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Bolloré VS Ubisoft : les carottes sont quasiment cuites pour Gameloft

Bolloré VS Ubisoft : les carottes sont quasiment cuites pour Gameloft

Les carottes sont presque cuites pour Gameloft puisque Vincent Bolloré vient d'obtenir un accord de principe de la part du fond d'investissement Amber Capital. Bloqué avec ses 29.37% du capital de Gameloft, ce qui lui assure 26.47% des droits de votes, le patron de Vivendi ne pouvait encore rien faire de son investissement, mais les choses vont bientôt changer. Initialement, Vivendi offrait 7.20€ par action, un montant pas vraiment alléchant, mais après que Bolloré ait revu l'offre à la hausse à 8€ par action, le fond d'investissement Amber Capital UK s'est dit intéréssé. Ces fonds d'investissements, qui servent à financer les retraites dans les pays anglo-saxons, disposent souvent d'énormes portefeuilles de titres et c'est le cas ici puisque ce fonds anglais détient 14.62% du capital et 13.17% des droits de vote. Une fois le deal signé avec Vivendi (ce qui n'est pas encore fait), Bolloré serait donc propriétaire de 44% du capital et d'un peu moins de 40% des droits de votes, soit bien plus que les 21.63% d'actions et 29.02% de droits de vote de la famille Guillemot. Bolloré se retrouverait donc avec la plus grosse part de votes au conseil d'administration, sans pour autant être le patron. Si les autres actionnaires soutiennent Yves Guillemot, Bolloré ne pourra cependant pas imposer ses décisions. Seulement avec 44% du capital, il ne lui manque que 7% pour être le seul maître à bord. Or, selon les analystes, l'obtention de ces quelques pourcentages qui restent ne devrait être qu'une formalité.

 

Après avoir aiguisé ses dents sur Gameloft, Bolloré va très certainement repartir à l'assaut du vaisseau-amiral Ubisoft, Vivendi ayant déjà confirmé à plusieurs reprises que le secteur d'activité du jeu vidéo était devenu stratégique pour lui. Quand on sait que Vincent Bolloré détient déjà 17,7% du capital et 15% des droits de vote, Ubisoft est clairement menacé par cette OPA hostile. Néamoins, deux facteurs pourraient bien venir offrir du répit à l'éditeur français. Tout d'abord, la baisse des dividendes des actionnaires de Vivendi qui devront se serrer la ceinture après les larges dépenses consenties pour s'offrir Gameloft, surtout que les bénéfices du spécialiste des logiciels smartphones ne sont plus ce qu'ils étaient. En effet, la société à perdu 24,2 millions d'euros en 2015 pour un chiffre d'affaires de 256,2 millions d'euros, et un objectif de 350 millions d'euros en 2018. Sans les frères Guillemot aux manettes, la partie risque d'être sérrée.

L'autre facteur qui pourrait bien offrir du répit à Ubisoft est tout simplement les bons résultats de l'entreprise. Sur 2015/2016, l'éditeur a publié un bénéfice net de 129 millions d'euros (+14%) et un résultat opérationnel stable à 169 millions d'euros. Conséquence de ces bonnes performances : le prix de l'action a grimpé de 18.99€ le 12 février 2016 à 30.95€ ce lundi 23 mai. L'OPA de Bolloré va donc coûter beaucoup plus cher que prévu à Vivendi, ce qui va certainement constituer un gros frein. Celà dit il ne s'agira que d'un répit en attendant que Yves Guillemot ne trouve une parade, ou que Vincent Bolloré porte l'estocade.

Ubisoft 



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