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Test également disponible sur : PC

Test The Settlers V

Test The Settlers V
La Note
12 20
 

Les plus
  • Réalisation soignée avec un zoom impressionnant
  • Doublage réussi
  • Quelques bonnes idées : impact des saisons, etc.
  • Le système de recrutement militaire
Les moins
  • Scénario léger
  • I.A. absente
  • Possibilités peu nombreuses
  • Peu ou pas de joueurs français en ligne
  • Une gestion trop simplifiée


Le Test

Il fut un temps où partir pour un monde nouveau et inexploré était possible, constituant une formidable chance de fonder une nouvelle vie. Des rêves plein la tête, il est l’heure de plier vos bagages et de mettre grand-mamie sur le chariot. Settlers V nous invite à vivre une grande aventure !


Particulièrement célèbre pour son gameplay particulier et son potentiel addictif, la série était en passe de devenir la référence en matière de jeux de gestion auprès du public, atteignant ainsi le panel imposant des 5 millions d’unités écoulées dans le monde. Il devient alors difficile d’aborder comme il se doit ce nouveau Settlers tellement il diffère de ses prédécesseurs. En effet, si auparavant la gestion des ressources et des constructions, nécessitant une grande patience, était particulièrement mise en avant,  Blue Byte a complètement dénaturé son concept pour le rendre plus dynamique. Ainsi, The Settlers V s’apparente plus à un fin mixage entre Age of Empire, Stronghold et Warcraft III. Une alchimie qui paraissait séduisante sur le papier mais loin d’être exempt de défaut. Autant dire que les puristes crieront très probablement au scandale !

 

Maria, prends le petit et on s’en va !

 

S’éloignant de ses origines, ce nouvel épisode adopte une toute nouvelle trame, tout aussi désuète que le basique thème de la colonisation. On incarne Dario, un jeune chevalier qui apprend qu’il est le fils d’un roi vivant dans un royaume autrefois prospère. En ces heures sombres, il décide de revendiquer la couronne pour réinstaurer la paix. Au cours de son parcours, il rencontrera de nouveaux alliés, prêts à tout faire pour le secourir dans sa quête. Le royaume étant morcelé, il faudra établir un camp dans chaque province avant de la soumettre à son autorité. Vous l’aurez vite compris, le scénario n’est donc qu’un prétexte pour des combats mémorables et exploiter les ressources environnantes. De même, son auteur ne s’est pas apparemment foulé puisqu’il s’est contenté de plagier allégrement les icônes fédératrices du Seigneur des Anneaux. Le nom du méchant tout d’abord : Mordred ou encore les stéréotypes de la confrérie : l’elfe archer, le nain grincheux, le chevalier ou encore le vétéran magicien. Des ressemblances un peu trop frappantes. On retiendra tout de même les objectifs imposés généralement variés qui permettent de "guider" parfaitement le joueur tout au long de la partie, allant d’une simple mission de reconnaissance à la délivrance d’un personnage prisonnier, en passant par la levée d’un siége ennemi ou la destruction pure et simple de son adversaire. Il faut compter une trentaine d’heures pour venir à bout du mode campagne, mais comme tout jeu de gestion qui se respecte, la durée de vie s’allonge considérablement par la présence d’un mode escarmouche (avec quatre modes de jeu intrinsèques : conquête, course technologique, partie aux points et partie rapide) ainsi qu’un mode en ligne. Par contre, en semaine comme en soirée ou encore en week-end, il s’avère très difficile de croiser le moindre pèlerin sur les serveurs français qui affichent désespérément un nombre de connectés souvent égal à zéro. Heureusement, les allemands ainsi que les anglais sont nettement moins frileux. La qualité du service laisse encore à désirer mais gageons qu’Ubisoft y remédiera avec un patch dont l’arrivée s’annonce imminente.

 

Comme à son habitude, The Settlers 5 exprime une nette distinction entre les serfs, les ouvriers et les unités militaires, un concept pas nécessairement mauvais mais qui avoue vite ses limites dans ce cas précis. En échange de votre protection, les premiers se mettent directement à votre service, c'est-à-dire qu’ils vous joueront un rôle majeur dans l’exploitation des ressources et la construction de vos bâtiments : mines, casernes, académie, enclos, etc. Nettement plus productifs, les ouvriers exploitent directement les infrastructures construites par vos serfs et sont assujettis à l’impôt mais exigeront en contrepartie d’être nourris et logés. Quant aux militaires, ils s’occupent de défendre votre cité et se distingue en seulement cinq catégories bien distinctes : les spadassins, les lanciers, les archers, les cavaliers ainsi que les canons, tous ayant des avantages et inconvénients réciproques. Si un peu moins d’une quinzaine d’édifices sont disponibles, on regrettera très vite le manque de variété global des unités présentes. Le titre se rattrape toutefois par le côté pratique de la gestion des armées. En effet, on entraîne uniquement des capitaines par le biais des casernes, des écuries ou de l’école d’archer. Ainsi, ces derniers pourront monter en grade en cas de victoire lors d’un affrontement et auront sous leur commandement plusieurs unités, ce qui s’avère rapidement pratique pour rassembler son armée et mettre rapidement en place des stratégies. De même, dans l’éventualité où leurs hommes auraient succombé au champ d’honneur, il est toujours possible d’aller en recruter auprès de sa caserne d’origine. De plus, vous pourrez diriger une poignée de héros "immortels" qui possèdent des pouvoirs ravageurs et dont les aptitudes sont nettement supérieures aux unités militaires "classiques". Caractéristique dominante pour un bon RTS, l’intelligence artificielle est ici globalement décevante. Par exemple, il est relativement aisé de se défaire de ses opposants, ces derniers prenant rarement le soin de reconstruire les bâtiments détruits et ne pensant pas à renforcer ses défenses.

 

Les Settlers, ces héros !

 

Les ressources essentielles sont au nombre de cinq : les thalers, qui font office de la monnaie locale, la pierre, le bois, l’argile, le fer et enfin le souffre. Même s'il peut-être bon d’en privilégier une ou deux en particulier, notamment en début de partie, il convient de répartir vos serfs équitablement afin de lever une armée digne de ce nom ou de s’octroyer les dernières technologies. En nombre amplement suffisant, les découvertes scientifiques permettent, entre autres, d’améliorer le quotidien de vos sujets, fortifier les militaires, d’accéder à de nouveaux bâtiments ou de les optimiser. Par exemple, une galerie de pierres serait plus productive qu’une carrière, la capacité d’accueil d’une résidence sera plus supérieure à celle d’une cabane, transformer la place du village en centre de ville améliorera sensiblement la taille de la population maximale autorisée, etc. Le marché constitue également une bonne alternative pour subvenir à un manque. Les prix sont alors "négociés" et s’équilibrent selon le jeu de l’offre et la demande. La réalisation est plutôt soignée sans toutefois révolutionner le genre mais souligne la possibilité de zoomer d’une vue générale jusqu’au sol sans perte de qualité de l’image. On remarquera aussi des petits détails, certes futiles, mais assez impressionnants si l’on s’y attarde. Ainsi, vous pourrez voir véritablement les ouvriers s’atteler à la tâche, avec par exemple la création d’un canon de A à Z. Les conditions climatiques sont particulièrement bien retransmises et joueront même un rôle majeur dans vos stratégies. La neige rend accessible certains endroits et gèle les rivières, la pluie diminue la portée des tours de garde, etc. Heureusement, il est possible de changer le temps à sa guise par la construction d’une machine spéciale. Quant à la bande sonore, elle peut se targuer d’être de bonne qualité et affichant un doublage réussi. De même, la voix-off s’amusera à pousser la chansonnette au gré des saisons ou à essayer de faire un peu d’humour.

 

Le seul mot qui me vient à l’esprit pour parler de mon ressenti sur The Settlers : L’Héritage des Rois serait la consternation. Avec ce cinquième volet, c'est la série qui a perdu presque toute son âme ! Le côté gestion a été largement simplifié au profit d’une touche RTS, probablement afin de le rendre plus accessible au grand public. Si le titre regorge quand même de bonnes idées, le changement s’est fait radicalement dans la douleur : intelligence artificielle nulle, manque de diversité des unités, scénario limite, etc. Il n’est donc pas à même de faire le poids face aux ténors du genre tels que Warcraft III ou encore Age of Empires, même malgré son grand âge.





Frédéric Pedro

le lundi 21 mars 2005
13:39




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