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Test également disponible sur : X360 - PS3

Test HP et le Prince de Sang-Mêlé

test harry potter 6 prince sang mele
La Note
9 20

Que l'on aime ou pas Harry Potter, une chose demeure certaine : avec son univers unique et ses nombreux personnages attachants, la franchise tirée des livres de JK Rowling mérite bien mieux que le dur traitement que lui offre Electronic Arts. Dernier jeu en date, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé brille surtout par un infantilisme de tous les instants, que ce soit dans son gameplay ou dans son déroulement ultra dirigiste. Le lente dégression de la saga continue...


Les plus
  • Poudlard est bien modélisé
  • Musiques du film
  • Les moments où l'on doit concocter les potions
  • Court (oui, ici c'est une qualité)
Les moins
  • Trop dirigiste
  • Trop répétitif
  • Des personnages inexpressifs
  • Une histoire incompréhensible
  • Les matchs de Quidditch sont soporifiques
  • Les duels à la baguette : beaucoup trop simples


Le Test

Alors que le sixième épisode des aventures du jeune sorcier le plus connu au monde s'apprête à inonder les salles obscures, c'est tout naturellement que nos yeux se sont tournés vers son adaptation vidéoludique. Toujours édité par Electronic Arts, Harry Potter et le Prince de Sang mêlé tentera de nous faire oublier un précédent opus tout juste passage. Hélas, s'il suffisait d'un abracadabra pour transformer le plomb en or, ca se saurait...


Testé à partir des versions PlayStation 3 et Xbox 360

Curieuse ligne directrice que celle d'Electronic Arts quand elle s'attaque à la franchise Harry Potter. Alors que chaque épisode (livre et film) semble de plus en plus sombre, de plus en plus "adulte" (normal, le public vieillit en même temps que son héros), les adaptations en jeu vidéo quant à elles se montrent de plus en plus infantilisants et décevants. Si nous avions été surpris par l'adaptation du Prisonnier d'Azkaban, il en fut autrement des deux derniers opus. La Coupe de Feu, plus orienté "action" et encore plus abordables que ces prédécesseurs, marqua un tournant dans ces adaptations et nous emmena vers un Harry Potter et l'Ordre du Phénix (avant-dernier jeu en date) à la facilité déconcertante et au gameplay rébarbatif. Malgré ses défauts éloquents, c'est malheureusement ce jeu qui servira de base au tout nouveau titre tiré des aventures imaginées par JK Rowling.

Poudlard ou cochon ?

A l'instar de l'épisode précédent donc, cet Harry Potter là se déroulera quasi intégralement dans l'école de Poudlard (seule la première séquence didactique se trouve en dehors). On parcourt alors cet openworld à la recherche de "missions" à accomplir pour faire évoluer l'histoire. Arrive alors le premier problème. Dans l'épisode précédent, notre héros à la cicatrice sur le front disposait d'une carte (le maraudeur) pour s'y retrouver dans les dédales de l'école. Une idée simple mais efficace, qui nous obligeait à réfléchir un peu avant d'aller n'importe où. Ici, le maraudeur a laissé sa place à un guide (le fantôme Nick Quasi-sans-tête) qui vous demande de la suivre dès que vous devez aller quelque part. Le résultat est sans appel : on passe la moitié du temps à le suivre (lui ou un camarade de classe, c'est pareil) et à arpenter Poudlard dans tous les sens, sans jamais prendre le temps de comprendre quoique ce soit à l'architecture sacrément fantaisiste des lieux. Et quand bien même on aimerait prendre le temps d'apprendre à se déplacer seul, on finit toujours par jeter l'éponge et faire appel à Nick pour nous sortir de ce labyrinthe (il y a des raccourcis dans tous les sens, plusieurs chemins pour aller au même endroit, la salle des escaliers est juste incompréhensible...). Dirigiste ce Prince de Sang-Mêlé ? Pas qu'un peu ! Et ce n'est pas le moindre de ses défauts.

Sang-Mêlé les pinceaux

Comme dans les opus précédents, l'histoire du jeu reprend celle du film. Tout du moins on le suppose (comme tout le monde puisque nous ne l'avons pas encore vu), en espérant que la bobine de David Yates se montrera mieux construite et plus fluide que son adaptation sur consoles. Car c'est bien là l’un des gros points noirs du jeu : la construction de son scénario et l'enchaînement de ses séquences. C'est simple, pour quelqu'un qui ne connaît pas le livre sur le bout des doigts, le titre d'EA est tout bonnement un casse-tête permanent. Les saynètes s'enchaînent sans logique ni relation de cause à effet. Les personnages arrivent dans l'histoire sans cohérence aucune (Lavande, Bellatrix, Fenrir), les informations sont distillées à la truelle, de nombreuses histoires secondaires commencent mais ne finissent pas. Bref, la narration est tirée par les cheveux, tant et si bien qu'on se désintéressera totalement de ce qu'il peut se raconter dans les cinématiques. Même les fans n'y trouveront pas leur compte, dégoutés de voir les aventures de leurs héros préférés charcutées de la sorte. On se concentrera donc sur le "comment" sans trop se préoccuper du "pourquoi". Et si c'est aspect est fort heureusement moins bâclé que le reste, on notera tout de même que le bon y côtoie le mauvais. Ces phases d'action se divisent en trois parties distinctes : les duels, les matchs de Quidditch et l'élaboration de potions. Dans la première, déjà présente dans le précédent jeu, on est ravi de retrouver les formules magiques d'Harry pétard. Stupéfix, Expelliarmus, Levicorpus et autres Pretificus Totalus vous permettent donc de venir à bout de vos adversaires dans des duels à un contre un. Hélas, ces derniers se révèlent d'une grande facilité, surtout lorsqu'on a compris à quels moments nos ennemis sont faillibles (au hasard, lorsqu'ils se relèvent). Dans la seconde partie, vous êtes amenés à piloter vos balais dans des combats aériens au cœur de matchs de Quidditch. Mais une fois encore, si l'intention de départ est bonne, on regrette que ces matchs se résument à une sorte de course dans un long couloir aérien, dans laquelle vous devrez passer un certain nombre de checkpoints sans vous prendre trop d'obstacles dans les gencives. Rien de bien palpitant donc. Enfin, la dernière phase vous propose de concocter quelques potions sous la tutelle d'Horace Slughorn, dans des séquences à la Cooking Mama. Et on tient surement là la partie la plus emballante du titre, en grande partie parce qu'elle est plus dure que les autres et qu'il faut un certain doigté pour terminer ses breuvages verdâtres ou violacés. Voilà donc en quoi consistera le jeu Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé : suivre un fantôme dans un Poudlard remplis de PNJ amorphes et alterner trois phases de jeu. Bien sûr, à de rares occasions, quelques missions différentes pointeront le bout de leur nez (suivre un élève sans se faire repérer, activer un mécanisme pour ouvrir une porte, faire éclater des feux d'artifice avec votre baguette magique), mais elles le feront de manière beaucoup trop fugace pour vraiment marquer le joueur. Bref, en plus d'être dirigiste, ce jeu est répétitif. Heureusement, il n'est pas long (entre quatre et cinq heures pour le finir).

Touche pas à mon Potter

D'un point de vue technique, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé n'est pas franchement du genre à nous faire se relever la nuit. Si les intérieurs de Pouldard sont assez fidèles à ce qu'on a pu voir dans les films (mais bien plus épurés), on ne pourra que se montrer dubitatifs face aux extérieurs plombés par des textures qui auraient fait tâche sur PlayStation 2. De même, en ce qui concerne les personnages, on reconnaît assez bien les comédiens mais on regrette que les visages de ces derniers soient aussi dénués d'expressions durant les dialogues (la palme à Dumbledore, qui n'ouvre même pas la bouche lorsqu'il parle !). Enfin, notre ami magicien se prend plutôt facilement en main (sauf lorsqu'il court, impossible de lui faire prendre un virage correctement) mais son animation est vraiment ultra limitée et très simpliste (il marche, il court, il vole sur son balais, il fait des petits pas sur le côté lorsqu'il est en duel). De nombreuses approximations qui nous obligent à croire que le titre d'Electronic Arts a avant tout été pensé pour les plus jeunes, peu regardant sur les finitions, qui cherchent avant tout à se frotter à des challenges peu ardus dans la peau de leur héros. Mais dès lors, pourquoi donc ce PEGI 12+ ? (nous, on aurait plutôt pensé que c'était un PEGI 12- !) Car il faut d'admettre, si vous avez déjà mis la main sur un jeu d'action/aventure digne de ce nom, difficile de trouver beaucoup d'intérêt à ce titre-là.





Pierre Delorme

le jeudi 9 juillet 2009
8:01




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Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé

Jeu : Action
Développeur : Electronic Arts
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