En termes de réalisation, NBA 2K8 est un cran au-dessus par rapport à son prédécesseur, même si certaines améliorations graphiques relèvent du détail. Le character design met toujours autant de gifles, avec des joueurs toujours aussi criants de réalisme. L'animation est hypra-réaliste, et certains protagonistes - Tony Parker entre autres - auront même droit à un traitement de faveur puisqu'ils seront capables d'exécuter des mouvements bien à eux. Malgré quelques saccades lors de certaines phases de jeu, chaque reverse, chaque dunk est un pur régal pour la rétine. Chapeau bas également pour le maillot et le short qui flottent sur le corps de l'athlète, ce qui donne indéniablement de la consistance à chaque feinte réalisée. Oui, NBA 2K8 brise bien les yeux, et ne considère pas les spectateurs comme des sous-fifres, puisque le public présent dans les gradins bénéficie d'une modélisation tout en 3D. Ce qui permet de souligner l'excellent travail effectué sur l'ambiance sonore, un hommage au sport le plus populaire des Etats-Unis. Le jeu n'atteint pourtant pas la perfection visuelle, car on constate toujours une défaillance dans les expressions faciales lors de certains focus, et ce fichu aliasing qui était censé disparaître cette une saison pointe par moments le bout de son nez. Du chipotage on vous l'accorde, puisque de toute façon NBA 2K8 est une véritable oeuvre d'art.
In your face
Pour asseoir un peu plus sa domination sur ses valets, le titre développé par Visual Concepts a pensé à intégrer de nouveaux modes de jeu, comme le fameux NBA Blacktop qui regroupe toute une série de compétitions streetball auxquels on peut participer. On retiendra essentiellement les concours de shoots à trois points, les rencontres à 21 points ou en configuration pick-up, et surtout les concours de dunks qui prendront place à Las Vegas, avec présentateur et cadre luxueux fournis dans le pack. Parmi les autres rubriques à composer le menu principal de NBA 2K8, figurent également le mode Association qui devrait satisfaire les managers en herbe, d'autant plus que l'interface a été revue pour une meilleure navigation. Comme la saison dernière, il faudra avoir les nerfs suffisamment solides pour gérer à la fois le recrutement des joueurs, les séances d'entraînement, mais aussi conserver les meilleurs éléments de son équipe, sans cesse sollicités par les clubs adverses. A l'instar de NHL 2K8, le Directeur Général improvisé pourra même faire signer des agents libres. Dans le même registre, la fonction Hoopcast a été pensée pour simuler des rencontres, et permettre à l'entraîneur virtuel de donner toutes sortes de directives durant la rencontre, et agir ainsi sur les remplacements et les changements tactiques. Le moral des joueurs sera naturellement un facteur à surveiller de près, même si au final cela n'a que très peu d'incidence sur le comportement général de l'équipe. C'est sans doute là le plus gros reproche que l'on pourrait faire à NBA 2K8, à savoir ce manque de rigueur qui donne l'impression que la NBA est un moulin dans lequel n'importe qui peut entrer.
Sans doute soucieux de séduire un public un peu plus large, mais sans forcément verser dans l'arcade, NBA 2K8 adopte un gameplay à la fois accessible pour les néophytes, et suffisamment corsé pour donner du fil à retordre aux habitués de la série. La prise en main s'avère immédiate contrairement à ce que l'on connu auparavant, et l'I.A. plus affûtée que jamais. Si certains joueurs pourront débloquer une situation tendue grâce à deux-trois dribbles magiques, NBA 2K8 préconise avant tout la construction, avec des actions cohérentes et réfléchies pour déstabiliser toute une défense. Même un joueur présentant des statistiques flatteuses en shoot ne fera pas systématiquement mouche une fois sur le parquet. En phase défensive, de nouvelles options ont été ajoutées pour obliger l'adversaire à faire circuler le ballon, et du coup, favoriser les interceptions. En somme, les situations figées deviennent de plus en plus rares dans la dynastie NBA 2K, toujours plus complète au fil des ans. Enfin, le jeu en ligne continue d'être solide, et autorise une mise à jour continuelle des effectifs. S'il est toujours appréciable de créer des parties jusqu'à huit joueurs tout en étant confortablement assis sur son canapé - ou sur son lit -, on ne pourra pas faire abstraction du lag qui pollue par moments certaines rencontres. Obligé.