petites unitées faîtes de trois pixels et demi, et de personnages stéréotypés façon "Je fais la guerre et c’est super amusant, en plus je parle à ma supérieure avec son nombril à l’air comme à ma chienne !". La Orange Star fait penser aux héros de base made in USA, tandis que la Yellow Comet est représentée par des personnages Asiatiques, quant à la Black Hole, ce sont les ennemis du monde entier, plus proche des aliens à en juger par leurs faciès et leur technologie. Heureusement, Intelligent Systems a tout de même été prévenue qu’elle développait sur Nintendo DS, console dont les applications sont automatiquement attendues pour ses deux écrans et son stylet. Et là, c’est la révélation ! Le wargame à la sauce Advance Wars se marie délicieusement avec ce petit bâton de plastique. C’est bien simple, grâce à son interface bien pensée, à base de raccourcis boutons, il est possible de finir Advance Wars sans toucher une seule fois à autre chose qu’à l’écran ! Délicatement avachi en position ventrale sur son futon, on pose la DS devant soi et on déploie toute sa stratégie machiavélique en bougeant à peine le poignet, un peu comme avec une souris sur PC. Amusant pendant quelques missions, j’en suis pourtant rapidement revenu à la bonne vieille jouabilité classique de consoleux, mais on ne pourra pas reprocher aux développeurs d’avoir ignoré les fonctions tactiles. Autre particularité propre à la DS, le second écran permet d’afficher un deuxième champ de bataille pour corser l’affaire. En temps normal celui-ci offre moult indications sur les unités, sur la nature du terrain et autres bâtiments, ce qui n’est pas du luxe pour identifier rapidement ses unités, représentation minimaliste oblige. Certaines missions vous demanderont donc de jouer sur deux tableaux à la fois, avec une interaction entre les deux, puisque des unités du tableau principal peuvent être envoyés pour renforcer les troupes du tableau secondaire. Les moins courageux pourraient être tentés de déléguer le commandement de ce dernier à l’ordinateur, manque de bol ce n’est pas une bonne solution, même s’il est possible de déterminer la tactique offensive ou défensive de son coéquipier. Profitons-en tout de même pour rappeler en deux mots le principe de base de Advance Wars. La capture des villes permet non seulement de récupérer énergie, fuel et minutions, mais surtout d’engranger chaque journée un peu plus d’argent, lequel est ensuite dilapidé dans la production d’unités à partir des usines, ports et aéroports. De votre capacité à conquérir rapidement le territoire dépend donc le succès de vos manœuvres futures. L’autre clé de la victoire repose sur une bonne connaissance des rapports de force entre les différentes unités. Et entre les troupes terrestres, les nombreux types de tank, les batteries anti-air, les différents navires, sous-marins, et autres véhicules aériens, il y a du monde au générique du petit théâtre de la guerre ! On peut donc s’estimer heureux de pouvoir visualiser à l’avance l’efficacité d’une action (en pourcentage de dégâts) avant de valider celle-ci.

 

DS… Dual Strike ! Je viens de comprendre !

 

La notion de dualité est au cœur des nouveautés de cet Advance Wars. Certains missions vous proposent de combattre sous la tutelle de deux officiers, fussent-ils d’une troupe différente, ce qui permettra des alliances complémentaires telles que la brutalité frontale de Max d’un côté et le sens de l’économie de Sasha de l’autre. Comme avant, chaque officier dispose de ses deux niveaux d’attaques spéciales, mais que se passe-t-il lorsque les deux officiers ont leur jauge pleine ? It’s tag time ! Cette attaque groupée s’avère particulièrement dévastatrice dans la mesure ou elle permet de jouer deux tours de suite avec pouvoirs spéciaux à l’appui ! Autant dire que cette méthode, déclenchée au bon moment, peut s’avérer aussi payante que traumatisante si c’est vous qui la subissez. Et sachez que l’I.A. ennemie ne se gênera pas pour baser sa stratégie là dessus. Toujours au rang des choses neuves, les officiers peuvent maintenant obtenir de nouveaux pouvoirs en augmentant de rang à force d’expérience. Mais je vous arrête tout de suite, on est très loin d’une montée en puissance digne d’un jeu de rôle, les rangs n’augmentent que très rarement et on peut difficilement parler d’un aspect RPG. Toujours est-il que les points récoltés après chaque victoire serviront également à débloquer des terrains et autres costumes pour ses fringants officiers. Comme toujours Advance Wars propose une ambiance musicale de qualité. Chaque équipe dispose de son propre thème, ainsi celui de la Blue Moon est particulièrement sympathique. On ne peut en revanche pas en dire autant de la qualité du son, notamment lors du thème d’introduction qui semble faire grésiller atrocement le processeur stéréo de la dernière portable de Nintendo. Par ailleurs, Advance Wars aurait peut-être pu gagner en agressivité et en charisme avec l’ajout de voix, mais ce sera pour une prochaine fois.

 

Advance Wars est aussi simple à jouer qu’il peut s’avérer un challenge crispant pour qui n’est pas familier au wargame ou bien n’est tout simplement pas un stratège dans l’âme. Le jeu de Intelligent Systems a beau être un modèle d’accessibilité et être doté d’une jouabilité instinctive, ne comptez pas boucler la petite trentaine de missions en fonçant dans le tas. Advance Wars sur DS est plus que jamais un jeu délicieusement orienté tactique, et même si la campagne ordinaire peut laisser sur leur faim les grands stratèges du jeu vidéo, un mode difficile se débloquera avec la possibilité de jouer avec tous les officiers débloqués, une fois le jeu terminé. Difficile de se montrer grincheux devant cette incursion sur DS tant cet épisode apporte plus de nouveautés que n’en avait apporté Black Hole Rising au tout premier Advance Wars. On ne peut également qu’apprécier la variété offerte au joueur, avec des missions qui ne se ressemblent jamais, et pour cause il n’existe souvent qu’une seule alternative pour en voir le bout. Au joueur de savoir analyser la situation au mieux : faut-il jouer la montre, au risque de se laisser submerger avant d’avoir pu accumuler de quoi produire de grosses unités, ou bien tenter de capturer le QG adverse le plus rapidement possible ? Et ce n’est pas tout à fait fini, il reste encore quelques surprises. Tout d’abord les groupes d’amis possédant plusieurs Nintendo DS seront heureux d’apprendre que 8 joueurs peuvent prendre part au jeu sans fil avec une seule cartouche ! Enfin, notons pour la forme la présence d’un nouveau mode, lequel propose un combat en temps réel ! Hérésie ? Ce petit jeu d’arcade tranche radicalement avec l’aspect tactique de la vraie campagne puisqu’on l’on y dirige ses troupes manuellement, en détruisant le décor pour récupérer des bonus façon Bomberman. Amusant, ce mode permet surtout de s’aérer l’esprit tout en accumulant au passage quelques points pour débloquer quelques cartes et autres costumes bonus.

 

Cerveau lent ?

 

Advance Wars : Dual Strike exige du joueur une excellente analyse de jeu, sous peine de péter les plombs rapidement et de se retrouver dans une situation inextricable. C’est bien le problème des parties de ce wargame. Les unités étant fabricables à loisir, les parties peuvent s’éterniser douloureusement sans pour autant qu’un camp ne domine l’autre. Heureusement, il reste possible de sauvegarder à n’importe quel moment en cours de partie. Passé la barre des dix premières missions, l’I.A. adverse ne fera plus aucun cadeau ! Il n’y a aucun facteur chance ici, seul le cerveau peut vous sauver. Selon sa tolérance à la réflexion dans un jeu vidéo, Advance Wars : Dual Strike peut être une sensationnelle drogue dure ou un jeu à éviter à tout prix. Ca paraît évident, pourtant là ou j’encourage fortement quiconque à se lancer dans des Tactical RPG, dans lesquels on peut toujours s’en sortir avec du temps et une bonne dose de montée en puissance, une telle chose n’est pas possible dans un wargame, et la prudence s’impose sous peine de ne pas avoir le courage de rentabiliser pleinement son achat.





Steeve Mambrucchi

le mardi 27 septembre 2005
17:23




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Jeu : Wargame
Développeur : Intelligent Systems
30 Sept 2005

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