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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Garou : Mark of The Wolves

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Test Garou : Mark of The Wolves
La Note
19 20

Inutile de chercher plus loin. Garou : Mark of The Wolves est tout simplement le meilleur jeu de baston 2D jamais inventé jusqu’alors. Malgré son grand âge (six ans), malgré la concurrence – certes un peu faiblarde ces dernières années – il reste encore et toujours une valeur sûre, certainement garantie à vie. Beau, doté d’un gameplay en acier trempé, sans oublier son animation d’une fluidité exemplaire, ses coups d'une rare intensité, Garou : Mark of The Wolves représente l’âge d’or de la Neo Geo et de son équipe originelle SNK, regrettée à juste titre par beaucoup. Son adaptation sur PS2 est une bénédiction pour tous ceux qui n’ont jamais osé claquer 350 € lors de la sortie en 1999 de la cartouche Neo Geo. Mieux encore, elle arrive même à surpasser la version Dreamcast et à gommer certains ralentissements présents sur Neo Geo. Et pour couronner le tout, le jeu est disponible dans un pack collector comprenant le NeoGeo Stick 2 de couleur rouge, pour palier au pad PS2 pas du tout adapté aux jeux de baston. C’est juste royal !


Les plus
  • Jamais égalé
  • Gameplay en acier trempé
  • Graphismes et animation au top
  • La puissance des coups
  • Des furies spectaculaires
  • Persos charismatiques
  • Des musiques entraînantes
  • Le NeoGeo Stick 2 inclus dans le pack
  • La meilleure des adaptations
Les moins
  • Pas assez de personnages


Le Test

Six ans après s’être imposé sur Neo Geo et quatre après la conversion sur Dreamcast, Garou : Mark of The Wolves sort de sa léthargie pour s’afficher enfin sur PS2. Si l’attente fut longue et inespérée, elle n’en reste pas moins une excellente surprise. SNK maîtrise l’art de la baston 2D et le prouve une fois encore.


Test import japonais

 

Lorsque Street Fighter II est sorti en Arcade au début des années 90, SNK riposta dans la foulée par son Garô Densetsu : The Battle of Destiny, plus connu en Occident sous le titre Fatal Fury. Si à l’époque, ce dernier n’arrivait pas à faire de l’ombre au titre phare de Capcom, la tendance s’est largement renversée depuis un bail. Terry Bogard est aussi, voire plus populaire que Ryu et contrairement à l’homme au kimono blanc, il a su évoluer au fil des épisodes. Comptant huit volets à son actif (Garou : Mark of The Wolves étant le dernier), la série Fatal Fury a contribué à l’évolution de la baston 2D de manière générale. Non content d’être la première série à proposer un gameplay se jouant sur deux puis sur trois plans (Fatal Fury 3), elle est également à l’origine de l’apparition des furies, élément ô combien indispensable dans tout jeu de baston qui se respecte, 2D comme 3D et désormais pillé à outrance. En 1992, Fatal Fury 2 sortait sur Neo Geo et chacun des 8 personnages bénéficiait d’une attaque ultime, capable de bouffer la quasi-totalité d’une barre de vie à son adversaire. Pour la déclencher, il fallait impérativement que votre barre vitale atteigne son seuil critique. Des bases devenues simples et évidentes pour tout le monde, mais à l’époque, c’était tout bonnement révolutionnaire !

 

Again, legendary men return !

 

Si la saga a toujours fait honneur aux frères Bogard et à tous leurs amis depuis le départ tels que Joe Higashi, Mai Shiranui, Kim Kaph Wan et j’en passe, Garou : Mark of The Wolves prend le risque de choquer les fans en éliminant tous ces personnages emblématiques. Le jeu marque un véritable changement et seul Terry Bogard est le seul rescapé. Et encore faut-il le reconnaître ! Cheveux détachés mi-longs, mèches blondes dans les yeux, blouson de motard et bottes en cuir, Terry a fait une croix sur sa tenue d’adolescent rebelle, pourtant si chère à ses yeux. Même l’évocation de ses coups spéciaux a radicalement changé ! Si de prime abord, le joueur semble perdu, après quelques parties, on se rend compte que SNK a encore frappé fort et en plein dans le mille ! L’histoire de Garou : Mark of The Wolves se déroule 20 ans après l’épisode Real Bout Fatal Fury, qui marque la fin définitive de Geese Howard, refusant l’aide de Terry après que celui-ci l’ait battu en combat loyal. En s’écrasant au sol, Geese laisse sa progéniture aux mains de notre héros aux Converse All Stars rouges. Culpabilisant à mort, Terry décide donc de le prendre sous son aile et de lui apprendre les rudiments du combat de rue. Les années passent et Rock Howard devient finalement un mixe de son père Geese et de son mentor Terry avec des coups tels que le Rising Tackle, le Reppuu Ken ou bien encore le surpuissant Rising Storm.

 

Le casting de Garou : Mark of The Wolves fait donc peau neuve et sur les 14 personnages proposés (les deux Boss : Grant et Kain étant jouables d’emblée sans aucun code), on retiendra les noms de Marco Rodriguez (Butt Khushnood en version US, allez savoir pourquoi), adepte du Kyokugen Karate et qui n’est pas sans rappeler la famille Sakazaki de Art of Fighting, les fils de Kim Kaph Wan que sont Kim Jae Hoon et Kim Dong Hwan (qu’on a pu voir grandir au fil des épisodes), l’excellent Gato ou bien encore Hokutomaru, le disciple d'Andy Bogard et qui reprend également quelques attaques de Mai Shiranui. Un total de 14 personnages donc, affichant chacun une personnalité forte et qui ont depuis creusé leur trou. Certains ont d’ailleurs été repris dans la série The King of Fighters (The Griffon, Gato dans KOF 2003 et bientôt B. Jenet dans KOF XI) et d’autres devraient également refaire une apparition. Toutefois, s’il y a un bien un reproche à faire à Garou : Mark of The Wolves, c’est bien au niveau du nombre d’individus proposés. SNK nous avait toujours habitué à bien plus (on est loin des 40 persos de The King of Fighters 2001) mais fort heureusement, chacun d’entre eux a bénéficié d’un travail particulier. L’équilibre entre les persos n’a jamais été aussi parfait et il est aussi facile de remporter une victoire avec un Terry Bogard qu’une Hotaru Futaba, il suffit juste de maîtriser son avatar.

 

Road to the final victory

 

Toujours dans une optique de nouveauté et de changement, le gameplay de Garou : Mark of The Wolves a décidé de laisser de côté le système de combat sur deux ou trois plans, ce qui permet de cette manière d’économiser un bouton supplémentaire. Dans l’absolu, on pourrait comparer la façon de jouer de Garou : Mark of The Wolves à celui d’un KOF. Le bouton A pour les coups de poings faibles, le B pour les coups de pieds faibles, le C pour le Strong Punch et enfin le D pour le Strong Kick. Une jauge réglable à l’écran de sélection de personnage permet également d’avoir accès à un coup supplémentaire, le TOP Attack (et permettant dans certains cas de casser la garde) en appuyant sur C + D. Chaque protagoniste a l’aptitude de courir vers son adversaire. Connue des habitués des jeux SNK, il suffit simplement de tapoter deux fois en direction de son ennemi pour faire courir son personnage. S’il n’est pas possible de passer dans le dos de son opposant, comme dans KOF, on peut en revanche lui casser sa garde si celui-ci a tendance à se protéger trop souvent. Dès lors que votre avatar virera au rouge, il faudra penser à changer de technique de combat et cesser de refuser le combat, sous peine de devenir vulnérable et se manger un méchant combo en pleine face. Pour ce faire, il est possible d’effectuer des feintes. Chaque personnage dispose de deux feintes différentes et on peut s’en servir pour provoquer un adversaire ou tout simplement le forcer à exécuter un coup pour le surprendre ensuite dans son mouvement. Seule l’utilisation des furies est l’élément qui n'a pas changé dans Garou : Mark of The Wolves. Le S-Power correspond toujours à la première furie, tandis que le P-Power, qui permet de déclencher la furie ultime, capable de ronger en un clin d’œil plus de la moitié de votre barre de vie. Elles sont généralement beaucoup plus impressionnantes.

 

Just defended

 

La grosse nouveauté du gameplay de Garou : Mark of The Wolves se situe au niveau du "Just Defended". Kézako ? Tout simplement une technique qui permet d’augmenter sa jauge de pouvoir de manière considérable, tout en adoptant une technique de combat basée sur la défense. Outre le regain de vie, le "Just Defended" permet de placer des "Guard Cancels" pour sanctionner de manière inévitable votre adversaire. En d’autres termes et pour être plus clair, à chaque fois qu’un adversaire portera un coup sur vous, il suffit d’appuyez sur la direction arrière pour stopper net son attaque. Cette parade ultime permet non seulement de ne pas perdre d’énergie (les boules de feu font perdre un peu d’énergie même en se protégeant) mais en plus de faire grimper rapidement sa barre de pouvoir. Attention cependant à ne pas maintenant la garde lorsque le coup est porté, le "Just Defended" ne sera pas pris en compte. Si sur le papier, cet élément semble assez anecdotique, pendant un match, il s’avère d’une efficacité redoutable. Les experts de Garou : Mark of The Wolves, ceux-là même qui maîtrise le jeu à la perfection, sont capables d’enchaîner les "Just Defended" pendant un combo entier ou une furie, leur assurant juste après l’ouverture ultime pour exploser son adversaire. A voir c’est impressionnant, à maîtriser c’est tout bonnement le kiffe !

 

Je le disais plus haut, Garou : Mark of The Wolves est le dernier épisode en date de la série Fatal Fury. Sorti en 1999, soit une année avant la disparition de la firme SNK d’origine, il tranche radicalement avec tous les anciens épisodes de la saga. Non seulement, SNK a décidé de se focaliser sur un seul plan mais a, en plus, revu totalement sa copie. The Last Blade (1998) ayant fait sensation lors de sa sortie, surtout d’un point de vue graphique, SNK a décidé de reprendre le moteur graphique pour Garou : Mark of The Wolves. Ce que le jeu perd en envergure (des personnages moins imposants à l’écran), il le gagne en finesse. Garou : Mark of The Wolves bénéficie en effet d’une 2D beaucoup plus propre, moins pixellisée et surtout d’une animation encore rarement égalée à ce jour pour un jeu de baston 2D et seuls Art of Fighting 3 et Street Fighter III proposent une animation digne de ce nom. Il suffit simplement de voir les costumes des personnages se mouvoir lors des déplacements ou des attaques pour se rendre compte à quel point les 688 megs de la cartouche n’ont pas été utilisés dans le vent.

 

Just perfect ?

 

Un soin tout particulier a été apporté aux détails, aussi nombreux soient-ils. Que ce soit au niveau des protagonistes (voir Rock Howard dézipper les manches de sa veste juste avant un combat est un détail appréciable) ou des décors, chaque élément apporte une vraie homogénéité dans le résultat final. Et Fatal Fury oblige, chaque round d’un match proposera sa teinte de couleur différente. Voir le soleil se coucher depuis le train à vapeur (décor de Terry et clin d’œil à Fatal Fury 2), écouter le bruit des chutes d’eau du niveau de Gato ou encore apprécier la mélodie émise par les notes de piano dans le hall du manoir de Kain est un émerveillement de tous les instants. Les effets spéciaux et de lumière n’ont pas été bâclés eux non plus et il faut voir à quel point le Buster Wolf de Terry Bogard ou le Rising Storm de Rock Howard dégagent une puissance inestimable. Les férus de détails croustillants auront certainement remarqué que l’impact des boules de feu épouse la forme du bonhomme et ne se contentent pas d’exploser vulgairement. C’est assez dithyrambique comme description mais à ce moment précis, aucun autre terme ne peut qualifier ce travail d’orfèvre de la part de SNK.






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Garou : Mark of The Wolves

Jeu : Baston
Editeur : SNK
Développeur : SNK
30 Juin 2005

26 Nov 1999

27 Sept 2001

24 Juin 2009

20 Fév 2015

20 Fév 2015

20 Fév 2015

3 Déc 2016

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