Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Gunnar Vayper Onix : on a testé les lunettes anti-fatigue des pro-gamers, voici notre verdict

Le Test

Ces dernières années, les marques ont multiplié les accessoires dédiés aux joueurs, qu’il s’agisse de périphériques de jeu ou de choses plus inattendues comme les tapis de souris RGB. Aujourd’hui, on teste les lunettes gaming anti-lumière bleue de chez Gunnar, sachant que d’autres fabricants en proposent dans leur catalogue. La promesse est simple : limiter la fatigue oculaire, augmenter les contrastes, affiner les détails et limiter l’éblouissement de l’écran. C’est en tout cas ce qu’explique le site internet dédié à ces lunettes pour pro-gamer. Pour pouvoir vérifier toutes ces déclarations, nous avons reçu une paire de ces fameuses lunettes. Nos impressions après quelques semaines d’utilisation.

Situées dans la vaste gamme gaming du constructeur, les lunettes Gunnar Vayper Onix sont le best-seller de la marque, vendues pour 79,90€. Il s’agit donc d’un modèle milieu/haut de gamme, les prix oscillant entre 59,90€ et 99,90€ sur la boutique en ligne. Dès le déballage, on doit admettre que le produit est de qualité. Les montures sont bien assemblées et extrêmement légères, affichant aux alentours de 25 grammes sur la balance. Clairement, le produit a été étudié pour les joueurs et on le voit tout de suite aux détails. Les branches sont ultra plates, afin de se faufiler entre votre crâne et n’importe quel casque audio, sans vous comprimer la tempe. L’esthétique de ces Vayper n’est pas mise de côté puisque l’ensemble est assez classe, et la plupart de la gamme propose des designs minimalistes mais qui restent de bon goût. On remarque que les branches en acier sont habillées d’un joli revêtement imitation fibre de carbone qui s’avère très confortable à la longue. Les verres sont suffisamment larges pour ne jamais gêner la vision, ce qui était une crainte puisque je ne porte pas de lunettes en temps normal. Au niveau des verres aussi, on sent la qualité, avec des filtres réalisés par Gunnar, tandis que les lentilles avec correction (à votre vue donc) sont issues du fabricant allemand Carl Zeiss.

"QUAND JE VOIS LA VIE EN JAUNE..."

Au-delà d’une esthétique léchée et d’une bonne ergonomie, que valent ces lunettes à l’usage ? Pour tenter d’y répondre, on les a utilisées dans plusieurs cas. Dans un environnement très éclairé (au bureau), sur de la bureautique et du jeu, et à la maison avec cette fois-ci un environnement sombre sur bureautique et jeu également. Une fois la paire de Gunnar sur le nez, on entre dans un monde très jaune qui déstabilise les premiers instants, mais auquel on s’habitue après 10-15 minutes. L’objectif de cette teinte est d’augmenter les contrastes, exactement comme sur un masque de ski catégorie 1 (ceux faits pour les jours blancs). Si l’efficacité des masques de ski est indéniable, il est plus difficile d’être tranché avec les Gunnars, l’écran d’un PC offrant déjà un contraste poussé. On a donc tenté la comparaison en sortant du placard le masque de ski afin de jouer avec. Clairement, les Gunnar améliorent le contraste, pas autant qu’un masque de ski, mais en y faisant bien attention, le gain est réel. Ceci dit, on peut aussi jouer sur les réglages de l’écran afin d’arriver au même résultat. L'inconvéniant de cette teinte étant bien sûr que les couleurs perdent en fidélité.

Niveau efficacité, la lumière bleue est clairement bien filtrée puisque dès qu’on ôte les Gunnar, l’image à l’écran semble bien plus froide et très bleutée. Là encore, c’est une question d’habitude puisqu’après 10 minutes, on ne remarque plus rien. Autre petit détail : les lunettes Gunnar disposent d’un très léger grossissement (+0.2 dioptrie selon l’étiquetage). Si sur un travail bureautique la chose est assez gênante, pour un utilisateur mal habitué aux lunettes, l’intérêt devient plus concret en jeu, particulièrement sur les FPS. Finalement, le plus gros défaut pour ma part est constitué par les inévitables reflets qui se forment sur les verres lors d’une utilisation diurne. Le soleil tape les verres de côté et on perd en visibilité. Là où les Gunnar trouvent donc vraiment leur utilité, c’est lors de grosses sessions de jeu dans le noir. Evidemment, on vous a toujours dit de ne pas le faire puisque c’est le pire pour les yeux et donc logiquement, c’est dans ce cas de figure que les avantages des Gunnar sont les plus indéniables. L’éblouissement est clairement limité, on ne pleure plus lorsqu’on se prend une grenade flash dans Counter-Strike et la fatigue visuelle est réellement diminuée.

C’est finalement sur ce dernier point qu’on a été le plus convaincu par ces Vayper Onix. Malgré des heures intensives d’écran, les yeux ne se dessèchent plus et on peut sereinement jouer pendant des nuits entières, sans avoir le regard injecté de sang le lendemain. Très efficaces lors des sessions de jeu dans l’obscurité, les Gunnar ont l’avantage de réellement limiter la fatigue oculaire et l’éblouissement. En revanche, on est plus mesuré sur leur utilité dans le cadre d’un usage diurne où les avantages sont moins évidents. Avec un super design et une réelle efficacité sur la fatigue et la sécheresse des yeux, on vous conseille ces lunettes si vous êtes sujets à tous ces maux. Si vous n’êtes pas touchés, l’objet relève alors plus du gadget de confort.