Blitzkrieg 3 : nos impressions après plusieurs heures de jeu

De prime abord, Blitzkrieg 3 ne paraît pas incroyablement exotique puisque la seule mission que nous ayons pu voir du mode solo respire le classicisme. Nival souhaite en effet revenir aux bases de la série en proposant des campagnes dédiées à chacune des factions présentes dans le jeu. Les Alliés seront en pleine campagne d'Italie, tandis que le Troisième Reich prendra Paris lors de la bataille de France. Les Soviétiques quant à eux auront droit à la prise de Berlin et à la capitulation allemande à la fin 1945. Ces trois campagnes sont totalement dissociées les unes des autres et peuvent se jouer dans n'importe quel ordre, ou même parallèlement si vous le souhaitez. Chaque campagne se composera de 8 missions qui durent entre 30 minutes et une heure, et qui suivent le cours des évènements historiques de la Seconde Guerre Mondiale. Les parties seront donc plus rapides que sur d'autres jeux, histoire de ne pas retenir trop longtemps les joueurs devant leur écran. C'est ce qu'on appelle la guerre éclair. Blitzkrieg se veut ainsi être conciliant avec une vie de famille saine ; un bon point pour les développeurs donc. Suivant les habitudes de la franchise, les parties consistent en un objectif principal à conquérir avant la fin du temps imparti, sachant qu'un objectif secondaire est là pour vous faire empocher un maximum de point si vous êtes vaillant. Une colonne vertébrale qui sera bien sûr enrichie par les dizaines de mods issus de la communauté toujours forte de Blitzkrieg. Surtout que pour ce troisième opus, les outils de modding sont directement intégrés au jeu, pour permettre à n'importe qui de créer son propre contenu. Plus de 100 unités de combat seront disponibles avec leurs propres caractéristiques à connaître par coeur pour tirer le meilleur parti de ses troupes.

LA DRÔLE DE GUERRE

Mais la réelle nouveauté de Blitzkrieg 3 réside dans son mode multijoueur asynchrone inédit. Présenté comme un MMORTS, le jeu se décompose donc en deux phases : l'attaque et la défense, qui sont jouées à des moments différents par les joueurs adversaires. Chaque joueur dispose ainsi d'une base qui lui permet de récupérer des ressources, de construire de nouveaux bâtiments ainsi que de nouvelles unités. En fonction de la progression du joueur, le jeu lui offre de nouvelles infrastructures qui permettent d'acquérir de nouvelles unités offensives mais également défensives. En gros, lors dune partie en multi, le système de matchmaking du jeu vous orientera vers un joueur ayant une base d'un niveau comparable à la vôtre, et il vous faudra alors l'attaquer et outrepasser les défenses laissées par son propriétaire. Comme toujours, il vous faudra conquérir un objectif principal, le QG, sachant qu'un objectif secondaire - l'entrepôt - est disponible pour faire main basse sur des ressources supplémentaires. Un risque puisque le QG doit tomber avant la fin du temps imparti, mais avec le système asynchrone de Blitzkrieg 3, les défenses de votre adversaire seront opérées par l'IA.

Présenté comme un MMORTS, le jeu se décompose donc en deux phases : l'attaque et la défense, qui sont jouées à des moments différents par les joueurs adversaires.

De même, lorsque vous allez quitter le jeu, votre base deviendra une cible potentielle. Il faut donc lors de vos parties, penser à bien défendre votre base en consolidant vos positions, parties après parties. Pour ce faire, un seul outil est disponible : il s'agit de la fonction replay qui permet de revoir les anciens assauts contre votre base, afin d'étudier le déroulé des batailles pour rendre vos défenses encore plus impénétrables. L'emplacement des bunkers et les ordres donnés aux troupes deviennent alors cruciaux pour espérer tenir l'ennemi en respect suffisamment longtemps pour  le mettre en échec. Une approche qui sépare donc la partie en deux, la première, offensive qui nous voit conquérir des bases ennemies pour obtenir des ressources pour développer notre base et progresser dans le jeu, tandis que le versant défensif offre un jeu de tower defense assez inédit. Une recette qui permet de grinder tranquillement via des parties courtes, adaptées aux rythme de vie actuels ? On en viendrait presque à penser que le jeu s'inspire de certains modèles issus des jeux sur smartphones. D'ailleurs, à ce sujet, un système permettra de grimper les niveaux à coups de carte bleue Oui, des dents risquent de grincer...

Lors de cette présentation parisienne, Bliktzkrieg 3 nous a laissé dubitatif quant à son avenir, notamment à cause de son business model soi-disant basé sur des partie courtes mais qui ne fait que reprendre celui des jeux mobiles, où tout a été fait pour que le joueur sorte son porte-monnaie aussi souvent que possible. Un modèle économique étonnant pour un jeu vendu plein tarif mais qui ne doit pas non plus faire oublier les qualités du jeu. Certes le gameplay reste basique mais il reste efficace, tandis que le système de multi asynchrone mérite d'être raffiné. On verra si les développeurs de chez Nival prennent la bonne direction avec la sortie prochaine de l'Early Access, tandis que la sortie définitive du jeu devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année. On reste au taquet donc.