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Test également disponible sur : PC

Test RoN : Rise of Legends

Test RoN : Rise of Legends
Les Notes
17 20 note multi-utilisateurs Rise of Nations : Rise of Legends 5 5

Moins révolutionnaire que ne le fut Rise of Nations en son temps, Rise of Nations : Rise of Legends n’en reste pas moins un excellent jeu de stratégie et peut même se targuer de figurer parmi les meilleurs de sa catégorie. Particulièrement accessible et vite prenant, le dernier titre de Brian Reynolds pourrait bien faire aimer le genre aux réfractaires grâce à une prise en main exceptionnelle et une réalisation technique  impeccable. Car à part une caméra qui manque parfois de visibilité face à l’ampleur des combats, dur de trouver à redire sur le jeu édité par Microsoft. Déjà très bon en local, le jeu excelle en multijoueur et les stratèges risquent de squatter longtemps les serveurs de GameSpy en compagnie des Vinci, des Alin et des Cuotl.


Les plus
  • Prise en main immédiate
  • Races réellement différentes
  • Bonne durée de vie
  • Réalisation technique impeccable
  • Jeu en ligne plus accessible
Les moins
  • Caméra qui manque de recul
  • Difficulté trop absente faute d’IA compétente
  • Peu d’unités différentes par race
  • Doublage en VF inégal


Le Test

Surfant à contre courant des habitudes bien établies, Rise of Nations : Rise of Legends oublie enfin les grandes guerres du siècle dernier et autres batailles historiques, et s’attaque désormais au fantastique en s'offrant le luxe de nous rappeler au passage un certain Starcraft ou bien encore Warcraft. Clairement inspiré par les références du genre détenues depuis longtemps par Blizzard, le nouveau Rise of se jette donc en piste avec de sérieux arguments, et on en redemande déjà.


Largement et justement récompensé il y a tout juste trois ans, Rise of Nations avait su renouveler le dur genre de la stratégie en y intégrant nombre de nouveautés. Carte stratégique évolutive, captures de cités adverses ou conversion de peuples neutres, la plupart des ingrédients qui avaient donné ce goût exquis à la recette reviennent aujourd’hui dans un autre contexte et, si Rise of Nations tirait sa force dans un nombre de nations conséquent mais aux différences minimes, Rise of Nations : Rise of Legends a préféré quant à lui privilégier la diversité avec certes seulement trois peuples, mais trois peuples radicalement différents.

 

Un pour tous, tous contre un

 

Trois nations, trois technologies mais une seule et même histoire, celle de Giacomo, un des héros récurrent de l’aventure cherchant désespérément à venger la mort de son frère assassiné par le Doge. Traversant trois régions chacune peuplée d’une civilisation alliée bien spécifique, vous allez très vite devoir apprendre à maîtriser les forces de chacune pour parvenir à vos fins et, autant le dire de suite, la route sera longue avant d’obtenir justice. Des Vinci s’appuyant sur la technologie à vapeur et tirant leur nom du génie spécialement à la mode en ce moment aux Cuotl mélangeant dieux incas et énergie extra-terrestre, en passant par les Alin, ermites du désert et spécialistes de la magie, les unités changeront d’un peuple à l’autre et vos méthodes d’approche aussi par la même occasion. Si le nombre d’unités par race nous laisse alors un peu sur notre faim, les différences entre elles compensent heureusement largement ce manque par une diversité évidente et il faudra apprendre à bien utiliser ses ressources sur la carte tactique pour développer sa stratégie. Les joueurs de Rise of Nations navigueront alors en terrain connu et, pour les nouveaux découvrant la série, rassurons les en précisant que l’interface et les aides contextuelles sont assez claires pour ne pas s’y perdre et c’est d’ailleurs là l’un des points fort du jeu. Complet dans ses nombreuses possibilités, Rise of Legends n’en reste en effet pas moins accessible et mêmes les débutants de la stratégie prendront leur pied en quelques minutes seulement. Attribuer ses points entre deux batailles devient alors d’une simplicité enfantine et seuls vos choix stratégiques pourront faire surchauffer les méninges.

Héros, cité, armée, technologie, chacun de ces critères dispose alors de ses propres points, à vous de voir ensuite comment les attribuer ou les économiser avant de vous lancer sur le terrain. Les quartiers créés sur les villes conquises donneront ainsi des renforts sur les territoires avoisinant, les points technologiques permettront de développer de nouvelles unités et ceux d’armée de renforcer vos troupes de départ. S’il est facile de gonfler rapidement les rangs en s’offrant des soldats en nombre, on pourra également se risquer à cumuler ses points durant de nombreuses batailles pour s’offrir l’arme absolue, une seule unité mais à l’endurance accrue et surtout à la force de frappe impressionnante. Non linéaire dans ses choix, Rise of Nations : Rise of Legends l’est tout autant dans son déroulement et, même si certains objectifs scénaristiques sous entendent un tracé idéal, il reste possible de choisir son prochain champ de bataille sur la carte, fonçant alors sur l’ennemi ou au contraire privilégiant la conquête complète du continent pour engranger encore plus de points tactiques et fortifier son armée avant l’affrontement final.

 

"We are on war time" (bis repetita)

 

Beaucoup plus violent et impressionnant sur le terrain, le nouveau jeu de Brian Reynolds n’y perd pas pour autant son nombre étonnant de possibilités. Alors certes on retrouve dans Rise of Legends les rouages du genre avec la gestion de ressources et les constructions de bâtiments pour former des unités ou augmenter les capacités de stockage, mais les options pour agrandir sa faction ne s’arrêtent pas là et l’attaque ne sera pas toujours la meilleure solution (même si inévitable) pour régner en maître sur les terres du jeu. A l’instar de son prédécesseur Rise of Nations, RoL offre en effet son lot de peuples neutres ne demandant qu’à être convertis soit par la force, soit moyennant finance à un tarif fixé selon les échanges commerciaux jusque là réalisés avec les personnes concernées, et chaque cité ainsi rachetée ou vaincue étoffera alors vos rangs, réduisant par la même occasion les coûts de développement vite excessifs quand centralisés autour d’une seule capitale. S’attribuer les faveurs des cités intermédiaires entre nous et la cible devient alors indispensable pour imposer sa suprématie et affaiblir l’ennemi en lui reprenant ses cités secondaires ne creusera qu’encore plus l’écart pour mieux l’abattre avec ses propres cartes.

Vite impressionnantes après toutes ces extensions fièrement acquises, les armées remplissent alors rapidement l’écran pour des combats dynamiques où les effets de lumières des Cuotl remplaceront les explosions des peuples précédents pour convertir les bâtiments en pluie de flammes. Ajoutez à cela des héros surpuissants aux capacités bien particulières (soigner les unités d’un périmètre, fragiliser les murs d’une cité pour lancer l’assaut plus rapidement, bombarder une zone…) et un moteur graphique précis affichant une végétation luxuriante et ondoyante sous le vent et vous obtenez un Rise of Legends de toute beauté. Seul regret, si le niveau de zoom permet justement d’apprécier chaque unité en plein écran, il manque à l’inverse cruellement de recul même avec la caméra dite large. On est alors bien loin du Supreme Commander de THQ et de sa vue aérienne stupéfiante, et scroller d’un bout à l’autre de la carte pour sélectionner toute une armée demandera un peu plus de temps que d’habitude. Qu’on se rassure toutefois, les raccourcis clavier et les boutons d’actions rapides permettent aux plus habiles de compenser ce défaut avec une réactivité impressionnante, mais reste encore réservés aux spécialistes du genre.

 

C’est encore meilleur à plusieurs

 

Déjà conséquent en solo avec ses trois campagnes successives et ses nombreuses quêtes secondaires permettant même d’obtenir de nouveaux héros, Rise of Legends prend une toute autre ampleur en multijoueur. Avec une bonne quarantaine de cartes et surtout l’ensemble des unités disponible d’office contrairement au mode campagne qui demande de les débloquer, les affrontements en ligne sont encore plus impressionnants et surtout les autres joueurs se montreront pour la plupart plus coriaces que l’IA trop faible du jeu. Jouable individuellement ou par équipe pouvant monter jusqu’à 4, on y retrouve le système de diplomatie pour assurer des alliances temporaires, un système de trêve personnalisable en début de match pour définir une période dédiée à la construction et la formation de son armée avant les affrontements autorisés, et les plus fourbes sortent souvent vainqueurs de ces matchs en ligne où il faut savoir retourner sa veste au bon moment. Le système de cités capturées tout au travers des cartes permet en effet de bons retournements de situation et les premiers partis s’avèrent rarement les premiers arrivés. Facile d’accès et offrant des matchs généralement rapides (ce qui n’est pas un luxe pour le genre), Rise of Legends surprend alors par son dynamisme et l’on se surprend à enchaîner les parties sans voir l’heure tourner. Une référence qui vient d’ailleurs de s’offrir son éditeur pour prolonger l’extase.





Laurent Moreaux

le mardi 30 mai 2006
10:35




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