DE HAUT EN BAS
Notre première mission, en réalité le début du jeu, se déroule donc à Dubaï. Les développeurs nous ont d’ailleurs annoncé avoir intégré davantage de niveaux en extérieur. La métropole du golfe Persique n’est toutefois plus, en 2029, l’oasis de richesse artificielle que l’on connaît aujourd’hui. Auparavant peuplée d’ouvriers augmentés arrivés pour les besoins de ses constructions dantesques, elle est désormais à mi-chemin entre la cité fantôme et le bidonville. C’est d’ailleurs dans un des immenses immeubles inachevés de Dubaï que Jensen et le reste de son équipe (notre héros a beau faire partie d’un commando, il suit son propre but) vont traquer leur première cible. L’occasion de découvrir les progrès de la série en matière de level-design. Ceci se traduit d’abord par plus de verticalité. Promontoires, ascenseurs, entresols, échelles, plateformes, toits : Mankind Divided joue indéniablement sur cette dimension supplémentaire. Une architecture servie notamment par l’Icarus Dash et l’Icarus Strike, deux nouvelles capacités qui permettront à Jensen de sauter plus loin/plus haut, mais également de mettre des ennemis KO en s’écrasant au sol.
Mankind Divided veut souligner les multiples approches à votre disposition, ce qui constitue un des points essentiels du jeu
Surtout, Mankind Divided veut souligner les multiples approches à votre disposition, ce qui constitue un des points essentiels du jeu. Chaque niveau est donc un enchevêtrement de passages dans lequel vous devrez tracer votre propre itinéraire, comme nous avons pu le voir dans le deuxième chapitre qui nous a été proposé, aux abords d’un théâtre de Prague ultra-protégé, à l’intérieur duquel il fallait pénétrer. Grimper sur les toits et pénétrer le bâtiment par la verrière, esquiver les gardes et passer par les conduits d’aération, ou simplement jouer le tank grâce à l’amélioration d’armure et rentrer par la grande porte ? A vous de choisir, sachant que vous pourrez mixer les options une fois à l’intérieur. Difficile de ne pas y avoir des rémanences de Hitman Absolution, dont Eidos a également récupéré le moteur, dans une version boostée. D’ailleurs, Mankind Divided hérite également de la série d’IO Interactive un côté die and retry qui vous oblige à vous creuser un peu la tête avant de vous lancer n’importe comment dans une mission. La consommation d’énergie rééquilibrée vous permettra ainsi de tenter différentes configurations jusqu’à trouver une option valable.
FURTIF
S'ADAPTER EN MILIEU HOSTILE
Mais Mankind Divided veut également vous laisser opérer un changement de rythme en cours de mission si nécessaire. Vous pourrez donc ramasser des armes directement sur le terrain pour remplacer votre arsenal de départ ou encore modifier vos flingues sur place (cadence, type de munitions) pour faire face à toutes sortes d’adversaires. Autre point intéressant : la plupart des améliorations sont utilisables à la fois en infiltration et en situation de combat. Eidos a d’ailleurs fait en sorte que l’on puisse switcher entre ses armes et ses améliorations de manière très fluide, afin de taper dans la réserve de munitions et dans la barre d’énergie en égales proportions. Les gunfights quant à eux sont toujours un cran en-dessous des cadors du genre, mais sont tout de même assez solides pour ne pas gêner la progression ; ils sont d’ailleurs eux aussi bien aidés par l’évolution du système de couvert. En somme, ce Deus Ex : Mankind Divided semble bien parti pour être un héritier digne de son prédécesseur, apportant ce qu’il faut de nouveautés et d’affinements à un gameplay déjà efficace. On attendra encore un peu pour juger vraiment de la qualité visuelle du soft, qui sera en grande partie dépendante des niveaux traversés. Mais ce qu'on a pu en voir nous laisse présager du bon.