Alors que Ratchet, Sly Cooper, Jak et leurs acolytes respectifs affrontent une horde d'ennemis dans leur monde d'origine, des vortex inter-dimensionnels font leur apparition et aspirent nos compères dans un univers parallèle. A l'origine de ce chamboulement, deux Whibbles, des créatures extraterrestres qui souhaitent déterminer lequel de nos protagonistes méritent le titre de héros suprême (sous-couvert de motivations beaucoup plus obscures que nous tairons pour éviter les spoilers). Engagés dans les Jeux Héroïques Inter-univers, nos héros doivent donc combattre des robots et autres animaux humanoïdes à travers plusieurs épreuves pour espérer retourner chez eux sains et saufs. Une trame certes légère mais cohérente pour introduire nos héros, Nihilistic Software ayant très clairement fait un effort pour justifier le rassemblement des plus célèbres duos de Sony. Ces Jeux Olympiques se présentent ainsi sous la forme de quatre mondes, dont trois s'inspirent de l'univers dans lesquels notre bande de joyeux lurons évolue habituellement. Il n'est donc pas rare de reconnaître certains ennemis en provenance des séries originales et qui peuplent les décors inspirés de la ville de Métropolis, présente dans Ratchet & Clank, du Paris imaginaire de la série des Sly Raccoon ou du bidonville d'Abriville de Jak & Daxter. Un choix qui rendra sans nul doute les plus fanatiques nostalgiques, à l'image des doublages originaux toujours empreints d'humour, qu'il est possible d'apprécier à travers les quelques cinématiques du titre, restant malheureusement très épisodiques. Malgré un univers plutôt sympathique et coloré, PS Move Heroes est loin de transcender graphiquement, et se cantonne au minimum syndical. Le gameplay s'avère également très vite redondant malgré le choix opté et osé de Nihilistic Software d'imposer l'utilisation du PS Move pour son jeu.
We can be Heroes, just for one day !
L'un des points forts de ce titre est bien sûr la possibilité d'incarner tous les personnages présents sur la jaquette. Pas de chichi donc puisque les héros en premier plan ainsi que leurs compagnons sont jouables, chacun possédant une furie qui leur est propre. Sly peut ainsi ralentir le temps pendant quelques secondes, Ratchet fait apparaître une boule à facette entraînant les ennemis dans une danse frénétique, tandis que Clank appelle d'autres robots à la rescousse. Des Compétences Suprêmes qu'il est possible d'activer après avoir amassé un certain nombre de cristaux, disséminés à travers les différents niveaux que contiennent le jeu. Malheureusement peu nombreuses et pas très variées, les missions demandent en général de remplir certaines conditions (parfois dans un temps limité) afin d'obtenir des médailles nécessaires pour débloquer de nouvelles épreuves ou zones de jeu. De la libération de Whibbles au frisbee, à l'annihilation interminable de robots sanguinaires, le contenu de PlayStation Move Heroes s'apparente plus à une collection de mini-jeux très souvent répétitifs. Une impression d'autant plus forte que les épreuves se déroulent dans des environnements identiques, fermés et minuscules à quelques exceptions près. A cela s'associe une difficulté, certes progressive, mais qui est loin de constituer un challenge de taille, la durée de vie en pâtissant grandement. Il ne faudra en effet qu'une huitaine d'heures tout au plus pour en venir à bout. Ce n'est également pas les quelques boulons d'or ou orbes à récupérer pour débloquer entre autres des costumes alternatifs, qui permettent de remonter l'intérêt général du titre. Quant à la jouabilité, assez intuitive, elle conviendra aux joueurs occasionnels, notamment lors des phases où il est nécessaire de diriger un disque en vol ou une boule destructrice, à travers des environnements tortueux. D'autres étapes au contraire souffrent d'un problème de calibrage à l'image des passages au fouet, trop souvent laborieuses pour peu que le joueur se déplace d'un petit millimètre par rapport à l'axe de la caméra. C'est sans compter la présence d'un mode coopératif, plus qu'anecdotique et dont on aurait préféré une place plus importante, le jeu s'y prêtant grandement.